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Discussion: L'individu thème du XXI ° siècle? Optiques:1,2,3,4,5,6 , 7,8,9,10, 11, 12,13,14,15...

  1. #21
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    Bonne question
    Ce qui les distingue c'est peut-être l'aliénation d'une part ( à leurs impulsions, leur impatience, leurs désirs pour tout dire)et la liberté d'un individu ayant atteint son horizon, (l'autonomie) comme obéissance à des lois pour tous et par tous.
    Nous voilà donc orientés vers le citoyen et vers l'éducation: comment éduquer le citoyen .
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #22
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    Par défaut L'individu: prérequis.

    *
    Dans la suite des «*optiques*» sur l'individu nous supposerons ces textes connus*:

    1) )



    a)
    Le problème c'est que l'enfant n'accède à la raison (au sens de rationnel et de raisonnable) qu'après une éducation. Cela signifie que règne d'abord l'opinion qui ne pense pas, qui affirme immédiatement.

    En fonction de quoi?
    Du désir si on le laisse à la démesure, de l'impulsivité qui est violence si elle est laissée à elle-même , à l'impatience qui est source d'erreur (Até des grecs.)(joseph)
    Partons d'un fait peu contestable*:

    *"Comme n'importe quel caractère, le comportement d'un être humain est façonné par une incessante interaction des gènes et du milieu... dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale et le reste au milieu n'a pas de sens... comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre." François Jacob, Le Jeu des possibles, Fayard, pages 119 et suivantes.

    b)
    Appuyions-nous sur ce passage de Rousseau*:
    *"La nature commande à tout animal et la bête obéit. L'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer ou de résister; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme: car la physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formulation des idées; mais dans la puissance de vouloir ou plutôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance on ne trouve que des actes purement spirituels, dont on n'explique rien par des lois de la mécanique... (ce qui le distingue), c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres....." Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Première partie..

    c
    La liberté ne se donne pas*:

    "L'homme*parallèlement*se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n apporte pas de réserve."( Bataille, L'érotisme)
    Comme deux parallèles sont liées, suivent leur chemin en même temps, l'une n'allant pas sans l'autre, l'homme en même temps qu'il nie le donné naturel extérieur en travaillant se nie lui même, nie son donné naturel intérieur en refusant de se laisser aller à satisfaire ses besoins pendant qu'il travaille: cela revient souligne l'auteur à*s'éduquer*soi même, à s'élever au dessus de l'animalité en refusant de s'abandonner aux appétits pendant le temps du travail: il s'impose de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas dormir, ce qui suppose qu'il ait mangé, qu'il ait bu, qu'il ait dormi selon un rythme qu'il s'est fixé et auquel il a obéi, premier pas vers l'autonomie d'un sujet. Le "s" de s'éduquer est capital: c'est l'homme qui s'éduque, c'est l'homme qui se libère: la liberté ne se donne pas, elle se prend.

    Bien noter qu'il s'agit de l'homme et pas de l'enfant: nécessité d'une discipline mais pas n'importe laquelle. (Note de joseph)


    A suivre
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  3. #23
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    2)
    a)
    "La cohérence dont il s'agit n'est pas celle d'un système ou d'une institution , mais celle d'une action. La question est celle du sens de l'action éducative."

    P. Canivez, Eduquer le citoyen, page 7
    Très important et très éclairant . Faire une institution ou un système est tentant mais produirait un monstre ruineux pour la liberté. Voilà pourquoi ldébut de l'amélioration ne dépend pas d'une réforme mais de l'action qui aura du sens .A du sens ce qui d'abord n'est pas contradictoire. Ce qui est contradictoire fait pour ainsi dire du sur place. (Note de Joseph)


    b)
    [COLOR="black"][B]
    "L'idée n'est jamais qu'imparfaitement réalisée....elle permet de juger et de progresser" (P Canivez, ibidem)
    Dire qu'il n'y a pas de justice ce n'est disqualifier l'idée de justice puisque c'est l'idée de justice qui permet de justifier et de rendre compréhensible ce jugement: "il n'y a pas de justice" (joseph)
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  4. #24
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    Optique 10



    La question porte maintenant sur éduquer les citoyens .

    Pourquoi sur éduquer, une action et non sur l'éducation des citoyens?


    Il ne s'agit pas d'une enquête sur ce que cela est car on ne saurait la cerner en scrutant une réalité vide, en scrutant le donné: l'horizon se recule dès qu'on veut l'approcher. Le concept ne saurait le saisir. Ce n'est pas dans l'individu que nous trouverons un concept.Dans l'individu on est débordé par l'infini. La réalité ne saurait nous donner l'idée*: l'idée ne se voit pas elle se pense. Dieu ne peut que se penser non sans risque d'errance chaque fois qu'on veut hypostasier l'idée.
    Il ne s'agit pas de l'éducation des citoyens figée dans un irréalisable concept mais d'une action*: éduquer les citoyens. Quelle doit être l'orientation de l'action éducative?

