Bonjour,

Voici un commentaire de texte de Thomas d'Acquin :

Notions : la loi, la justice

« Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut."

Pour Thomas d'Acquin, les actes humains sont "singuliers" et "infini". De ces deux constatations, il conclue qu'il a "toujours été " (= depuis la nuit des temps, depuis toujours) impossible de mettre en place un corps de loi fixe.


"Mais les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont établi des lois en ce sens."


les législateurs (hommes qui font les lois) ont établi les lois afin qu'elles soient plus ou moins compatibles pour le présent et le futur.

Nous pouvons donner l'exemple de la Constitution américaine de 1787. Pour les législateurs, c'est par l'instauration de nouveaux amendements en fonction des besoins de la société que la constitution pourra évoluer.


"Cependant, en certains cas, les observer va contre l'égalité de la justice, et contre le bien commun, visés par la loi. "


Ici, l'auteur signale qu'il peut arriver que les lois soient injustes, qu'elle vont "contre le bien commun" bien que l'intention des législateurs n'était pas mauvaise. Pour lui, dans de telles situations, il convient de ne pas obéir à la loi.


Ainsi, la loi statue que les dépôts doivent être rendus, parce que cela est juste dans la plupart des cas.


Il déclare, que la loi se doit de rendre ce qu'elle a pris à X ou Y citoyens puisque selon lui "cela est juste dans la plupart des cas."

Il arrive pourtant parfois que ce soit dangereux, par exemple si un fou a mis une épée en dépôt et la réclame pendant une crise, ou encore si quelqu'un réclame une somme qui lui permettra de combattre sa patrie.


Thomas d'Acquin soulève ici un problème important. Il cite deux exemples afin de montrer la dangerosité de rendre les dépôts qui sont certes "juste dans la plupart des cas", mais qui cependant ne le sont guère toujours.

Il donne l'exemple d'un fou, qui par définition n'est pas doué de raison, qui au nom d'une crise réclame son épée afin de se défendre et défendre les siens.

Il donne également l'exemple d'une personne qui réclame un dû avec laquelle il se servira pour "combattre sa patrie"

En ces cas et d'autres semblables, le mal serait de suivre la loi établie ; le bien est, en négligeant la lettre de la loi, d'obéir aux exigences de la justice et du bien public.

C'est à cela que sert l'équité.


Ironie ??

Aussi est-il clair que l'équité est une vertu.


Ironie ???

Je continuerai un peu plus tard, pouvez-vous me dire si ces deux phrases sont des ironies ?