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Discussion: Le monde des passions en musardant....Hume.Racine..Balzac

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  1. #1
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    Unhappy le nouveau programme des prépas scientifiques : Le monde des passions

    Le monde des passions



    1. Honoré de Balzac, La cousine Bette (1847)

    2. Jean Racine, Andromaque (1667)

    3. David Hume,Dissertation sur les passions (1757) traduction Jean-Pierre Cléro (Editions GF Flammarion)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Par défaut Le monde des passions en musardant....Hume.Racine..Balzac

    I


    Dialogue premier

    Dialogue entre le hibou et David Hume


    Hibou: Vous avez dit «*science de l'homme»*? De quoi s'agit-il, selon vous*?


    Hume: Il s'agit de bien délimiter le champ d'investigation de la philosophie: ce champ n'est pas celui d 'orgueilleuses facultés humaines, mais celui de leur USAGE.


    (Le dernier mot est crié, je ne suis pas sourd)

    Hibou: pourquoi une telle limitation?

    Hume: On se limite à ce dont on a l'expérience. La limitation du champ à l'expérience évite les
    élucubrations de l'imagination et garantit la sûreté de l'esprit dans son activité, sûreté relative mais assurée, le mieux possible, dans la vie de tous les jours.
    Chaque jour le soleil se lève mais demain ce n'est que probable...

    Hibou: n'avez-vous pas peur d'abandonner les déductions bien conduites des mathématiques?


    Hume: Certes, elle règnent dans les mathématique, pour peu qu'on admette le point de départ,mais il serait vain de prendre les mathématiques pour modèle quand il s'agit de la vie de tous les jours dans laquelle l'avenir ne se donne jamais que comme probable... et donc ne se déduit pas.

    Hibou: Pourriez-vous formuler cela avec concision?

    Hume: Je l'emprunte , la formulation concise demandée, à Didier Deleule:
    «La science de l'homme ,comme science de l'esprit à l'oeuvre, sera régie par la méthode sceptique 3 (Philo/Nathan, Enquête sur L'Entendement Humain, page 13)

    Hibou : D'où un deuxième entretien ?

    Hume : Bien volontiers oiseau de la nuit


    Hume a été inspiré par le scepticisme antique sans pour cela se laisser entraîner jusqu'au doute absolu: il campe plutôt sur une position qui consiste à affirmer que la croyance prend une grande part dans le savoir. En affirmant, Hume échappe au scepticisme absolu.




    => Voir entretien second post 10









    Lire jusqu'au dernier post.




    Avant tout il serait bon de lire le post ci-dessous intitulé ce qu'on attend de vous: 1,2,3, 4, 5



    Une piste vers un problème:
    Expliquer.
    => Du simple au complexe, du complexe au simple.
    Expliquer c'est déplier ce qui était plié, c'est faire apparaître des sources, mettre en évidence un lien objectif entre un phénomène et un processus causal antécédent, ce qui le constitue. C'est toujours présenter le simple comme origine et raison du complexe.
    Autant dire que expliquer c'est démontrer, rendre nécessaire en exhibant une cause antécédente ou la loi sous laquelle un phénomène se range. Il s'agit bien de déduire un phénomène à partir de ses antécédents, et donc de couler les données expérimentales dans le moule mathématiques de la rigueur des enchaînements. Expliquer c'est arraisonner.
    Expliquer c'est donc toujours prendre le risque de parler d'autre chose (cadre formel) que de la chose qu'on explique.
    Et c'est bien là le problème*: comment se fait-il qu'expliquer atteigne souvent le contraire de ce qu'on se propose*? Faire disparaître ce qu'on voulait déplier dans la lumière*!

    Pourqupoi l'explication manque-t-elle la saisie de l'essentiel*?

