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Discussion: Peut-on dire qu'un acte est inhumain?

  1. #11
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    Par défaut Faut-il craindre ses erreurs?

    Vers une introduction:
    J'ai fais une erreur, je vais payer,!
    Étonnez-vous de la question: Pourquoi la poser ? L'opinion répondra oui.On ne peut que craindre de se tromper! Qu'est-ce qui pourrait jouer un rôle dans l'élaboration de quelque chose d'utile? Erreur et vérité , ces deux termes semblent s'exclure parce qu'ils sont opposés. Déjà faire une erreur d'orientation a quelque chose de définitif, alors faire des erreurs!

    Le problème. Pour que cette question soit pertinente il faudrait et il suffirait que dans l'élaboration de quelque chose de positif l'erreur puisse avoir un rôle. Comment l'erreur pourrait-elle être une chance à saisir et non un malheur.

    De quoi il s'agit?
    De mettre en évidence à quelle condition faire une erreur pourrait avoir une fonction nécessaire mais pas suffisante qu'il ne faudrait pas craindre mais souhaiter?
    Qu' est-ce qui peut nous aider? Comme toujours une distinction: la certitude n'est pas la vérité, l'erreur serait-elle cette gifle qui nous arrache à l'aveuglement et
    qui peut donc nous mettre en route.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #12
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    Pour la recherche des idées:

    Peut-il y avoir une vérité de l'erreur?
    La vérité n'a pas d'essence car elle est temporelle, fruit d'une élaboration. Une erreur reconnue et redressée.

    Le seul fait de dire j'ai fais une erreur signifie que nous avons une idée de la vérité. Nous sommez capables de prendre conscience . Dans Minerve ou la sagesse, Alain écrit: "Tout est vrai. Par réflexion même l'erreur est vraie"=> Cherchez ce beau texte.

    Bachelard.
    Dans la Formation de l'esprit scientifique, Bachelard affirme qu'il n'y a pas de vérité sans erreur rectifiée . A lire

    La science expérimentale avance par erreur rectifiées:

    : il y a un signe certain d'un contact entre le mental et le réel qui rompt le cercle théorie et expérimentation et nous assure qu'il y a parfois dans l'observation réelle mesurable une information sur le réel: c'est la contrainte, la résistance expérimentale, le fait polémique (qui fait la guerre à la théorie), chaque fois que la prévision déduite de la théorie ne se réalise pas. C'est un critère de marche vers la vérité.

    : il y a un signe certain d'un contact entre le mental et le réel qui rompt le cercle théorie et expérimentation et nous assure qu'il y a parfois dans l'observation réelle mesurable une information sur le réel: c'est la contrainte, la résistance expérimentale, le fait polémique (qui fait la guerre à la théorie), chaque fois que la prévision déduite de la théorie ne se réalise pas. C'est un critère de marche vers la vérité.

    Bon travail.
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #13
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    Pour la conclusion
    Il ne faut pas craindre les erreurs , mais la certitude qui englue et, par définition fait du sur place.Le mouvement exige que l'erreur soit reconnue, ce qui permet de la rectifier. Craindre de faire une erreur serait stagner dans la béate certitude.....

    Plan:
    Bilan,=> conséquence pratique=> élargissement
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #14
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    Par défaut Se moquer de la philosophie...

    Voilà un beau sujet envoyé par Martinet sur philagora@philagora.com

    Peut-on se moquer de la philosophie sans faire de la philosophie?

    Pour la recherche des idées:
    Pour la compréhension du sujet, vers le problème:

    L'ironie n'est-elle pas une manière de mettre en question, de revenir sur, de limiter, de philosopher?

    Philosopher est un acte de la pensée qui doute de l'opinion, qui distingue l'opinion de la science, ce qui creuse un manque éprouvé, un désir de vérité et de justice.

    Tout va dépendre du sens que vous donnez à se moquer.

    - Cela signifie-t-il ne pas donner d'importance à la pensée, refuser de réfléchir, "gober" l'opinion qui affirme en fonctions de ses désirs: alors se moquer de la philosopher c'est refuser de philosopher.

    Mais se moquer peut signifier critiquer, douter, mettre en question ce qui est exercer l'acte de penser c'est à dire philosopher. En ce sens l'ennemi de la philosophie réfléchit, montre les limites des doctrines, pense et donc philosophe.

    Partez de l'affirmation de Kant: la philosophie n'existe nulle part on ne peut qu'apprendre à philosopher.


    Pour la résolution du problème.
    Question préalable:
    Qu'est-ce que la philosophie?
    Peut-on parler de ce qui n'existe pas?
    Qu'est-ce que la philosophie, la philosophie qui, si l'on en croit Kant, "n'existe pas encore?"

    Comment définir une discipline et préciser son domaine si "elle n'existe pas encore?" et pourquoi "n'existe-t-elle pas encore?"

    C'est parce qu'elle est à faire, elle est un acte, elle est "démarche" de l'esprit, mouvement de l'esprit vers le monde, vers lui-même (Sartre), vers ce qui le dépasse, dont l'origine, nous dit Aristote, fut "l'étonnement". C'est une démarche personnelle certes, mais qui tend vers l'universel.