    Eduquer les citoyens est donc une idée, ce à quoi rien de sensible ne correspond, certes, mais qui pourra servir de principe régulateur pour comprendre , juger et améliorer , nous rapprocher d'une pensée de l'idée d'une éducation civique et politique cohérente , qui ne fasse pas tout et son contraire*!
    Il ne s'agit donc pas d'une connaissance mais du sens de l'action éducative .

    L'orientation vers l'idée évitera le cauchemard de l'arbitraire , du despotisme en se référant à ce qui doit être , en se tournant vers l'idée de Droit.
    Seule l'idée permettra non seulement la critique mais la compréhension de la critique la critique.

    ( Comme le dit P. Canivez dont nous suivrons la pensée dans «*Eduquer le citoyen page 159. => http://forum.philagora.net/showthread.php?t=43247
    voir 2 b)

    C'est bien de dénoncer un mythe avec pour argument que l'idée n'est pas incarnée dans le réel (école républicaine ,libératrice , et démocratique) mais c'est enfoncer une porte ouverte , ne rien enlever à l'idée. «* Elle est un idéal régulateur. «L'idée permet seule de juger ce qui est en fonction de ce qui doit être.
    Scruter le système éducatif ne donnera jamais le sens , ce qui permet de juger et de justifier son jugement.
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  5. #25
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    3


    a)

    "État? Qu'est-ce, cela? Allons! Ouvrez les oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples." Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.

    Intéressant et profond mais hors de notre propos: il ne s'agit pas de dire: il n'y a pas de justice.... voir le 2 b

    b)

    "Pour Rousseau la République est l'Etat constitué par le contrat social. Concrètement cela veut dire qu'elle se caractérise par l'égalité civile et politique, et par la souveraineté populaire." P. Canivez, Eduquer le citoyen, Hatier,page 18.

    c)
    " Ce qui fonde l'Etat c'est l'autorité de la Loi.... Par conséquent l'éducation du citoyen doit diffuser cet esprit d'obéissance librement consentie aux lois et le sens de l'égalité qui lui est intimement lié." P.Canivez , Eduquer le citoyen, Optiques, Hatier page21.

    C'est bien la difficulté...La vertu , qui consiste à donner la priorité à l'universel en est le fondement. Comment éduquer à la vertu ? Comment sans elle éduquer à cette obéissance librement consentie qui donne la priorité à la Loi au détriment des intérêts particuliers, ce que que Hume appelle la générosité restreinte? Où trouver une ardeur républicaine pour la Loi, être de raison?
    Joseph
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  6. #26
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    Optique 11


    Des problèmes d'insertion

    Il s'agit donc de se faire une idées du sens (orientation vers une fin ) de l'action éducative.En géneral permettre à des enfants grace à un cadre de discipline de se préparer à cette liberté civile dont l'essence est le respect des Lois d'un Etat. L'autonomie , se donner une Loi que l'on fait par un choix éclairé et volontaire «*sa*» Loi, ce qui définit le citoyen comme obéissant à lui-même en obéissant à sa loi. Puisqu'il se l'est prescrite.
    En conséquence de ce qui précède*:
    -«*il y a autant de types de citoyens que de types d'Etat.*» (Canivez page 8)
    -Il n'y a pas d'Etat sans Lois et «*la liberté suit le sort des lois.*» Rousseau

    Si on n'oublie pas que l'autonomie est l'horizon d'un individu on comprendra que La considération de l'Etat comme système juridique ne peut suffire dans notre projet de saisir la cohérence ( condition de possibilité de la vérité formelle ) et le sens de l'action éducative. . C'est dire l'intérêt et la difficulté de cerner le mode d'insertion de l'individu*: question double*: mode d'insertion dans la société d'une part et d'autre part les rapports que les individus peuvent comme citoyens , ayant un statut juridique leur donnant des droits et prescrivant des devoirs)entretenir avec le pouvoir politique dans le cadre de l'Etat.

    La difficulté est grande d'ajuster l'abstrait De l'Etat et le concret de l'individu. Et la tentation est grande de souligner l'opposition de la liberté des individus et le pouvoir de l'Etat.


    Suivre ce lien vers 3 a) et ruminez:
    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=43247
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  7. #27
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    Ce que cela est «*le citoyen*»

    On peut à juste titre poser la question préalable à notre enquête*: Le citoyen n'existant pas on ne l'observera nulle part , il n'y a que des citoyens. Tous ces citoyens doivent avoir quelque chose en commun*: quoi*?

