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Discussion: A la demande de Françoise., Eschyle Les Perses ,Barbusse Le Feu....

  1. #11
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    Optique 4

    « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ».


    A) Parce que toute guerre, qui ne serait que guerre, aurait,cette qualité essentielle d'être inhumaine c'est à dire de viser, par une montée aux extrèmes de la violence, la destruction de l'adversaire, son destin ne saurait être la reconnaissance préalable à toutes formes de paix, mais tout simplement l'existence de l'un au prix de la destruction de l'autre.

    On ne saurait comprendre la destruction de l'ennemi , l'intégrer dans un mouvement pour la reconnaissance; Or vouloir faire plier la volonté de l'autre c'est obtenir qu'il reconnaisse ce que le pouvoir politique veut qu'il reconnaisse.
    "La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l'adversaire à le soumettre à notre volonté." Clausewitz, De la guerre, page 3 .

    C'est cela le but de la guerre et non la destruction de l'autre. Belle reconnaissance si l'autre disparaït!

    Et qu'on ne vienne pas me demander si Clausewitz esr philosophe! ou s'il a lu Hegel.

    Clausewitz voit donc la paix dans la guerre.
    Jo
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #12
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    Optique 5

    « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens ».
    Qu'est-ce à dire?
    B) Mesure de la démesure:

    1) Or un concept 'existe pas , c'est un principe de connaissance qui permert de déterminer une intuition sensible . . Ce qui existe c'est telle ou telle guerre particulière. Si toute guerre particulière fait un effort pour modifier la volonté d'un adversaire , si elle tend à le forcer à reconnaître ce qu'elle veut qu'il reconnaisse (par exemple qu'elle lui reconnaisse la propriété d'une possession acquise par la force ) il serait absurde qu'elle vise autre chose , et singulièrement la destruction de l'ennemi.(le moyen ferait disparaître la possibilité de ce qu'elle cherche, la reconnaissance) Ce qui serait inintelligible et contradictoire.

    Voilà pourquoi une guerre ne peut exclure la politique et doit nécessairement pour être intelligente continuer la politique, ce qui, me semble-t-il éclaire la pensèée apodictique de Clausewiitz.

    .

    La continuation suppose, en effet,un lien entre l'avant et l'après.Quel lien pourrait-il y avoir entre une conception politique et la guerre qui tend à la démesure de l'extréme violence sinon la mesure de la politique?
    Entre l'avant et l'après il y a la conception politique: un plan: faire plier la volonté qui sera la fin du conflit. La durée limitée et la paix(l'arrêt de l'affrontement)


    C'est dire que la guerre continue la politique dans la mesure où elle ne la fait pas cesser, ayant pour caractéristique de l'exiger pour être humaine. Les relations politiques continuent rendant possible l'armistice ou la paix.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #13
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    Optique 6

    On ne peut plier que la volonté des vivants.

    Entre l'avant et l'après il y a donc la mesure de la conception politique qui comprend le plan, la durèe et la paix lorsque le plan a fait plier la volonté de l'adversaire.

    Comment dire autrement que la guerre continue les relations politiques puisque le déroulement se conforme à des échanges,, nerf de toute politique.La nature de la politique continue, ce qui change c'est le moyen. Or l'intelligence étant le calcul (ou l'invention ) de moyens il est incontestable que l'intelligence modère la guerre, et lui donne une mesure.

    Certes le moyen est la guerre, mais la guerre est mesurée.

    Au point que pour Clausewitz il serait insensé de laisser aux généraux les décisions politiques... Ce serait calamiteux: ils risqueraient de fixer comme but la destruction de l'ennemi!
    On ne peut plier que la volonté des vivants.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #14
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    Optique 7

    La trêve et la paix

    Bravo à Marie France qui me demande si «*pour Clausewitz trève et paix ne sont pas confondues».
    Joe répond:*» presque....*»
    Ce qui est certain c'est que l'auteur les rapproche car, comme la trêve * la paix n'est pas définitive. Ajoutons que dans les deux cas il y a arrêt des hostilités.
    La paix n'est pas sans arrière pensée de reprise pour une revanche des vaincus ou une autre conquête
    des vainqueurs , surtout chez ceux dont la volonté a été «*pliée*».Dans le cas de la trêve on peut au moins affirmer que la guerre perd de son caractère absolu (qui a sa raison d'être en soi): il s'agit bien de laisser toute sa place à l'intelligence, aux relations avec l'adversaire, à l'invention d'un compromis, tandis que les armes se sont tues, comme on dit.
    Ces temps où la parole remplace la violence sot prometteurs et font désirer la paix.
    On s'entend mieux , d'ailleurs, que dans le vacarme des tueries ou des obus s'écrasant dans le meilleur des cas sur les fortifications de la ligne Maginot.
    La guerre devenue probable relève alors du calcul des probabilités.
    Pourquoi? Parce que la trêve produit tout au moins un ralentissement de l'action qui permet le calcul et la réflexion, la recherche d'une solution acceptable par les deux parties en conflit.
    Jo

    Cf »Plus l'action militaire se déroule avec lenteur.....plus( on ) restera en-deçà de la ligne des extrêmes,en fondant toute son activité sur des probabilités et des conjectures..*» Clausewitz De la guerre- 19.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #15
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    Test 2
    Pourquoi la guerre est-elle, selon Clausewitz , d'abord un phénomène politique? Pourquoi d'abord?

