*
Dans la suite des «*optiques*» sur l'individu nous supposerons ces textes connus*:
1) )
a)
Le problème c'est que l'enfant n'accède à la raison (au sens de rationnel et de raisonnable) qu'après une éducation. Cela signifie que règne d'abord l'opinion qui ne pense pas, qui affirme immédiatement.
En fonction de quoi?
Du désir si on le laisse à la démesure, de l'impulsivité qui est violence si elle est laissée à elle-même , à l'impatience qui est source d'erreur (Até des grecs.)(joseph)
Partons d'un fait peu contestable*:
*"Comme n'importe quel caractère, le comportement d'un être humain est façonné par une incessante interaction des gènes et du milieu... dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale et le reste au milieu n'a pas de sens... comme tout organisme vivant, l'être humain est génétiquement programmé, mais il est programmé pour apprendre." François Jacob, Le Jeu des possibles, Fayard, pages 119 et suivantes.
b)
Appuyions-nous sur ce passage de Rousseau*:
*"La nature commande à tout animal et la bête obéit. L'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer ou de résister; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme: car la physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formulation des idées; mais dans la puissance de vouloir ou plutôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance on ne trouve que des actes purement spirituels, dont on n'explique rien par des lois de la mécanique... (ce qui le distingue), c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres....." Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Première partie..
c
La liberté ne se donne pas*:
"L'homme*parallèlement*se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n apporte pas de réserve."( Bataille, L'érotisme)
Comme deux parallèles sont liées, suivent leur chemin en même temps, l'une n'allant pas sans l'autre, l'homme en même temps qu'il nie le donné naturel extérieur en travaillant se nie lui même, nie son donné naturel intérieur en refusant de se laisser aller à satisfaire ses besoins pendant qu'il travaille: cela revient souligne l'auteur à*s'éduquer*soi même, à s'élever au dessus de l'animalité en refusant de s'abandonner aux appétits pendant le temps du travail: il s'impose de ne pas manger, de ne pas boire, de ne pas dormir, ce qui suppose qu'il ait mangé, qu'il ait bu, qu'il ait dormi selon un rythme qu'il s'est fixé et auquel il a obéi, premier pas vers l'autonomie d'un sujet. Le "s" de s'éduquer est capital: c'est l'homme qui s'éduque, c'est l'homme qui se libère: la liberté ne se donne pas, elle se prend.
Bien noter qu'il s'agit de l'homme et pas de l'enfant: nécessité d'une discipline mais pas n'importe laquelle. (Note de joseph)
A suivre