A cet homme indifférent
celui dont l'âme fout le camp
comme le cerceau d'un enfant
et dont les nausées ambulantes
donneraient froid au ventre
de l'attente

Je dédie ces mots infâmes
à vous qui avez peur des flammes
et de leur dose de larmes
qui ont brûlé comme au napalm
les plus beaux de vos cafards
et l'aurore irisée de vos larmes

La plus folle pour vous ne peut rien
vous qui traînez comme un chien
tant de douleur dans vos mains
et vos désirs au creux des reins
éteints dès le petit matin
pour vous assurer de vos liens

Oserai-je défier votre arrogance
pour vous entraîner dans ma danse
sur mon délire et mon absence
comme une plaie que l'on panse
en silence ?

Aurai-je la force et le courage
de vous donner toute ma rage
d'enfant sage...
Dans le vacarme des orages
couchés tous deux sur une page
oserez-vous tordre la cage ?