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Discussion: L'infini, l'Esprit, Optiques (1à 10), prérequis, optiques (suite)

  1. #11
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    Optique 7


    Aristote et le ciel
    Pour Aristote*: «Refus de la physique du ciel.

    "les lois physiques d'ici-bas ne valent pas là haut; les cieux sont divins et obéissent à des principes immuables, alors que le monde sublunaire est soumis aux rudes lois de la génération et de la corruption." La physique et l'infini de Jean-Pierre Luminet et Marc Lachièze-Rey .
    Dominos/ Flammarion bas de la page 17




    La conception des dieux grecs est très intéressantes:

    ( Ne jamais l'oublier quand on étudie Aristote.)

    L'Apollon de Piombino nous montre la tête du dieu qui ne voit pas, n'entend pas....Inutile de le prier.
    Il ne s'agit pas des dieux de la foule.
    C'est très simple: les astres sont des dieux, il ne peut y avoir de connaissance des dieux.


    - Les dieux courent.
    En grec courir se dit "thein" et dieu se dit "théos" (philagora= j'aime,phil, la communication, agora)
    Théophile= qui aime, phil, dieu, théo de théos.
    Le dieu est celui qui court dans le ciel.

    - Ils sont éternels car sans cesse ils reviennent à leur point de départ .

    - Ils sont indifférents car ils n'errent pas ,ils ne dévient pas. (d'où le problème des astres errants)

    - Inutile de les prier....

    - Un être parfait ne désire pas, il ne demande rien aux hommes, en conséquence il ne récompense pas et il ne punit pas, il ne se met pas en colère (la colère est un signe de faiblesse, "quand on n'y arrive pas) or les dieux sont forts.

    (=> Epicure texte 3: http://www.philagora.net/philo-bac/bonhepic.php
    )

    L' Être en acte, pleinement achevé, ayant sa fin en soi, ne comportant aucune puissance (potentialité, virtualité) serait soustrait au devenir: le dieu. L'absolu comme ce qui a sa raison d'être en soi. Certes, notre élan vers l'absolu se marque dans notre volonté obstinée à douter de nos réalisation scientifiques et techniques et à rectifier nos conduites. Mais finalement nous restons en puissance: l'ambiance de l'existence humaine comme de la science c'est le provisoire. (joseph)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #12
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    Optique 8


    L'acte et la puissance[/B]R]: page 15 à 18.
    Pour nos deux auteurs nous devons à Aristote la distinction de l'acte et de la puissance*: par cette distinction
    « Aristote *pose le problème de l'infini en termes modernes.*»


    Je vais, ici, vous aider à comprendre cette distinction*:

    Considérons cette citation d'Aristote:
    "L'acte est donc le fait pour une chose d'exister en réalité et non de la façon dont nous disons qu'elle existe en*puissance, quand* nous disons, par exemple, qu'Hermès est en puissance dans le bois ... eh bien! l'autre façon d'exister est l'existence en acte."*Aristote,Métaphysique, IV, 6, 1048 a.

    Soit une statue d'Hermès sculptée à partir d'un tronc d'olivier: considérons ce tronc avant qu'il ne soit sculpté. En un sens la statue était*en puissance*dans le morceau de bois. Actuellement, grâce au travail du sculpteur, elle est en acte, elle existe en réalité. Le bois était bien capable de recevoir cette détermination, en puissance de cela. La statue, elle, est en acte.

    Mais cette puissance était pour ainsi dire passive puisqu'elle ne passe pas à l'acte par elle même mais grâce à une action extérieure à elle.
    D'autre part, il n'en est pas de même pour l'exemple suivant: le poulet est en puissance dans l***8217;***339;uf, d'une toute autre manière que la statue dans le bois. Dans ce cas la puissance est, pour ainsi dire, puissance active.
    On distingue donc*la puissance passive*(= le bloc de marbre ou le morceau de bois a la possibilité indéterminée de devenir statue) et*la puissance active*(= la graine contient la possibilité de se réaliser en acte, effectivement)

    Bref:
    Est en acte l'être pleinement réalisé
    Est en puissance l'être qui peut par lui même (la graine) ou par un autre (le bois) accéder au plan de la réalité.


