Bonjour ! J'ai un commentaire de texte à faire, et j'ai du mal a discerner des parties, cela me bloque donc pour commencer la rédaction, et pour finir mon introduction, notamment pour l'annonce du plan...
Voilà le texte, extrait de la Seconde Considération Intempestive de Nietzsche
Contemple le troupeau qui passe devant toi en broutant. Il ne sait pas ce qu'était hier ni ce qu'est aujourd'hui : il court de-ci de-là, mange, se repose et se remet à courir, et ainsi du matin au soir, jour pour jour, quel que soit son plaisir ou son déplaisir. Attaché au piquet du moment il n'en témoigne ni mélancolie ni ennui. L'homme s'attriste de voir pareille chose, parce qu'il se rengorge devant la bête et qu'il est pourtant jaloux du bonheur de celle-ci. Car c'est là ce qu'il veut : n'éprouver, comme la bête, ni dégoût ni souffrance, et pourtant il le veut autrement, parce qu'il ne peut pas vouloir comme la bête. Il arriva peut-être un jour à l'homme de demander à la bête : « Pourquoi ne me parles-tu pas de ton bonheur et pourquoi ne fais-tu que me regarder ? » Et la bête voulut répondre et dire : « Cela vient de ce que j'oublie chaque fois ce que j'ai l'intention de répondre. » Or, tandis qu'elle préparait cette réponse, elle l'avait déjà oubliée et elle se tut, en sorte que l'homme s'en étonna. Mais il s'étonna aussi de lui-même, parce qu'il ne pouvait pas apprendre à oublier et qu'il restait sans cesse accroché au passé. Quoi qu'il fasse, qu'il s'en aille courir au loin, qu'il hâte le pas, toujours la chaîne court avec lui. C'est une merveille : le moment est là en un clin d'œil, en un clin d'œil il disparaît. Avant c'est le néant, après c'est le néant, mais le moment revient pour troubler le repos du moment à venir. Sans cesse une page se détache du rouleau du temps, elle s'abat, va flotter au loin, pour revenir, poussée sur les genoux de l'homme. Alors l'homme dit : « Je me souviens. » Et il imite l'animal qui oublie aussitôt et qui voit chaque moment mourir véritablement, retourner à la nuit et s'éteindre à jamais. C'est ainsi que l'animal vit d'une façon non historique : car il se réduit dans le temps, semblable à un nombre, sans qu'il reste une fraction bizarre. Il ne sait pas simuler, il ne cache rien et apparaît toujours pareil à lui-même, sa sincérité est donc involontaire. L'homme, par contre, s'arc-boute contre le poids toujours plus lourd du passé. Ce poids l'accable ou l'incline sur le côté, il alourdit son pas, tel un invisible et obscur fardeau.

Et voilà mon introduction pour le moment, pour vous montrer ce que j'ai compris du texte...même si la problématique mérite d'être plus développée selon moi.
Dans cet extrait de la Seconde considération intempestive, Nietzsche nous invite à réfléchir sur le passé, la mémoire et l’oubli, à travers une différence entre les animaux et les êtres doués de raison, les hommes. Dans ce texte, Nietzsche va à l’encontre de la doxa. En effet, la mémoire est habituellement vue comme une qualité bien plus grande que l’oubli, qui lui est souvent considéré comme un réel manque. La thèse de Nietzsche est donc que les hommes, contrairement aux animaux, sont sans cesse rattrapés par leur passé, ce qui les empêche d’avancer, de mieux envisager l’avenir. En quoi la mémoire est-elle une faculté qui nuit à l’homme ?
Si quelqu'un réussit à trouver des parties, je suis preneuse, car j'ai l'impression que ce sont les mêmes idées qui sont répétées au début comme à la fin du texte, je trouve pas d'évolution...
Merci d'avance pour vos réponses