    Comprendre c'est , par exemple, être capable d'expliquer du point de vue de l'intériorité, en fonction de la fin visée par l'individu ou le sujet: c'est faire le pari de l'humanité et de la liberté; parier qu'il y a une cohérence entre le projet d'un sujet et ce qu'il fait effectivement. En ce sens Sartre affirmait: "Notre compréhension de l'autre se fait nécessairement par ses fins."*

    Cela ne signifie pas, loin de là, que beaucoup d'actions ne relèvent pas de l'explication: C'est que chaque fois qu'il se laisse aller, qu'il s'abandonne, le sujet redevient un individu et dans sa chute retrouve des causes antécédentes déterminantes qu'il aurait pu transfigurer en simples conditions pour peu qu'il l'ait voulu. Ainsi, celui qui se laisse entraîner par la violence, par les passions ou par tel ou tel trait de caractère à commettre l'irréparable .
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  3. #3
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    II

    Explicitons:

    => Tout à coup, je comprends (connaissance propre à moi, en première personne), j'interprète, le comportement d'un étudiant (= X) par une opération qui m'est propre (autonomie) : je relie, je prends ensemble en un éclair ce qu'une intuition synthétique me fait, d'un même coup, pénétrer et relier: je suis capable de déterminer ses conditions de vie, par exemple la précarité, de longs déplacements, la nécessité de travailler aussi pour gagner sa vie, des causes (tel ou tel handicap physique) et des motifs qui habitent X, ses raisons intellectuelles d'agir.
    Que s'est-il passé ?

    Ce qui était pour ainsi dire plié (plicare en latin), je le saisis déplié (multiple)en fonction de l'unité d'un sujet (X), je le prends ensemble dans la clarté.

    Passage de la connaissance en première personne à la connaissance en troisième personne.
    => Mais, si pour rendre clair aux autres ce que je comprends, je tente de l'expliquer, de le déplier dans un discours ordonné qui unit l'analyse et la synthèse, par abstraction je présente successivement les points qui me semblent nécessaires pour éclairer la conduite de X: je choisis un ordre d'exposition pour expliquer ce que j'ai saisi dans une intuition synthétique. Mon discours tourne à la démonstration et il s'agit bien de déduire X de ses antécédents. (expliquer)

    => Or dans cette exposition des causes (expliquer c'est donner les causes) quelque chose m'échappe maintenant, un "petit rien" qui jette le doute et l'incertitude sur la rigueur de l'enchaînement qui habite mon discours.
    Or X n'est pas un mécanisme, un simple enchaînement de causes et d'effets: c'est qu'il a une intention, un projet qui détermine en grande partie ses actions. Autant dire que ce qu'il fait a un sens, une orientation, une signification; pour le dire en un mot, une fin: sans la saisie de cette fin, sa compréhension, les plus beaux discours explicatifs, malgré leur rigueur (= enchaînements bien conduits) manquent l'essentiel.

    Problème:..............
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  4. #4
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    III


    Donnons la parole à des grands:

    "Ce que l'explication vise en premier lieu, c'est la déduction du phénomène en partant de ses antécédents, dont il devra être la conséquence logique." Meyerson, De l'explication dans les sciences, page 7

    "Ce mot (explication) aura le sens précis suivant: faire entrer les données expérimentales dans un cadre mathématique approprié." Filippi, La connaissance du monde physique

    "Nous réservons le terme comprendre à la connaissance obtenue par interpénétration psychologique. La découverte d'un lien objectif de cause à effet constaté du dehors n'est jamais appelée compréhension, mais toujours explication." Jaspers, Psycho-pathologie générale, page 25.

    "Comprendre, c'est comprendre par l'unité." Ricoeur, Histoire et vérité, page 29.

    "Nous expliquons la nature, nous comprenons la vie psychique." Dilthey, Le monde de l'esprit, I, page 150

    "Une relation statistique ... ne suffit pas à satisfaire notre curiosité, nous voulons comprendre le lien des motifs à l'acte, qui explique la conduite des hommes et, par suite, la relation statistique elle même." Aron, La sociologie allemande contemporaine, page 158.
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  5. #5
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    IV


    Ce qu'on attend de vous:

    1) Organisation

    2) autonomie

    3) humilité dans la formulation


    4) questionnement
    par exemple: expliquer est--ce (3 et 4) une fin en soi ou une étape vers comprendre et peut-être même (3) interpréter?
    notez l'humilité dans la formulation (en vert)

    1,2,3...Excellent dans un entretien d'embauche " j'aime m'organiser avant de commencer"
    plutôt que " je suis impatient de travailler.... Dynamique....infatigable, souple et obéissant, autoritaire (attention au contradictoire...)
    4)
    l'humilité c'est la vérité: on vous demande votre principal défaut..."Je n'aime pas perdre,mais j'ai appris à rebondir" ( bien entendu vous avez un exemple en mémoire, par exemple un 4 en.... dissertation.
    plutôt que " je n'ai pas confiance en moi" (comment vous ferait-on confiance?!

