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Discussion: Commentaire sur Leibniz, les sens

  1. #1
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    March 2013
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    Post Commentaire sur Leibniz, les sens

    Bonjour, j'ai le texte suivant de Leibniz à commenter:


    ''Les sens,quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles,ne sont points suffisants pour nous les donner toutes,puisque les sens ne donnent jamais que des exemples,c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles.Or tous les exemples qui confirment une vérité générale,de quelque nombre qu'ils soient,ne suffisant pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité,car il ne suit point que ce qui est arrivé arrviera de même (...)D'où il parait que les vérités nécessaires,telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulierment dans l'arithmétique et dans la géométrie,doivent avoir des principes dont la preuve ne depende point des exemples,ni par conséquence des témoignages des sens,quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser.''


    Voici ce que j'ai fait , qu'en pensez vous?



    Gottfried Leibniz, philosophe allemand du XVIIème siècle écrit ici un texte dans lequel il s'oppose à l'empirisme en sciences. D'après Leibniz, pour etre universelles, les sciences ne doivent pas etre basées sur l'expérience immédiate, sensible , mais etre à priori, donc de dépendre de la raison.


    Le texte peux s'étudier en trois parties, constituées des trois phrases de l'extrait.
    Tout d'abord, lorsque Leibniz dit ''Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles.'' il montre que les sens ne peuvent nous donner l'accès aux vérités universelles, c'est-à-dire des vérités qui ne peuvent pas ne pas etre, car ils ne peuvent établir un lien de causalité certain entre deux phénomènes.
    Dans la première partie de cette phrase (''Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes'') on évoque les vérités nécessaires, qui sont des vérités contingentes, renvoyant aux faits, et donc qui ont besoin des sens, car ils renvoient à ce qui est singulier. Les sens renvoient à des vérités contingents , des faits, donc des vérités qui pourraient etre autres ou tout simplement ne pas etre. Ainsi, pour Leibniz, si ces simples vérités nécessitent obligat oirement des sens , toutes nos connaissances ne sont pas simplement basées sur les sens et ont besoin d'autres éléments. Il appuie cela par la phrase suivante ''puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles'', qui montre que les sens ne permetttent que des expériences particulières, subjectives et dont on ne peut pas réellement déduire quelque chose car ce ne sont que des exemples. Les exemples sont ainsi des vérités ''particulières ou individuelles'', ils ne sont pas universels. Aussi nombreux qu'ils soient, ils ne sont pas infaillibles.

    Par la suite, Leibniz écrit ''Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette meme vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de meme'' . On confirme ici que les sens fournissent des exemples, et que meme un nombre infinit d'exemple ne peux établir une vérité universelle, une vérité ne pouvant ne pas etre. ''Il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de meme'' peux etre illustré très simplement par l'exemple de l'alternance du jour et de la nuit. En effet, un Homme aura beau voir le soleil se lever chaque jour pendant de nombreuses années, rien ne peux réellement confirmer qu'il se levera à nouveau le lendemain. De meme, s'il se lève toute les 24 heures à un endroit, cela ne signifie pas que c'est une vérité universelle car au pole Nord, ce phénomène n'a pas lieu en 24 heures. De plus, si l'on dit que le fait que le soleil se levera tous les jours, toutes les 24 h en europe est une vérité universelle, on se trompe encore, car il se peut très bien que ce phénomène prenne fin. Terre et soleil n'étant pas reliés l'un à l'autre, il se peux que l'un des deux élèments disparaisse ou change de forme.

    Enfin, Leibniz tire une conclusion sur les vérités nécessaires utilisées dans les mathématiques pures:
    ''D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie , doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquence des témoignages des sens, quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser''.
    Ainsi, dans les sciences, il n'y a usage que de la raison, on réalise des abstractions à partir de la réalité. Les mathématiques se basent donc sur des vérités reconnues et non pas sur des exemples.
    Car les exemples viennent du sujet sensible, des sens, et sont donc subjectif, ils sont des opinions permettant de persuader et non pas des preuves. Les vérités nécessaires comme les sciences pures doivent reposer sur des preuves, des éléments objectifs que l'on peux démontrer avec la raison.
    Malgré tout, la dernière phrase est particulièrement intéressante ''quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d'y penser'' car elle montre que les sens sont nécessaire à la recherche, et non pas à la construction, des vérités nécessaires. Les vérités nécessaires répondent aux interrogations que provoquent les expériences immédiates, et donc observables par les sens.
    C'est ainsi que Leibniz démontre que, pour etre universelles et intemporelles, les sciences ne peuvent pas se baser sur les exemples, qui sont des expériences particulières et personnelles. Les sciences font appel à la raison. Le philosphe met donc une distance entre les sciences et les sens, car ces derniers peuvent etre source d'erreur. Cela ne va pas sans rappeler Descartes, qui fondait ses démarches sur la renonciation aux informations des sens pour trouver la vérité.

  2. #2
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    Bonsoir
    Bon travail et bon effort de compréhension
    Bien pour votre souci de suivre le texte pas à pas sans en éluder quelques aspects
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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