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Discussion: Peut-on dire qu'un acte est inhumain?

  1. #21
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    Par défaut Pouvons-nous nous affranchir de l'ordre du temps?

    Bonjour

    Je suis pour balancer des sujets difficiles en début d'année. Après tout on n'entre oas en philosophie avec de la guimauve
    Joseph
    Evidemment pour un sujet difficile, l'aide doit être conséquente, pas à pas pour ainsi dire.
    Commençons par une approche des termes du sujet qui nous mènera à trois grandes notions.


    Voilà un sujet "trapu" . Il va nous permettre d'approfondir une notion qui nous concerne : le temps vu sous l'angle d'un ordre auquel nous ne pouvons qu'obéir.

    Parler de l'ordre du temps c'est parler de l'ordre irréversible du temps , on ne revient pas en arrière, hélas diront certains.
    Notez déjà que l'ordre c'est à la fois ce que l'on subit, ce à quoi on obéit mais aussi ce qui rend possible de nous retrouver dans les choses au sens large, par exemple dans les nombres.

    Le temps est passion, ce que l'on subit, la charge de l'existence: ce à quoi on ne peut échapper: il est violence.
    S'affranchir c'est passer de l'esclavage à la liberté.

    Le présupposé du sujet est que nous sommes d'abord esclaves. Comprenez maintenant que l'implicite du sujet c'est la liberté.
    D'où sa difficulté:comment allons-nous articuler ce qui semble se fuir comme l'eau et le feu, le temps et la liberté à conquérir?

    Quel sera le troisième terme, l'instrument de liberté?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #22
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    On va prendre le temps: on arrête la pendule et on éclaircit le post qui précède. Pour gagner du temps, il faut en perdre.

    Essayons de préciser la notion du prisonnier:
    Le prisonnier c'est celui qui est enfermé dans un espace dont il ne peut sortir. C'est la marque d'une impuissance, une passion, ce qu'il souffre.

    Être prisonnier du temps, c'est ne pas pouvoir lui échapper ou le modifier.

    Analysez l'impatience: en quoi celui qui est impatient ne peut modifier le rythme du temps. Analysez l'être heureux, pleinement heureux et déterminez son impuissance par rapport au temps.

    Peut-on accélérer le temps, le ralentir, l'arrêter? NON!


    lecture difficile mais qui serait très utile pour votre sujet: Kant , Critique de la raison PUF, page 61.

    Si le temps est une représentation nécessaire qui sert de fondement à toutes les intuitions ne sommes-nous pas nécessairement prisonniers du temps. Cela signifie que le temps est la forme de l'intuition de nous-même et que s'en affranchir ferait disparaître cette intuition; conséquence pour votre sujet?


    Si le temps est violence, c'est "qu'il creuse dans l'âme des pertes irrémédiables" Roger Dadoun, la violence coll. Optiques Le temps est un tombeau de ce qui n'est plus=> Hegel
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  3. #23
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    Un chemin qui mène peut-être quelque part.
    Reprenons un passage du premier post: "Parler de l'ordre du temps c'est parler de l'ordre irréversible du temps , on ne revient pas en arrière, hélas diront certains.
    Notez déjà que l'ordre c'est à la fois ce que l'on subit, ce à quoi on obéit mais aussi ce qui rend possible de nous retrouver dans les choses au sens large, par exemple dans les nombres."
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #24
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    D'où la question:
    Qu'est-ce qui nous permettrait de fuir hors du temps et de nous libérer du temps?

    Pour fuir hors du temps il nous faudrait: un lieu où aller: l'imaginaire ?
    mais qu'est-ce que je retrouve dans cette fuite, sinon moi, ce qui ne peut se fuir: un dérisoire "retardement"
    qui ne rendra que plus cruel le retour à l'implacable devenir, pour ne pas dire l'infernal. Pénélope file la laine et défait son travail la nuit mais ...au petit matin retrouve son rocher à remonter comme Oe dipe...Et l'implacable présence des prétendants. Certes le rythme semble exorciser le temps mais Ulysse lui-même aura bien changé quand il reviendra.
    Fuir le temps c'est donc s'enliser dans la servitude, pour ne pas dire dans l'illusion, la satisfaction imaginaire d'un désir d'éternité. Comment demander l'être à ce qui n'en a pas.

    Ici cher lecteur tu te dis peur-être, il a perdu son temps,ce paragraphe est inutile. Eh bien , non , ce détour par l'imaginaire et par l'illusion nous permet de découvrir que l'imaginaire et même l'illusion sont des conditions nécessaires pour la fuite hors du temps mais qu'elles ne sont pas suffisantes. Que manque-t-il? L'oeuvre et singulièrement l'oeuvre d'art. Le moi rendu sensible libéré du temps, pour un certain temps, j'en conviens.