    Tout cela vous parait évident ,mais si vous aviez fait passer des oraux ou des entretiens.....
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  6. #6
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    V


    Rapport au thème de la science?


    Qu'est-ce que démontrer c'est d'abord rendre nécessaire." P. Mouy

    "Notre connaissance ne cherche la nécessité que pour assurer à l'action la sécurité; elle cherche à connaître toujours les chose de manière à pouvoir les produire..." Pradines, Traité de psychologie, I, page 255.

    "Les lois de la nature sont nécessaire, mais le cours des événements de la nature est contingent." J. Maritain, Pour une philosophie de l'histoire, page 45.
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  7. #7
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    Par défaut Le monde des passions en musardant....

    Notez bien ce sujet: Le monde des passions relève-t-il d'une explication réductrice? => Le monde des passions relève-t-il d'une explication réductrice? Que serait une explication qui ne serait pas réductrice?( l'explication réductrice par un processus causal antécédent )

    ou de l'interprétation comme effort de compréhension? Comment se fait-il que l'attitude explicative cède souvent la place à l'interprétation malgré les résolutions les plus fermes?

    Que serait une explication qui ne serait pas réductrice?

    Pour répondre suivre ce lien:

    http://forum.philagora.net/showthrea...us-au-concours




    Autres problématiques


    => Si l'objet de la passion semble tant compter pour le passionné, au point qu'il colore tous ses états psychologiques et les oriente, comment se fait-il que cet objet puisse se révéler aussi divers, au point que son contenu peut être négligé dans une définition de la passion qui ne perdrait rien de sa pertinence. Pourtant que de titres! Les passions et que de textes qui s'en suivent et qui parlent de la passion. Par exemple: Descartes, Les passions de l'âme et dès le premier article que définit-il? La passion.


    Comment ce qui semble irrationnel peut-il avoir un sens?


    La passion relève-t-elle de l'explication par un processus causal antécédent ou de l'interprétation comme effort de compréhension? Comment se fait-il que l'attitude explicative cède souvent la place à l'interprétation malgré les résolutions les plus fermes?

    Vous avez tous compris que le post sur "expliquer" (le sujet du concours ) vous sera très utile pour le monde des passions: expliquer,comprendre, interpréter: ? Comment la réduction des passions apparaît toujours victorieuse ... dans un premier moment.
    Pourtant le dernier mot peut rester toujours à la raison : à quel prix?
    Introduction:
    = Rappel: la problématique est le chemin que vous inventez / trouvez pour conduire votre lecteur correcteur vers le problème fondamental qui a permis de poser une question formulée, le sujet.

    Le lieu de votre problématique est l'introduction car l'introduction doit avant tout faire apparaître explicitement "de quoi il s'agit", ce qui permet d'annoncer un mouvement bien ajusté au problème comme s'il en était déduit. (Un peu comme un habit sur mesure est déduit de votre morphologie).
    C'est que, si toute question posée semble appeler une réponse tranchée (oui ou non), au contraire le problème, la question de la question et la question à la question posée, tient à la difficulté de répondre par oui ou par non en portant un jugement univoque sur les passions: cette difficulté tient à ce que celui qui réfléchit sur la passion, réfléchit sur lui même et que, un système ne peut jamais parvenir à formuler un savoir de soi qui l'englobe entièrement. Par exemple, pour dire dans un discours justifié (= savoir) un système à n éléments j'ai au moins besoin de n+1 éléments et cela ne peut être demandé au système qui a n éléments, réduit à lui même. Toute biologie des passions sera donc hypothèses et vérifications à l'infini.
    A suivre
    ..............................................................................................................................................................................................................................................................................