    Pour le trouver nous pouvons faire une variation et éliminer ce qui n'est pas chez tous*: variation eidétique qui permet d'obtenir une «*forme*» commune qui constitue la citoyenneté*; une identité que l'on peut définir.
    Par exemple ce n'est pas une communauté car les communautés sont diverses.

    La religion unique est un mythe destructeur de la liberté, chacune se proclamant unique. Etc...


    On aboutit à un fait paradoxal*: des individus vivent ensemble malgré leurs différences malgré leur différence d'origine, de religion,de langue. Evidemment ce n'est pas ce caractère commun qui fait d'eux des citoyens. La citoyenneté ne se trouve pas dans les faits qui sont divers, nous devons donc chercher dans le droit et dans la Loi pour tous et par tous.
    Dans cette double universalité de la Loi je trouve un chemin*: en obéissant à la Loi l'individu se comporte comme un citoyen.


    Ce faisant il n'y a plus de maîtres qui commanderaient au gré de leurs caprices ( favorables aux uns et défavorables aux autres.)
    En effet le citoyen n'obéit à personne en obéissant à laLoi. La Loi est un être de raison.


    Obéir à la loi c'est reconnaître une même loi pour tous et pat là rejeter tous les pouvoirs personnels.
    L'individu est par là libéré des autres individus.
    Parce qu'elle est pour tous (universalité) La loi est au-dessus de tous les individus, c'est dire l'égalité des individus devant la Loi.

    La loi par tous*: cette deuxième universalité va nous permettre de déterminer la liberté civile, l'importance de des discussions, débats., dialogues....

    Nous aurons alors la forme ou l'idée de «*citoyen*»*: l'horizon de l'individu éclairci , nous pourrons dégager le sen et donc la cohérence de l'action éducative.
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  8. #28
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    Optique 13


    Faire le point: Lois/individu/ liberté
    L'homme est-il plus libre en obéissant aux lois de la cité qu'en obéissant à lui seul?

    En somme, vous avez à comparer diverses formes de liberté pour voir celle qui se rapproche le plus de la liberté comme rapport entre l'action et le moi.

    Vous devez distinguer les diverses figures de la liberté

    Tout dépend du sens que vous donnerez au terme lui: est-ce les appétits, le désir ou est-ce le moi créateur?

    Plan possible:

    => Quelle est la valeur de la liberté naturelle qui consiste à suivre le désir, à faire tout ce qui nous plaît: que vaut ce type de liberté? N'est-ce pas un esclavage? (analyser le mauvais infini du désir en regardant le cours sur le désir

    =>Pour quelle raison peut-on dire que la liberté civile, l'autonomie comme obéissance à la loi qu'on s'est prescrite présente un degré de liberté supérieur à la liberté naturelle de la première partie. Utiliser La loi constitue-t-elle, pour la liberté, un obstacle ou une condition?

    -transition vers la 3ème partie: Utiliser Être libre est-ce être autonome?

    =>Si la liberté c'est le rapport entre l'action et le moi, l'homme est d'autant plus libre qu'il obéit à lui seul comme moi créateur de soi par soi.
    Voir la liberté métaphysique de Bergson

    3) la loi:

    ==> elle est légitime?
    ==> que sa justification tient à ce qu'elle poursuit le bien commun?
    ==> elle est un être de raison par sa double universalité: pour tous (égalité) et par tous (liberté).
    ==> que, dans un état de droit, on obéit à la loi: lorsqu'on obéit à la loi, on n' obéit à personne, il n'y a pas de maître.
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  9. #29
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    L'Etat , l'individu et le citoyen
    -Comme institution, comme être de raison, l'Etat n'existe pas, il a besoin d'organes car ce qui est simplement écrit est mort tant que cela n'est pas dit et vécu: cela signifie que, sans des citoyens qui réfléchissent, pensent, parlent en son nom l'Etat n'est rien:

    il s'incarne donc dans des citoyens et prend vie de leur autonomie, de leur fidélité au texte et surtout de leur capacité à obéir à la représentation des lois plutôt qu'aux intérêts particuliers des gens qui les sollicitent: autant dire que l'État se pense dans des lois qui vivront comme morale, comme autonomie.

    - L' Etat pour survivre se doit donc de veiller à l'éducation des citoyens: par l'éducation chaque individu s'élève ( par ses choix, en choisissant il se choisit) au rang de sujet moral capable, en maîtrisant les impulsions des lois de la nature, de s'obliger lui-même par la représentation des lois nées de la concertation. La démocratie n'est peut-être que l'idéal d'un homme - Dieu.

    (Pensons à Baudelaire: Ne fuyons pas l'infini que nous portons en nous
    http://www.philagora.net/auteurs/baudelaire.php )

    Joseph
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  10. #30
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    Question:
    Peut-on être homme sans être citoyen?

    http://www.philagora.net/dissert2/citoyen.php
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