Dans qu' "est-ce qu'une chose" (éditions Gallimard), Heidegger aborde la différence entre la science moderne et la science antique ainsi que la question du mathématique.

En ce qui concerne le mathématique Heidegger semble souligner qu'il s'agirait d'apprendre ce que nous savons déjà. Du point de vue de la différence entre la science moderne et la science médiévale ou antique, il illustre son propos par différence de conception de la nature au travers de la loi des mouvements (Aristote, Galilée, Newton).

J'aimerais savoir si je résume correctement son point de vue en formulant les choses de la sorte :

- Du point de vue antique le mouvement relève d'une loi interne des corps, les positions et mouvement dépendent des qualités de ces corps;

- Du point de vue moderne, la nature est un cadre de référence s'appliquant de la même manière en tous lieux et à tous corps.

Le mouvement s'explique uniformément dans ce cadre au moyen d'une loi, la loi de l'inertie qui d'une part est axiomatique et d'autre part fait référence à une notion non expérimentale ("tout corps laissé à lui-même") étant une représentation interne.

La nature est donc une structure s'expliquant d'un point de vue mathématique et numérique en utilisant des connaissances déjà détenues puisqu'en dehors de l'expérience (axiomes, représentations internes...).

La mathématique étant du déjà connu (Kant dirait-il de l'à priori ?), le savoir qu'elle "produit" est quelque part déjà connu puisqu'il découle lui-même du mathématique, du déjà connu.

Ce serait en ce sens que la science moderne diffère de la science médiévale ou antique en ce qu'elle explique la nature par le déjà connu résultant du mathématique, de nos représentations internes.

Ensuite, cette science vérifie l'adéquation entre l'expérience et le mathématique.

Ce résumé vous semble-t-il +/- correct ?