    Maintenant lisons les deux textes:




    Optique première
    comme propédeutique à la compréhension de la dissertation sur les passions de David Hume..
    [

    "La raison est, et elle ne peut qu'être, l'esclave des passions; elle ne peut prétendre à d'autre rôle qu'à les servir et à leur obéir." Hume, Traité de la nature humaine, II.



    Pour mettre de l'ordre dans ce qui vous semble embrouillé , je vous propose de prendre d'emblée le point de vue de l'empirisme pour qui l'origine des idées n'est pas à chercher ailleurs que dans un processus d'affaiblissement et d'association des impressions sensibles, un peu comme un corps vivace deviendrait un fantôme sans nerfs...


    Le rôle de la raison ne peut alors être le rôle d'un moteur, dans un tel état d'affaiblissement. Elle est, au service de la passion première et forte :scruter (par la relation de cause à effet) tout ce qui est relié à un objet, à cet objet qui, avec la fraîcheur d'une naissance explosive, a ouvert une perspective en quelque sorte affective: celle d'un plaisir (ou d'une peine) que l'objet nous ferait éprouver.
    Dans la passion amoureuse, le passionné finit par aimer, par association, tout ce qui lui rappelle l'objet de son amour ...( processus réductif par tautologie: c'est semblable)


    Ce qui fait que l'objet de la passion ne nous est pas indifférent, ce n'est pas la pâle raison, mais le fait premier que l'objet nous touche, qu'il nous affecte et nous pousse à chercher à le saisir ... Voyez dans la Princesse de Clèves: le Prince de Clèves éperdu, foudroyé par Mademoiselle de Chartres n'a qu'une idée: savoir qui elle est pour demander sa main et la posséder.
    Plus tard la vertueuse Madame de Clèves ne pourra rien contre sa passion elle même, elle pourra simplement refuser de lui céder mais certainement pas lui enlever cette force qu'elle éprouvera jusqu'à sa mort, puisque, refusant de la réaliser, elle ne pourra lui échapper dans l'horrible vie quotidienne. L'horrible vie quotidienne , elle seule, pourrait combattre sa passion par une autre passion!

    C'est que la raison, selon Hume, ne peut rien contre la passion puisqu'elle n'est pas du même ordre et qu'elle n'est pas de l'ordre de ce qui peut motiver, de ce qui peut avoir une quelconque influence. Ce n'est qu'un fantôme des impressions premières qui a perdu leur force. La raison se contente donc d'enregistrer la passion et de la servir comme un simple instrument. La passion c'est le vent dans les voiles...
    Celle qui va, va des pas emporté de l'amour selon l'expression de Shakespeare.
    Comment un instrument pourrait-il combattre ou dominer s'il lui manque le vent du désir: si la raison réduite à elle même ne peut produire une action, comment pourrait-elle gagner une guerre en s'opposant à une volition, comment serait-elle préférée à la verdeur d'une émotion ou d'une passion? Cette impulsion qu'il lui faudrait, la raison est incapable de la faire naître et par là elle aura toujours la volonté contre elle, loin qu'elle puisse s'en faire une alliée.
    Pour Hume, la raison n'est donc qu'une chambre d'enregistrement parce qu'elle relève des idées et des jugements, pâles reflets des impressions et des émotions.
    Tout ce qu'elle pourra faire sera de réfléchir la passion, de la faire accéder à la conscience de soi.




    Ainsi Hume s'oppose à Platon, Pascal, Descartes.
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  8. #8
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    Optique seconde:

    "Une passion est une existence primitive ou, si vous le voulez, un mode primitif d'existence et elle ne contient aucune qualité représentative qui en fasse une copie d'une autre existence ou d'un autre mode. Quand je suis en colère, je suis actuellement dominé par cette passion et, dans cette émotion, je n'ai pas plus de référence à un autre objet que lorsque je suis assoiffé, malade ou haut de plus de cinq pieds. Il est donc impossible que cette passion puisse être combattue par la vérité et la raison ou qu'elle puisse les contredire; car la contradiction consiste dans le désaccord des idées, considérées comme des copies, avec les objets qu'elles représentent."
    Hume (Traité de la nature humaine)

    Mouvement du texte:

    1- par sa caractéristique essentielle une passion est extérieure à toute représentation et donc insensible à tout ce qui pourrait s'appuyer sur une représentation.