    Réponse:l parce que la politique détermine, le début, l'intensité et la fin: elle en est l'origine.



    (Voir Optique 8 : http://forum.philagora.net/showthread.php?t=42335)
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  6. #16
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    Optique 8

    L'homme de main


    «La guerre n'est qu'une parie des rapports politiques et par conséquent nullement quelque chose d'indépendant*» De la guerre , Livre VIII, 6 B.
    D'une définition on peut tirer une conséquence..n'est-ce pas le parcours obligé de toute démonstration?

    [COLOR="rgb(0, 100, 0)"]ne...que=[/COLOR] seulement .
    [COLOR="rgb(0, 100, 0)"]Une partie :[/COLOR] un élément d'un tout organisé, et donc articulé sur les rapports politiquyes, en rapport avec eux,dépendant de la politique.Si la guerre n'est qu'un élément d'un tout organiséc'est qu'elle reçoit de lui sa place et sa signification. En ce sens la guerre est un phénomène articulésur la politique, en est un élément, émane et dépend d'elle.. C'est dire qu'elle est imprégnée de la politique, qu'elle la continue, que la politique est son origine.

    Si nous nous demandons : qu'est-ce qui a donné un sens à la guerre, qui lui a donné un but (plier la volonté dec l'adversaire) ,qui en règle le déroulement,qui fixe à quel prix la paix pourra être faite (la fin de la guerre),
    .

    La réponse ne peut être que: la politique, et plus préciséments les rapports politiques.

    Qu'est-ce à dire? Que la guerre est mesure de la démesure, et surtout que comme tous les moyens elle doit obéir à l'intelligence parce que c'est l'intelligence qu il'a déterminée.


    En conséquence de quoi il serait contradictoire d'affirmer qu'elle ne devrait obéir qu'à elle-même.(la guerre pour la guerre.

    Il faut penser à un homme de main chargé d'exécuter la volonté d'un chef. Reste que l'homme de main n'a pas l'intelligence , il exécute.
    [COLOR="rgb(0, 100, 0)"]La violence ne peut donc être considérée comme une fin en soi.[/COLOR]
    Tirons avec Clausewitz trois conséquences:
    -Le commandement militaire doit suivre les directives de l'autorité civile
    -La guerre a pour caractère essentiel le pouvoir politique lui-même.
    - La guerre est un satelitte , un instrument de la politique.

    Jo
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  7. #17
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    Optique 9 Le talon d'Achille de Clausewitz


    Optique 9 Le talon d'Achille de Clausewitz ?


    A Hélène qui me demande: quel est selon moi le tendon d'Achille de Clausewitz*» (!) , je réponds que je trouve un peu trop réductif sa conception de la paix.
    Il me semble qu'il ne la distingue pas de essentiellement de la trève ce qui en fait un moyen de la guerre.
    Or la paix a pour caractéristique essentielle d'être morale, ce qui introduit , me semble-t-il une différence essentielle avec la guerre: est catégorique ce qui exclut l'intérêt et donc d'être un simple moyen.
    En mettant une simple différence de degré entre la trève, la paix, la guerre, on ne prend pas en compte la différence essentielle introduite par la visée morale, la fin qui se prend pour fin, la fin en soi, la paix pour la paix et pour rien d'autre. Dans la paix réelle il y a cette visée morale dont le caractère absolu peut sauver la paix de la guerre. On ne saurait réduire la paix à un instrument de la guerre car la paix n'est pas inaction mais acte moral de liberté absolue partagée.
    La paix est action pour le meilleur contre le pire

    .
    Reste que cette volonté partagée passe par le feu, cette épreuve du front qui fait partager la prise de conscience de cette absurdité de la guerre en réunissant les survivants (les ennemis) devenus, solidaires, épris d'une même fin morale, des artisans de paix. (voir les deux autres oeuvres sur ce point capital)


    Il ne s'agit pas d'un moyen , c'est ce qui prend un sens «*en soi*» ou si l'on préfère absolu, visée morale qui a sa raison d'être en soi et n'a plus rien à voir avec un moyen.
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  8. #18
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    10 a-Optique de l'optique....


    Qu'est-ce que la guerre (Livre I, chapitre I)

    La première phrase nous donne le plan (logique). Des parties au tout. C'est que lClausewitz ne veut pas un plan déductif ( mathématique ) ni un un art. Pourquoi?


    Pourtant le commencement, la progression de l'oeuvre, choisit un autre chemin axé sur la totalité du concept de guerre.
    Comprenons pourquoi:

    Si l'idée (ce que la guerre est) enveloppe chaque partie il ne faudra pas la perdre de vue ,à aucun moment du parcours, ce qui justifie une détermination du concept de guerre, préalable incontournable de l'enquête. Il s'agit de prendre une vue qui jouera le rôle d'une lumière, et accompagnera le raisonnement vigilant soucieux de jamais perdre de vue la réalité.
    Le concret n'est tel que par l'abstrait. Pour que le concret apparaisse il faut passer par l'abstrait.

