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Discussion: A la demande de Françoise., Eschyle Les Perses ,Barbusse Le Feu....

  1. #61
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    OPTIQUE 4

    Marathon 490


    Effectifs en présence:
    il est probable que le rapport soit 1 Grec pour 11000 Perses.
    Position sur le terrain:
    affrontement classique : un centre et deux ailes confrontées.
    Les grecs étendent au maximum leur centre (amincissent) pour ne pas être débordés:= faiblesse mais aussi flexibilité, élasticité. . Au centre on assigne les meilleurs.: on dégarnit le centre, on étend la ligne jusqu'à ce qu'elle présente un front égal à celui des Perses.Le principal des forces est mis aux ailes et abattent des arbres pour les protéger de la cavalerie des perses.
    Les mouvements: le centre des grecs dévale vers le centre des perses sans cavalerie et archers: surprise, les perses sont décontenancés....
    Déroulement de la bataille: Les perses sont vainqueurs au centre et dans le plus grand désordre se répandent dans les terres....*» Les Athéniens furent vaiqueurs aux ailes et se replient des deux côtés (en tenaille) sur ceux qui avaient forcé le centre «* (Hérodote).
    Les perses sont bousculés, pressés jusque sur le rivage et les bateaux faciles à incendier.
    Hérodote conclut:*» Le coup était manqué,, la flotte retourna en Asie.
    Pertes: évaluées par Hérodote à 6400 pour les barbares et seulement 192 pour l
    es Athéniens:

    un petit peuple s'élevé au statut de gransd peuple par la force de son esprit , la maîtrise de l'espace, le courage et l'ordre: l'esprit grec a triomphé.La mesure contre la démesure.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #62
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    Par défaut --Entre Marathon et Salamine: L'Artémision et les Termopyles.

    Certains m'écrivent: à quoi bon remonter à Marathon!
    Je réponds : pour mieux comprendre les paradoxes de Salamine. Entre 490 et 480:


    - L'Artémision
    C'est un combat.
    271 vaisseaux grecs reculent jusqu'à l'Euripe, Laissant la mer libre (ruse)
    Les Perses prompt à des engagements téméraires fonce vers le golfe Maliaque et subissent une tempête de 3 jours au cours de laquelle ils perdent plus de 400 vaisseaux de guerre! Sur ce les grecs reviennent et dans un combat prennent 15 vaisseaux aux Perses.

    Sur ce les vaisseaux grecs se forment en cercle. La tempête revient et fracasse les vaisseaux persans.
    Craignant de rendre des comptes à Xerxès les perses engagent toutes leurs forces.
    Les grecs apprenant le résultat des Thermopiles s'éloignent avec de cnombreuses pertes.
    = combat indécis. Sagesse d'un peuple marin, ou intervention des dieux?








    -- Les Termopyles

    Quelques centaines de spartiates et d'alliés profitèrent de l'étroitesse d'un défilé pour barrer la route aux perses, en utilisant toujours le même procédé: on s'enfuit, les barbares se précipitent en désordre, on se retourne et on en tue un grand nombre...C'est d'autant plus facile que les piques des grecs sont plus longues que celles des perses.
    Les perses finissent par l'emporter mais à quel prix! Les uns tombent dans la mer, les autres sont écrasés par la foule des perses qui sont incapables de s'arrêter.
    A la fin les grecs sont massacrés, debout.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #63
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    Salamine (480)

    Paradoxalement cela commence par une humiliation. Faute de pouvoir protéger l'Attique avec l'aide de ses alliés, les Athéniens décident d'ababdonner Athènes aux barbares, la ville ne se prêtant pas à leurs manoeuvres.
    Le génie grec leur dit que la véritable Athènes se trouve là où se trouve les Athéniens.
    Athènes abandonnée est prises par les perses et brulée.
    Les grecs comprennent que leur seule chance d'une victoire est d'utiliser la baie de Salamine.Il s'agissait bien de ne pas combattre dans une mer ouverte où la masse des vaisseaux perses aurait pu manoeuvrer: il s'agissait d'utiliser la force du vent pour que les vaisseaux des barbares se heurtent et se fracassent les uns contre les autres!

    -- A Salamine le surnombre est facteur de désordre , surtout dans la précipitation de ce qu'on croit être une poursuite de fuyards. L'erreur du calcul est fatale aux embarcations et par conséquence aux combattants qui sont jetés à l'eau, à la merci des cou ps de planches.
    De plus, si on connait le feed back et si on l'utilise il est évident que cela demande du temps sur la mer, alors que pour un humain sur terre il est quasi immédiat
    Vous pouvez maintenant utiliser le récit d'Eschyle auquel tous les narrateurs se réfèrent au point de le recopier....(!)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #64
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    Par défaut . Henri Barbusse , Le Feu Optique 1, 2,3,4, 5......

    Parution prochaine:
    "La guerre c'est ça!"
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #65
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    Optique 1 L'impossible témoignage

    Dire ce que cela est est impossible.
    On ne peut dire que ce qui n'est pas et ce que l'on appelle le témoin est écartelé entre la nécessité de dire la guerre et l'impossiblité de dire ce qu'elle est.
    Car le discours ne peut dire ce qui est ( on ne peut dire que ce qui n'est pas) et le sentiment subjectif (l'horreur) ne saurait passer dans l'objectivité sans s'affadir et perdre sa vérité.
    Bien entendu on peut faire signe mais le signe n'est pas la chose.
    "le feu" ne peut que faire signe.