    Comprenez vous*?
    « (Aristote) établit la distinction fondamentale entre infini «*actuel*» (en acte ) et infini «*potentiel*»
    (en puissance.).*» ibidem page 15 deuxième alinéa, a lire deux fois.
    [SIZE="3"]
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #13
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    Optique 9

    Importance de la distinction entre l'acte et la puissance


    Nous devons à Aristote la distinction entre l'acte et d la puissance*: elle permet de résoudre de nombreux problèmes.

    La liberté est-elle une donnée ou une conquête*?

    La distinction en acte et en puissance sera précieuse dans des sujet qui nous font hésiter entre le donné et le conquis. Ils portent souvent sur ce problème: la vérité, la liberté, la valeur... Comment pourrions nous les réaliser, comment pourrions nous les chercher si nous ne les avions pas d'une certaine manière en puissance?*Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé.
    Par exemple:*la liberté est-elle une donnée ou une conquête*?
    Ne serait-elle pas donnée en puissance, n'exigerait-elle pas d'être reprise dans un effort de libération effective, de conquête pour qu'elle soit réalisée effectivement*en acte. Ainsi la liberté serait à la fois donnée comme possibilité et conquise ... une donnée à conquérir! Ne faut-il pas avoir*l'idée*de liberté (et de vérité) pour les chercher?
    Elle permet de lever la contradiction entre les deux parties d'une dissertation, c'est à dire ce qui l'engendre*: la pensée.
    Elle permet de lever la contradiction entre les deux parties d'une dissertation, c'est à dire ce qui l'engendre*: la pensée.

    Dire oui et puis non c'est laisser l'auditeur ou le lecteur «*le bec dans l'eau*», pour ainsi dire. Cela n'a pas de sens de juxtaposer un oui et un non.
    Mais si on dit oui en un sens et non en un autre sens le développement ne sera pas contradictoire.

    Exemple*: L'infini existe-t-il*?

    On ne peut en bonne logique répondre 1) oui 2)non. => prérequis é: http://forum.philagora.net/showthrea...post1852424344

    Aristote dirait*: seul le fini existe en acte*; l'infini en acte «*existe*»( exister être pour quelqu'un ) , non pas comme un infini réalisé mais comme un imaginaire produit par une pensée.
    En effet tout le monde admettrait que l'infini ne peut être parcouru*: peut être parcourue seulement une distance finie*: seul un parcours fini peut être en acte. Par définition l'infini, un peu comme l'horizon recule au fur et à mesure du parcours effectué.

    A partir du moment où seul ce qui est en acte existe, l'infini n'existe pas.
    A quoi bon l'infini sinon comme un recours dans une démonstration*?
    Il n'y a donc pas de physique du ciel. Comprenons que l'infini du ciel marquerait le dépassement du divin produirait des blasphèmes. Les dieux (astres) seraient englobés dans un monde ou règneraient la génération et la corruption ( pensons aux questions posées par la fin du géocentrisme et à l'écroulement de nombreuses croyances.


    De nos jours*: admettre l'infini du ciel c'est affirmer une infinité de mondes habités , et amener un questionnement des religions*: par exemple*: le péché originel a-t-il été commis ine infinité de fois*? De même l'incarnation....
    De très importants chercheurs de l'infini ont fui les persécutions... Bruno finit par être brûlé vif:


    Lir
    Lire Bruno ou l'ivresse de l'infini( page 22 à 26 ) dans La physique et l'infini de Jean-Pierre Luminet et Marc Lachièze-Rey .
    Dominos/ Flammarion127 pages.
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  4. #14
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    Prérequis 2

    L'expérience cruciale repose sur l'existence de deux chemins de sens opposés, de sens contraire. C'est la confusion entre contradictoire et contraire qui génère l'illusion (= satisfaction imaginaire d'un désir) de la possibilité d'une expérience cruciale;

    En effet...

    a) Chaud est le contraire de froid parce que l'affirmation de l'un (il fait chaud) implique la négation de l'autre ( il ne fait pas froid). MAIS si je parle de la réalité du temps, la négation de l'un (il ne fait pas chaud) n'implique pas l'affirmation de l'autre (il ne fait pas nécessairement froid, il peut "faire bon"....).
    Ondes et corpuscules sont des concepts contraires (opposés):
    la négation de l'un (la lumière n'est pas formée de corpuscules) n'implique pas l'affirmation de l'autre (la lumière est formée d'ondes) ce qui invalide définitivement la possibilité de l'expérience cruciale car, dans la réalité, il y a toujours possibilité d'un troisième chemin.... à découvrir!