    2- Exemple de passion pour montrer que la colère par sa caractéristique essentielle n'a aucun rapport avec un objet qu'elle représenterait bien ou mal.

    3- Conclusion du raisonnement: puisque la passion est extérieure à la raison, sans aucune communication possible, il est impossible que la raison puisse combattre ou même s'opposer à une passion. Le raisonnement qui met en avant la vérité, la réalité, des arguments, ne peut atteindre la passion.

    Je suis... dominé: un passionné est tout entier à ce qu'il vit dans l'instant et il ne saurait considérer la réalité d'un objet, il ne saurait juger ou prévoir les conséquences de sa passion: en effet, si une passion ne contient aucune qualité représentative, elle ne peut que suivre son cours: elle ne peut revenir sur elle même, s'objectiver.

    Il est donc impossible: ce qui rendrait possible l'intervention de la raison c'est quelle puisse être suivie quand elle s'appuie sur la vérité, l'accord de ce qu'elle affirme et de la réalité, pour montrer au passionné son erreur et sa faute. Comme la passion domine le passionné, il la vit, et que son énergie se déploie en dépit de la raison sans énergie, la passion suit sa route. La raison semble parfois s'opposer à une passion, mais c'est seulement parce qu'elle emprunte l'énergie d'une autre passion qui lui permet de combattre la passion première.




    Hume reprend le projet de Newton avec pour objet la nature humaine: avec Newton il se méfie des hypothèses hasardeuses et des prétention dogmatiques de la métaphysique, ce qui revient à donner le premier rôle à l'expérience comme origine des idées: les idées ne sont que les copies des impressions sensibles. L'association des idées relève de l'habitude, de l'expérience d'abord parce que les idées sont les traces, amorties pour ainsi dire, des impressions sensibles et ensuite parce que leur association naît de l'habitude comme expérience d'une consécution entre les impressions sensibles.

    Comme dans le ciel de Newton des lois d'attraction commande le ballet intérieur des idées, selon la contiguïté, la ressemblance ou encore la causalité par laquelle l'effet évoque la cause aussi bien que la cause évoque l'effet.
    Hume s'appuie principalement sur trois concepts:
    la perception à l'origine de l'esprit, l'impression vive qui s'impose, l'idée comme trace affaiblie de l'impression.
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  9. #9
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    Code PHP:
       Raison et passionla raison permet de contemplerde prévoirde juger et d'enchaîner rigoureusement des jugements.

    La passion est vécue comme ce qui pousse à agir pour se satisfaire.

    La passion est de l'
    ordre de ce qu'on éprouve vivement et la raison de l'ordre de la représentationde ce qui est connude ce qui met à distance la 
    réalité vécue
    .

    Si on distingue l'existence primitive d'une copieon s est mis dans les conditions de comprendre les différences entre la passion et la raison
    Conclusion:
    Bilan - L'usage purement théorique de la raison ne saurait être pratique: on ne peut déduire de ce qu'on sait ce qui doit être fait. C'est d'ailleurs pour cela que la science et la technique ne nous montreront jamais quel est notre devoir.
    Élargissement - Vers Kant.
    S'il y a un usage pratique de la raison il doit être distingué radicalement de l'usage théorique. Ce que je peux savoir ne me dira jamais ce que je dois faire.
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  10. #10
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    La question de la question:

    Le pouvoir de distinguer le vrai et le faux est le propre de la raison. Peut-on affirmer que la passion est au service de la raison ou faut-il se résoudre à admettre que la raison est un fantôme sans force et qu'elle ne peut être qu'au service de la passion? Si la puissance appartient à la passion qui utilise la raison comme un instrument pour nourrir son objet de tout ce qui peut lui être rapporté par ressemblance, cause, effet ... comment nier l'impuissance de la raison?
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