    Que peut alors le journal, fût-il celui d'une escouade?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #66
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    Optique 2

    Pourquoi faire la guerre? Pour le plaisir de quelques meneurs que l'on pourrait compter ( page 369)qui pèsent dans l'opinion plus que des millions et des millions de morts.
    De la guerre, ceux qui la vivent peuvent en parler: ils sont en effet «*la matière de la guerre*»: la chair et l'âme des simples soldats, (nous y reviendrons) ceux qui affrontent le feu du front.( page 365....)
    C'est ceux qui forment «*la plaine des morts*» et des mourants. Ceux qui désertent le monde des vivants et disparaissent.
    Il n'y a pas qu'eux qui disparaissent, ce sont des pans de souvenirs qui s'écroulent. Car les lettres des poilus, les récits ne parlent pas de la réalité, ou alors font signe vers ce qu s'est éventé, lançant des mots dont le référent est dans des lointains, dans des brouillards.
    ET c'est ce qui fait le désespoir des peuples qui forment la matière de la guerre.
    Le sacrifice par le feu n'a pas de sens, il est inutile , absurde puisque il ne saurait donner une leçon
    aux survivants et encore moins aux générations futures, en dépit des commémorations qui transforment en gloire le déplorable par essence!
    L'impossibilité radicale de dire l'horreur de la guerre, laisse la place aux récupérateurs de charnier, ceux qui ne font pas la guerre mais la font faire: les meneurs, leur casque «*galonnée d'or*»( page 369) .
    A l'horreur de la réalité indicible succède la dérision des célébration.
    Ce ne sont pas les peuples qui décident de faire la guerre, et pourtant ils sont la matière de la guerre.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  7. #67
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    Optique 3

    Entre le pourquoi et le pour quoi et singulièrement le pour qui fait-on la guerre?

    Pour exorciser la guerre il suffirait de répondre à la question: pourquoi faire et continuer la guerre?
    Mais c'est une question impossible; Aucun intérêt ne peut justifier les hécatombes monstrueuses.
    Ainsi on ne sait même pas pourquoi on souffre, on meurt, on agonise. Le feu n'a de fin que lui-même une fois qu'il s'est allumé. A l'horreur de la guerre s'ajoute son inutilité: la matière de la guerre, les peuples, ne saurait rien recevoir du feu qui la consume.Un espace vide succède à la question lancinante : pourquoi la guerre, un vide des campagnes, des villages, des villes désertées. Personne pour profiter de quoi que ce soit quand la feu est passé, a tout consumé.

    Reste la question: à qui profite la guerre, la victoire? Pour qui la guerre? Pour les maîtres écrit Barbusse: les maîtres qui disposent de la vie des peuples et paradent loin du front avec l'or des décorations sur eux, loin du feu.

    Ainsi les poilus sont torturés non seulement dans leur chair à vif, mais encore dans leur âme par ce doute : et si on faisait la guerre pour un rien, une fausse gloire, pour ceux qui nous commandent.
    Non seulement ils ne savent pas pourquoi ils font la guerre, mais encore ils savent très bien qu'ils la font pour des riens, des breloques d'or.
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  8. #68
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    Optique 4

    Le zéro et l'infini

    L'infini c'est le référent , par essence toujours hors de portée car aucun concept ne saurait exprimer ce qui est toujours débordé, parce que ça déborde toujours: le feu.

    Le zéro c'est le petit, le soldat dont la masse constitue l'essence de la guerre: «*on est pas fabriqué pour contenir ça: ça fout le camp de tous les côtés; on est trop petit*»
    Il ne reste plus que les noms.
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  9. #69
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    Par défaut Clausewitz : Conclusion, Optique des optiques

    A l'inverse de la conception de la guerre propre à Clausewitz, «*La guerre est la continuation de la guerre par d'autres moyens*», on affirmera un peu vite (sans voir les conséquences) que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens.

    La confusion des deux conceptions dénoncée et reconnue nous aide en quelque sorte comme un contraire donne la lumière surv l'autre.
    Si la politique était la continuation de la guerre alors la guerre serait la source de la politique! Les chefs de l'armée conduiraient une politique toute oerdonnée à la destruction de l'adversaire c'est à dire à l'impossibilité de toute reconnaissance (cf Hegel).

    Si Clauzewitz affirme que la guerre est la continuation de la guerre c'est pour laisser le premier et le dernier mots aux politiques, c'est une manière de poser en principe peu contestable que seule la plitique peut décider le recours aux armes et le but de ce recours: plier la volonté de l'adversaire mais certainement pas le faire disparaître solution qui serait un échec au but (faire plier sa volonté).

    C'est la politique qui empêche la guerre de suivre son penchant et de monter aux extrêmes et ce faisant qui préserve la possibilité de faire la paix.

    C'est certainement l'essentiel du message que Clausewitz voulait faire passer et les lecteurs intelligents ne s'y sont pas trompés.
    Il faut savoir fermer un livre.
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  10. #70
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    Voir la conclusion en suivant ce lien
    http://forum.philagora.net/showthread.php?t=43132
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