    Ce terme qui nous manquait dans la première approche du sujet c'est donc l'art. Et la question devient problème posé par le sujet en l'année 1999:L'art peut-il nous affranchir de l'ordre du temps?
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  5. #25
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    Pour la recherche des idées voici deux citations:

    "Du fond de cette caverne qui fascine, les artistes anonymes, effacés, de Lascaux nous invitent à nous souvenir d'un temps où les êtres humains ne se voulurent de supériorité que sur la mort." G. Bataille.

    "L'art est ce par quoi les formes deviennent style". Malraux, Les Voix du silence.

    "L'art naît... de la fascination de l'insaisissable, du refus de copier des spectacles, de la volonté d'arracher les formes au monde que l'homme subit pour les faire entrer dans celui qu'ils gouvernent ... Les grands artistes ne sont pas les transcripteurs du monde, ils en sont les rivaux." Malraux, Les Voix du silence.
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  6. #26
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    Pour le contenu trois idées à creuser

    A) Le plaisir esthétique est intemporel


    B) L'art nous rendrait-il immortels?



    C) dans le cinéma l'art reconstruit du temps, par exemple par le retour en arrière....
    Dans le théâtre, la musique (rythme et harmonie,), l'art produit du temps : nos échappons au temps subi, nous nous retrouvons dans ce temps qui a pris l'ordre de l'existence...
    Dans le cinéma le cinéaste fait coexister, enchaîne, revient en arrière...
    Ce que l'esprit ordonne ne disparaît pas,l'ordre du temps devient alors une figure de l'éternité....

    Joseph
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  7. #27
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    Pour un élargissement:
    Le beau est donc, selon la remarque de Kandinsky, ce qui est beau intérieurement. C'est dire que l'art exprime ce qui s'éprouve soi même hors de toute distance, immédiatement: la belle représentation ne serait donc plus la peinture du visible mais, si l'on peut dire, l'expression de l'invisible, de l'intériorité, de ce qui ne pourra jamais être vu. C'est dire que la subjectivité de l'artiste constitue le "lieu" où se manifeste et s'accomplit la vérité de l'art. Le contenu et la forme de l'oeuvre relève de la subjectivité affranchie du devoir de représenter une nature matérielle morte qui lui préexisterait et lui dicterait le contenu et la forme faisant ainsi disparaître le beau.

    Le beau n'accompagnerait la représentation que grâce à la "manière", au style de l'artiste. La représentation est belle quand elle devient expression: le beau c'est une forme déterminée par un contenu invisible.

    C'est reconnaître l'artiste comme capable d'une activité dans laquelle la liberté s'oriente vers la vérité d'un monde nouveau dans lequel il représente sa quête de l'infini, dans lequel il mire son intériorité.

    Le beau n'est donc pas le lieu de la règle mais le lieu des idées, d'une finalité sans fin, irrécupérable par les dogmatismes, comme si l'œuvre belle n'avait d'autre fin qu'elle même, symbole de l'harmonie que seule la liberté partagée peut tisser dans l'humanité.

    Autant dire que l'artiste est le créateur par qui apparaît un monde des possibilités qu'il porte en lui, celui de la vie, de ce qui s'éprouve soi-même et donne forme à la vie en produisant une oeuvre vivante. Il ne copie pas la nature (à quoi bon?), il n'abdique rien parce que le soi ne peut se séparer de soi: il donne la vie en enfantant la beauté, la vie de l'œuvre qui se recueille en elle-même dans sa plénitude comme si l'artiste donnait à voir l'invisible.
    Si l'artiste n'imite pas la nature, il crée un monde où la vie s'éprouve dans la jubilation partagée du créateur et de l'amateur de. Voilà pourquoi l'artiste élargit notre capacité d'admiration, il nous fait
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  8. #28
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    Par défaut Ce qui appartient à l'histoire est-il, par là même, inactuel ?

    Problématique= chemin vers le problème.

    1) L'analyse du sujet doit vous permettre de dégager les notions.
    -Considérez la forme du sujet: A la forme affirmative ce serait une déduction. Posez l'appartenance à l'histoire c'est poser du même coup (par là même, comme une déduction, sans rien ajouter) l' inactualité ? La déduction par tautologie est-elle possible? Si oui l e jugement est démontré. Est-ce que "ce qui appartient au passé" suffit pour conclure c'est inactuel. Cela devrait vous mettre la puce à l'oreille: Il faut en bonne logique que historique n'ait qu'un sens: daté .
    Quand je dis: c'est historique j'ai un premier sens:
    1 c'est daté, dans le passé.
    2)Pourtant il y a un deuxième sens de "historique" : c'est ce qui marque, c'est ce qui fait date. Gardons cela bien en mémoire.


