Posté par
mouette
Puisque les hommes n'ont rien inventé
depuis que la douleur est née,
Puisque les femmes ne lancent que des larmes,
pour faire flammes contre les armes,
Puisque les mômes n'ont que leur regard d'ahuris
en haut du gouffre de la vie,
les mômes et leurs pères avant eux
avec leurs poings contre leurs yeux
Moi, gamine parmi tant d'autres
j'irai vomir mon âme sur la côte
entre les herbes hautes des dunes
et les rafales des vagues folles,
contre le silex du sable sous la lune
je claquerai ma vie comme une obole,
offerte sans me retourner,
dernier espoir d'enfant née sous le drapeau des hommes,
avec un cri comme une lionne.
Puisque les étoiles une à une sont absentes
elles et leur lueur d'innocentes,
Puisque les douleurs de la terre-mère
sont toujours les mêmes... toujours...
Puisque nulle par on ne croit plus aux dieux
qu'aucun éclair ne brille dans les yeux,
juste l'envie d'avoir plus qu'on ne peut et la vie en arrière,
plus qu'on ne veut... et rien d'autre derrière,
Moi, gamine parmi tant d'autres
j'irai vomir mon âme sur la côte
entre les herbes hautes des dunes
et les rafales des vagues folles,
contre le silex du sable sous la lune
je claquerai ma vie comme une obole,
offerte sans me retourner,
dernier espoir d'enfant née sous le drapeau des hommes
avec un cri comme une lionne.
Puisqu'en finir est le seul repos
paupières closes sous le drapeau
et les hommes aux garde-à-eux
comme des boeufs,
Puisque de toutes les façons - toutes... toutes les façons !
jamais ils ne nous comprendront
nous,les mômes de leur devenir
qui ne veulent plus qu'en finir
de leurs jours qui se suivent à mourir
Moi, gamine parmi tant d'autres
j'irai vomir mon âme sur la côte
entre les herbes hautes des dunes
et les rafales des vagues folles,
contre le silex du sable sous la lune
je claquerai ma vie comme une obole
offerte sans me retourner, sans me retrouver,
dernier espoir d'enfant née sous le drapeau des hommes
avec un cri comme une lionne.