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Discussion: L'individu thème du XXI ° siècle? Optiques:1,2,3,4,5,6 , 7,8,9,10, 11, 12,13,14,15...

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  1. #1
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    Par défaut L'individu thème du XXI ° siècle? Optiques:1,2,3,4,5,6 , 7,8,9,10, 11, 12,13,14,15...

    Bonsoir
    Joseph pourrait-il m'aider pour un travail sur l'individu?
    J'ai de la peine à cerner la ou les problématiques...
    Merci!
    Lélé

  2. #2
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    Bonjour
    Bien volontiers
    C'est un thème central pour ne pas dire crucial qui permet au moins de saisir les difficultés de nos sociétés démocratiques... et de les mieux comprendre.
    A très bientôt
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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  4. #4
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  5. #5
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    Bonsoir


    Optique 1
    Pour la problématique:

    Comment se fait-il que l'individu soit tantôt présenté comme la valeur des valeurs , tantôt i par des locutions péjoratives: "ce triste individu..."?

    S'agit-il du même individu? En quel sens?
    Seul le temps d'une évolution lèverait la contradiction.( je peux être sage aujourd'hui et pas sage demain)
    Quelle est cette liberté qui se libère des influences sociales, des traditions pour penser, agir , sentir par lui-même?
    Ne serait-ce que pour être considéré par cette société en retombant dans l'aliénation?

    Serait-ce qu'il suffirait d'être indépendant pour être libre?

    On cerne bien le problème de la vérité, celui de l'individu dans la société, et on laisse pressentir qu'il manque une dimension dont l'individu serait certes une condition nécessaire (seul l'individu pense , agit) mais pas suffisante pour qu'advienne la liberté et l'humanité.

    L'individu ne doit-il pas être guidé dès son plus jeune âge?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #6
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    Optique 2

    I- L'individu condition de possibilité nécessaire, qui ne peut pas ne pas être mais qui ne suffit pas.


    Condition nécessaire et pas suffisante caractérise l'individu*: que serait une liberté sans règles sinon une liberté quasi naturelle de faire tout ce que l'on veut (au sens large) ...si on le peut selon Rousseau*?


    Autant dire que sans cette condition nécessaire il n'y aurait pas d'individu auteur de ses actes et de ses pensées. Mais ce n'est pas dire qu'avec cette condition l'indépendance réduite à elle-même est liberté, valeur des valeurs

    .
    On peut bien dire qu'au sens large l'individu est sujet*: il se retranche de l'ordre des choses (Merleau-Ponty, Sens et non-sens p 147):ce faisant il rompt avec le cosmos des anciens pour qui toute création humaine devait s'inscrire dans l'ordre du monde.
    «*Le sujet pour être sujet doit se retrancher de l'ordre des chose*» Il a donc cette possibilité de devenir libre. C'est dire que le sujet au sens large a un horizon de liberté et d'humanité et que ce n'est qu'un horizon
    .*» doit*» introduit le devoir, l'effort à faire pour renoncer à la liberté sans règles, pour devenir ce que l'on a choisi d'être, un sujet autonome , libre et pleinement humain.


    «*L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.*» (Rousseau) Le terme loi est important. Il introduit la prise en considération d'autrui,[COLOR="rgb(139, 0, 0)"] l'intersubjectivité [/COLOR]pour tout dire. La Loi en effet n'est loi que si elle est pour tous et par tous.

    Au sens strict l'individu ne sera sujet qu'en tant qu'être devenu libre-autonome parce qu'il était au sens large sujet capable de le devenir..


    On comprend alors le paradoxe de la [COLOR="rgb(139, 0, 0)"]problématique[/COLOR]; L'individu qui se contente de la nature, de l'indépendance d'une liberté sans règles soit la pire des choses et la meilleure possibilité d'accéder à l'humanité partagée d'un sujet autonome , pleinement humain*.

    De ce dernier point de vue l'individu , s'il a échappé au vertige individualiste, s'il s'est délivré de l'illusion, de la confusion entre l'indépendance et la liberté, peut s'il le veut au sens strict accéder à la liberté comme autonomie, valeur des valeurs.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  7. #7
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    Elargissement:

    " C'est donc à la fois la disparition de la nature humaine, essence enracinée dans sa terre d'où elle émergerait comme un légume qui veut à tout prix voir surgir le sujet de ce qui n'est pas lui dans un effort voué à l'impuissance parce que contradictoire. C'est l'apparition de la condition humaine comme ensemble d'horizons propres à tous les sujets (travail, mort, temporalité...) qui fait que l'étranger ne profane pas la terre natale mais y circule et peut lui aussi par son travail la féconder comme sujet moral et sujet de droit.

    Puisque le monde est le produit du travail, puisque le sujet ne retrouve dans l'objet que ce qu'il y a mis, la forme de lui même, le monde humain devient le monde de tous. Et l'homme n'a pas à irriguer la terre de son sang." Hibou
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  8. #8
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    Par défaut L'individu: prérequis.