    Un sujet du verbe est, une périphrase= ce qui appartient
    une "copule" : est
    un prédicat: inactuel
    Un ? Le sujet est une question: nous allons chercher ensemble a question de la question : le problème
    - Considérez le contenu du sujet:
    Ce :indéfini: il s'agit donc d'une diversité:les événements,des m***339;urs, des conduites.....des séismes....

    Inactuel a deux sens:
    1)
    inactuel peut signifier dépassé, qui appartient au passé, au sens où le passé est le tombeau de ce qui est mort.(Hegel) has been, désuet,, disparu, englouti ... tout ces termes trouvent leur opposé dans l'actuel....
    2)
    inactuel peut aussi signifier : qui, en un sens transcende le temps, ce qui ne se démode pas, ce sur quoi le temps n'a pas de prise;


    Au sens 1 l'inactuel c'est ce qui peut être attribué à ce qui appartient au passé, ce qui est historique au sens 1.Autrement dit la déduction c'est inactuel suffit. (par là même qu'on a posé "qui appartient au passé"
    Au sens 2 l'inactuel n'est pas déductible de "ce qui appartient à l'histoire". Autrement dit "ce qui appartient à l'histoire ne suffit pas.


    Nous venons de voir qu'un événement peut à la fois dépassé et en même temps ce qui dépasse l'actualité,. Comment penser ensemble ce qui semble se fuir comme l'eau et le feu.: être daté et faire date. Le problème est toujours un choc et, ici, c'est la définition des termes du sujet qui i nous a permis de le poser en pensant.

    Reste à vous rappeler que "histoire" a deux sens;
    Deux sens :
    1)Devenir passé qui nous a faits ce que nous sommes=> notre sujet : dans ce que nous appelons notre présent il reste ce qui a fait date= une part d'inactuel: conséquence pour le sujet: Au sens 1 ce qui appartient à l'histoire, ce qui est daté est par là même inactuel, mort et oublié, désuet,disparu dans l'anecdotique. Mais au sens 2 ce qui fait date nourrit et construit l'actuel .
    2)Enquête : effort pour raconter ce devenir (histoire et science?).

    A suivre
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  9. #29
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    Par défaut

    Pour clarifier résumons le post 1:
    1)
    inactuel peut signifier dépassé, qui appartient au passé, au sens où le passé est le tombeau de ce qui est mort.(Hegel) has been, désuet,, disparu, englouti ... tout ces termes trouvent leur opposé dans l'actuel....
    2)
    inactuel peut aussi signifier : qui, en un sens transcende le temps, ce qui ne se démode pas, ce sur quoi le temps n'a pas de prise;


    Au sens 1 l'inactuel c'est ce qui peut être attribué à ce qui appartient au passé, ce qui est historique au sens 1.Autrement dit la déduction c'est inactuel suffit. (par là même qu'on a posé "qui appartient au passé"
    Au sens 2 l'inactuel n'est pas déductible de "ce qui appartient à l'histoire". Autrement dit "ce qui appartient à l'histoire ne suffit pas.

    D'où le problème, la question de la question posée:
    Nous venons de voir qu'un événement, par exemple, peut être à la fois dépassé et en même temps ce qui dépasse l'actualité (intempestif dirait Nietzsche) ou si vous préférez inactuel.
    Problème= . Comment penser ensemble ce qui semble se fuir comme l'eau et le feu.: être daté et faire date. Le problème est toujours un choc et, ici, c'est la définition des termes du sujet qui i nous a permis de le poser en pensant l'essentiel est fait: reste à bien ajuster le plan au problème.
    .

    A suivre: le plan
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  10. #30
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    Par défaut Peut-on dire d'une théorie scientifique qu'elle est à la fois vraie et provisoire ?

    Adeline envisage une carrière scientifique, par mail sur philagora arobase philagora.com elle me demande un "sujet fondamental sur la science qui puisse la suivre tout au long de ses études, pour ainsi dire un sujet qui ne soit pas daté, mais qui fasse date , soit "inactuel" ou intempestif

    Merci d'avoir lu: http://forum.philagora.net/showthrea...%EAme-inactuel

    Je lui en propose donc 1.
    Peut-on dire d'une théorie scientifique qu'elle est à la fois vraie et provisoire ?
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