    Nous poserons donc ainsi la question: qu'est-ce que philosopher?

    Philosopher ... c'est nous éveiller au monde qui nous entoure, c'est nous interroger sur notre situation dans ce monde, sur ce que nous sommes, c'est: Penser... oui... mais pas n'importe comment!

    Philosopher c'est:

    - retrouver "l'homme intérieur", "se replier sur soi-même, au dedans de soi" (cf. Husserl),

    - dire "non" aux apparences pour découvrir ce qui est derrière le monde sensible, c'est tenter de renverser toutes les sciences admises, tous les systèmes, mettre en doute", dire " non" dans un premier temps, pour pouvoir asseoir sa pensée sur des bases inébranlables; c'est "mettre de l'ordre dans ses pensées" (Descartes>,

    - rencontrer les limites de notre raison et alors " prendre conscience de l'absence" (F. Alquié),

    - adhérer à un principe supérieur.



    Ainsi la Philosophie est un cheminement vers la connaissance vraie.
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  5. #15
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    Philosopher c'est renaître et adhérer à un étrange savoir puisque c'est pouvoir redire avec Socrate "Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien"; et cela parce que c'est essayer de comprendre jusqu'aux "causes suprêmes" (Aristote). Philosopher c'est accepter d'être "bouleversé" (Jaspers).
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  6. #16
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    Par défaut La philosophie est-elle inutile?

    J'en conviens, Elodie, le sujet est renversant , en début de Terminale!
    A quoi bon s'engager dans une matière dont l'utilité est incertaine?
    En math, en physique, en langues on sait à quoi ça peut servir, ce sont des matières . Il y a un savoir que l'on peut acquérir, et un savoir faire. On ne perdra pas son temps.
    En maths on enseigne le calcul algébrique, mais il est plus rare de voir un professeur s'attarder sur le raisonnement et l'intuition, sur l'invention de la règle opératoire, sur ce que cela est la mathématique.



    Parution prochaine de l'aide
    Joseph
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  7. #17
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    Par défaut La philosophie est-elle inutile?

    Pour le plan

    La difficulté pour le plan en deux parties c'est de laisser le correcteur avec un oui et un non!
    Le plus souvent une troisième partie s'impose ou une conclusion qui établit votre jugement, après avoir pensé, pesé le pour (oui) et le contre.(non)

    Pour la troisième partie, qui lève la contradiction, il suffit le plus souvent d'une distinction, si possible empruntée à un auteur:
    par exemple: Platon distingue le simplement utile et le vraiment utile pour une vie pleinement humaine:
    du point de vue du simplement utile, la philosophie est inutile
    du point de vue du vraiment utile elle est indispensable pour vivre une vie pleinement humaine.
    (pareil pour l'art)


    = Pour le plan:

    dans une 1ère partie vous essayez d'établir que la philosophie semble inutile par exemple parce qu'elle ne satisfait pas les besoins.=> On peut très bien vivre sans elle, mais à quel prix?

    Mais vous arrivez à une objection qui vous oblige à passer à la 2ème partie: L'homme ne vit pas que de pain.

    == Vous essayez dans cette 2ème partie, l'antithèse de cerner avec précision l'utilité de la philosophie: ce n'est pas une science écrite dans un livre mais un acte à accomplir: distinguer l'opinion de la science, éprouver un manque et s'orienter vers plus de vérité et plus de justice... penser par soi même.

    == La 3ème partie peut essayer de montrer comment ce qui paraît inutile peut être le plus utile, comme par exemple la recherche fondamentale qui paraît inutile débouche sur un grand nombre d'applications pratiques. Mais attention ce n'est qu'un exemple, votre sujet c'est la philosophie, il vaudra mieux suivre sur Platon
    == Philosopher revient à ceci; se comporter à l'égard de l'univers comme si rien n'allait de soi. " Jankelevitch
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  8. #18
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    Une piste pour approfondir:
    == Analyser l'étonnement.
    L' Étonnement est-il à la base de l'acte de philosopher?
    Il n'y a pas d'acte de philosopher sans un questionnement, une problématique.
    Le problème apparaît avec l'étonnement: l'étonnement jaillit d'un calcul déçu: comment se fait-il que je trouve autre chose que ce que j'avais prévu? A partir du moment où un problème apparaît, une enquête et une réflexion paraissent nécessaires pour lui trouver une solution.
    En ce sens, l'étonnement est découverte de son ignorance, surprise devant une réalité qui déçoit notre attente.

    ==> Mais la base de l'acte de philosopher se réduit-elle à l'étonnement? Ne faut-il pas tirer les leçons de l'étonnement et distinguer l'opinion de la science: Platon nous dit que c'est cette distinction qui est le point de départ de l'acte de philosopher: un grand texte à lire en vous aidant de Platon, La république le soleil la ligne la caverne
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  9. #19
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  10. #20
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    Par défaut C'est quoi un philosophe?

    De nombreux participants, très intéressant et riche (35 messages)

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