    Si vous le voulez lisons maintenant les dernières lignes du chapitre (page 59 de l'édition tempus)


    Il s'agit , par un rayon de lumière apporté par le travail du premier chapitre,d'éclairer «*les fondements*» c'est à dire les principes qui soutiennent la théorie, ceux que l'édifice suppose.

    Il ne s'agit pas de principes qui permettraient une déduction mécanique et triomphante sans rapport avec la réalité.On ne peut faire la science de la guerre
    L'art au sens de technique ne convient qu'à la matière inerte ou vivante.[/B][/COLOR] et non au commerce entre les hommes.

    Voir optique 11

    Cette impossibilité, reconnue par notre auteur, de faire la science de la guerre,n'empêche pas de dégager les principaux éléments du concept et donc de ne pas les confondre.

    Ce chapitre ,en effet, a mis à jour et distingué trois éléments de la totalité, trois «*centres d'action" dont elle est faite, "une mystérieuse trinité".

    A suivre ...
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  9. #19
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    Optique de l'optique 10b


    Cette trinité permet de ne pas quitter le sujet . Elle n'est, en effet, que le reflet d'une activité constituante,celle de l'instinct des hommes (la nature), de la morale (courage, bravoure, témérité.....), de l'entendement (l'Etat): les passions du peuple, les forces morales,et les talents animent le général et son armée. Cela ne signifie pas pour Clausewitz que les généraux puissent poser leurs propres fins.

    «*Les objectifs politiques n'appartiennent qu'à l'Etat*»
    ne...que signifie seulement.
    C'est dire qu'il serait absurde de laisser le moyen ( la guerre) commander la fin (les objectifs politiques) et fixer les objectifs. Mettre une rupture dans la continuation de la politique.


    Le but n'est pas d'expliquer en faisant apparaître des séries causales bien ordonnées qui permettraient l 'action, mais de comprendre, de saisir du sens par le calcul des probabilités tout au plus.
    D'autant plus que les éléments de la trinité, passion, forces morales, intelligence intuitive , (coup d***8217;***339;il cher à l'auteur , varient de maniére imprévisible.

    Devant le brouillard on avance à vue, au sens propre et au sens figuré, dans un va et vient des éléments à la totalité du concept de la guerre.
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  10. #20
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    Optique 11 Quel art et quel objet?

    D'abord un petit exercice:


    " La paix règne quand le commerce entre les nations ne comporte pas les formes militaires de la lutte". ( Paix et guerre entre les nations, 1962.)

    Que dit cette citation de Raymond Aron ?
    sur la paix?
    Sur la guerre?
    Sur le commerce?
    Importance du terme comporte ?



    Optique 11 Science ou art? Ni l'un ni l'autre.

    Par [COLOR="rgb(139, 0, 0)"] art[/COLOR] il faut entendre ce qui donne une puissance d'agir,un savoir que l'on applique pour obtenir des résultats utiles. Il s'agit de savoir et grâce à ce savoir de faire en sorte que l'action soit réussie et il est tentant dès lors de croire que la guerre est l'exercice d'un art qu'il reste à découvrir...


    «*il vaut mieux parler d'art de la guerre que de science de la guerre*» affirme Clausewitz page 135 de l'édition tempus.

    Mais objecte le même auteur , alors que l'art porte sur ce qui subit , qui est passif, que ce soit la matière inerte ou la matière vivante, la guerre a une caractéristique essentielle de porter sur des vivants qui résistent, des vivants réactifs.

    Ces vivants échangent au gré leurs intérêts.

    On comprend que la guerre soit une forme de commerce dans laquelle on trouvera réalisés pour ainsi dire les germes existant dans le commerce à l'état de «*rudiments*».La politique ne serait alors, selon Clausewitz, qu'un grand commerce qui se résout par le sang [

    «*La guerre n'appartient donc ni à la sphère de l'art, ni à celles des sciences, mais à la sphère de la vie en société.*»


    En fait on se trouve devant un conflit qui se produit et se dénoue à la guerre.

    Le texte du dernier alinéa( livre2, chapitre2) nous permet de cerner le projet de l'auteur." subordonner à des lois générales" signifie placer sous l'autorité de lois générales l'objet de l'étude, la guerre comme conflit armé pour résoudre une forme de vie en société, un grand commerce.


    Ce qu'on peut attendre de la théorie c'est une élucidation (rendre clair) et une mise en évidence des ressorts internes de la guerre, de telle sorte qu'on puisse les distinguer.


    De la théorie on pourra attendre la détermination des ressorts internes , ce qui fait réagir, c'est à dire agir en fonction d'une passion, d'une action subie.On en tirera des probabilités. Les probabilités associées à la prudence permettront d'adopter des règles utiles à l'action, ce qui est une manière de rejoindre l'art, mais sous une forme bien particulière.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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