    b) Le contradictoire (chaud, pas chaud):
    deux concepts tels que l'affirmation de l'un impliquerait la négation de l'autre ET que la négation de l'un impliquerait l'affirmation de l'autre. Cela exige une connaissance parfaite que seule une construction par l'esprit (une définition) peut assurer. On est dans la vérité formelle, la cohérence de la forme d'un discours.

    c) On voit que l'expérience cruciale a la folle ambition de confondre un dilemme logique et une réalité à découvrir (encore inconnue), de ramener le contraire au contradictoire ce qui n'est possible qu'en oubliant la réalité, UN COMBLE pour une connaissance qui se présente comme effort pour cerner la réalité

    L'opposé n'étant pas le contradictoire, éliminer une hypothèse ne revient jamais à en confirmer une autre.
    Si dans un système postulé (= accordez- le moi sans démonstration) on peut supposer qu'il n'y a que deux routes, qu'est-ce qui permet d'affirmer que dans la réalité à laquelle il faut se plier il n'y a pas d'autres routes à découvrir?
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  5. #15
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    Eclairage de H. Arendt => L'homme et le commencement:

    Quelques citation de H.A. :
    "Le miracle de la liberté consiste dans ce pouvoir-commencer".

    "Chaque homme est en lui-même un nouveau commencement".

    Elle cite aussi Saint Augustin:
    "Pour qu'il y eut un commencement fut crée l'homme, avant qui il n'y avait personne". (La cité de Dieu cité dans Condition de l'homme moderne)
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  6. #16
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    Prérequis 3

    "Dans cet effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l'homme qui essaie de comprendre le mécanisme d'une montre fermée. Il voit le cadran et les aiguilles ... mais il n'a aucun moyen d'ouvrir le boîtier. S'il est ingénieux, il pourra se former quelque image du mécanisme qu'il rendra responsable de tout ce qu'il observe, mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d'expliquer ses observations. Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel ..." Einstein et Infeld, L'évolution des idées en physique, page 34.





    "Regardons de plus près les deux géométries non euclidiennes. Dans celle de Lobatchevsky, que le langage technique appelle géométrie hyperbolique, il existe un nombre infini de parallèles. Dans celle de Riemann, appelée géométrie elliptique, il n'y a aucune parallèle." Carnap, Les fondements philosophiques de la physique, A. Colin.131.
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  7. #17
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    Bien intéressante cette discussion sur le déterminisme:





    "d'abord je me présente un peu, je m'appelle Christophe j'ai 17 ans et je suis en Terminale S à Béziers et j'adore discuter sur les sciences humaines comme la philo ou la psycho. En ce moment ce qui me fait cogiter pas mal c'est la question du déterminisme. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est le fait de penser que l'univers est exclusivement régit par le principe de causalité, c'est à dire qu'à chaque objet résulte d'une cause et produit un effet. Des philosophes déterministes purs comme Spinoza pensaient en vertu de ceci que l'univers n'a pas d'origine et n'aura pas de fin, car si chaque objet résulte bien d'une cause et produit bien un effet il va de soit que ce principe s'établit en toute logique en moins l'infini et plus l'infini. Bref je ne sait pas si mes explications on été bien claires (il est difficile de résumer tout ça en quelques lignes!), mais pour en venir au fait je me suis finalement aperçu que j'étais un déterministe avant même d'avoir étudier tout ça en cour, parce que j'ai cette tendance à penser que lorsque l'on croit faire un choix délibérément il ne pouvait en fait avoir été autrement car si nous avons justement préféré ce choix à un autre c'est pour des raisons profondes bien précises. Par extension je pense que chaque chose résulte de l'effet d'une mutltitude d'autres choses et en ce sens que l'avenir serait prévisible si la totalité de ces facteurs nous étaient connus. En fait ça me dérange beaucoup de penser ça malgré moi. Il n'y a aucune place pour la liberté dans un tel raisonnement, aucune possibilité profonde d'avoir un impact sur l'ordre du monde. Une des façons que j'ai trouver de contrer mon propre raisonnement est de trouver un phénomène qui serait intégralement et parfaitement aléatoire. J'ai songé à la désintégration des noyaux atomique comme on le voit dans la leçon sur la radioactivité en physique. Mais ça ne me convainc pas tout à fait et j'aimerais finalement pouvoir discuter avec des personnes qui se sont déjà confrontés à ce type de questionnement."


    A suivre =>
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  8. #18
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