    *
    Dans la suite des «*optiques*» sur l'individu nous supposerons ces textes connus*:

    1) )



    a)
    Le problème c'est que l'enfant n'accède à la raison (au sens de rationnel et de raisonnable) qu'après une éducation. Cela signifie que règne d'abord l'opinion qui ne pense pas, qui affirme immédiatement.

    En fonction de quoi?
    Du désir si on le laisse à la démesure, de l'impulsivité qui est violence si elle est laissée à elle-même , à l'impatience qui est source d'erreur (Até des grecs.)(joseph)
    Partons d'un fait peu contestable*:

    *"Comme n'importe quel caractère, le comportement d'un être humain est façonné par une incessante interaction des gènes et du milieu... dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale et le reste au milieu n'a pas de sens... comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre." François Jacob, Le Jeu des possibles, Fayard, pages 119 et suivantes.

    b)
    Appuyions-nous sur ce passage de Rousseau*:
    *"La nature commande à tout animal et la bête obéit. L'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer ou de résister; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme: car la physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formulation des idées; mais dans la puissance de vouloir ou plutôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance on ne trouve que des actes purement spirituels, dont on n'explique rien par des lois de la mécanique... (ce qui le distingue), c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres....." Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Première partie..

    c
    La liberté ne se donne pas*:

    "L'homme*parallèlement*se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n apporte pas de réserve."( Bataille, L'érotisme)
    Comme deux parallèles sont liées, suivent leur chemin en même temps, l'une n'allant pas sans l'autre, l'homme en même temps qu'il nie le donné naturel extérieur en travaillant se nie lui même, nie son donné naturel intérieur en refusant de se laisser aller à satisfaire ses besoins pendant qu'il travaille: cela revient souligne l'auteur à*s'éduquer*soi même, à s'élever au dessus de l'animalité en refusant de s'abandonner aux appétits pendant le temps du travail: il s'impose de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas dormir, ce qui suppose qu'il ait mangé, qu'il ait bu, qu'il ait dormi selon un rythme qu'il s'est fixé et auquel il a obéi, premier pas vers l'autonomie d'un sujet. Le "s" de s'éduquer est capital: c'est l'homme qui s'éduque, c'est l'homme qui se libère: la liberté ne se donne pas, elle se prend.

    Bien noter qu'il s'agit de l'homme et pas de l'enfant: nécessité d'une discipline mais pas n'importe laquelle. (Note de joseph)


    A suivre
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  9. #9
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    2)
    a)
    "La cohérence dont il s'agit n'est pas celle d'un système ou d'une institution , mais celle d'une action. La question est celle du sens de l'action éducative."

    P. Canivez, Eduquer le citoyen, page 7
    Très important et très éclairant . Faire une institution ou un système est tentant mais produirait un monstre ruineux pour la liberté. Voilà pourquoi ldébut de l'amélioration ne dépend pas d'une réforme mais de l'action qui aura du sens .A du sens ce qui d'abord n'est pas contradictoire. Ce qui est contradictoire fait pour ainsi dire du sur place. (Note de Joseph)


    b)
    [COLOR="black"][B]
    "L'idée n'est jamais qu'imparfaitement réalisée....elle permet de juger et de progresser" (P Canivez, ibidem)
    Dire qu'il n'y a pas de justice ce n'est disqualifier l'idée de justice puisque c'est l'idée de justice qui permet de justifier et de rendre compréhensible ce jugement: "il n'y a pas de justice" (joseph)
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  10. #10
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    a)

    "État? Qu'est-ce, cela? Allons! Ouvrez les oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples." Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.

    Intéressant et profond mais hors de notre propos: il ne s'agit pas de dire: il n'y a pas de justice.... voir le 2 b

    b)

    "Pour Rousseau la République est l'Etat constitué par le contrat social. Concrètement cela veut dire qu'elle se caractérise par l'égalité civile et politique, et par la souveraineté populaire." P. Canivez, Eduquer le citoyen, Hatier,page 18.

    c)
    " Ce qui fonde l'Etat c'est l'autorité de la Loi.... Par conséquent l'éducation du citoyen doit diffuser cet esprit d'obéissance librement consentie aux lois et le sens de l'égalité qui lui est intimement lié." P.Canivez , Eduquer le citoyen, Optiques, Hatier page21.

    C'est bien la difficulté...La vertu , qui consiste à donner la priorité à l'universel en est le fondement. Comment éduquer à la vertu ? Comment sans elle éduquer à cette obéissance librement consentie qui donne la priorité à la Loi au détriment des intérêts particuliers, ce que que Hume appelle la générosité restreinte? Où trouver une ardeur républicaine pour la Loi, être de raison?
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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