« Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède
car le désir est manque éprouvé: on ne désire pas ce que l'on a.
. On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère,
La jouissance est dans le désir, d'autant plus que tout parait possible puisque l'imagination étend la mesure du bossible. (par exemple le bonheur est dans la recherche du bonheur.
et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux
. En effet, l'homme avide et borné, fait pour tout vouloir et? obtenir
attention relisez le texte!
, a reçu du ciel une force consolante
parce qu'elle lui fait jouïr de l'objet avant même de l'avoir ( quand il l'aura il dira: ç'est que ça!
qui rapproche de lui tout ce qu'il désire, qui le soumet à son imagination,
qui fait dépendre l'objet désiré de son imlagination et non de la réalité..;Ainsi tout amoureux a rencontré la plus belle fille du monde
qui le lui rend présent et sensible
le désir fait éprouver l'objet dans le présent et on crroit le voir, l'entendre
, qui le lui livre
le lui donne! notez le "en quelque sorte"
en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie
au gré de sa passion. Mais tout ce prestige
ces cristallisations de l'objet
disparaît devant l'objet même
lors de la rencontre..."tu m'as déçu!"
; rien n'embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu'on voit
l'imagination ne peut plus rien dans la vie commune...
; l'imagination ne pare plus rien de ce qu'on possède, l'illusion
illusion= satisfaction imaginaire d'un désir
cesse où commence la jouissance
. Le pays des chimères
des créations de l'imagination
est en ce monde le seul digne d'être habité
, et tel est le néant des choses humaines, qu'hors l'Être existant par lui-même
Dieu, l'absolu qui a sa raison d'être en soi
, il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas.
Conclusion sous forme de conséquence. qui n'est pas= le pays des chimères que chacun imagine pour vivre le mieux possible
»
(ROUSSEAU, La nouvelle Héloïse)
Est-ce plus clair?
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir