+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 5 sur 5

Discussion: Rousseau Discours sur l'inégalité partie 2

  1. #1
    Date d'inscription
    October 2010
    Messages
    7

    Par défaut Rousseau Discours sur l'inégalité partie 2

    Bonjour,
    Mon prof de Philo ma donné ce texte mais je bute sur une question :

    Il ne serait pas raisonnable de croire que les peuples se sont d'abord jetés entre les bras d'un maître absolu sans conditions et sans retour, et que le premier moyen de pourvoir à la sûreté commune qu'aient imaginé des hommes fiers et indomptés a été de se précipiter dans l'esclavage. En effet, pourquoi se sont-ils donné des supérieurs, si ce n'est pour les défendre contre l'oppression et protéger leurs biens, leurs libertés et leurs vies, qui sont, pour ainsi dire, les éléments constitutifs de leur être? Or, dans les relations d'homme à homme, le pis qui puisse arriver à l'un étant de se voir à la discrétion de l'autre, n'eût'il pas été contre le bon sens de commencer par se dépouiller entre les mains d'un chef des seules choses pour la conservation desquelles ils avaient besoin de son secours? Quel équivalent eût-il pu leur offir pour la concession d'un si beau droit? et s'il eût osé l'exiger sous le pretexte de les défendre, n'eût-il pas aussitôt reçu la réponse...: "Que nous fera de plus l'ennemi?". Il est donc incontestable, et c'est la maxime fondamentale de tout droit politique, que les peupless se sont donné des chefs pour défendre leur libérté et non pour les asservir. Si nous avons un prince, disait Pline à Tarjan (1), c'est afin qu'il nous préserve d'avoir un maître."

    La question : Contester l'affirmation de Rousseau " Dans une relation d'Homme à Homme, le pis qui puisse arriver à l'un est de ce voir à la discrétion de l'autre ?

    P.S : " A la discrétion de l'autre : Devoir une obéissance absolue à quelqu'un "

    Merci de m'aider.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Bonjour
    = soumis entièrement au bon plaisir d'un autre, esclave
    Pour discuter: posez cette question
    Est-ce vraiment le pire? N'y a t il pas pire: perdre la vie?
    => Perdre la vie est-ce pire que perdre la liberté?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
    Messages
    1 460

    Exclamation

    Bonjour.

    Le pis qui puisse arriver à l’un, est de se voir à la discrétion de l’autre
    Être et vivre à la discrétion d’autrui, c’est être son vassal, c’est ne pas disposer d’un libre-arbitre, c’est être assujetti et ne posséder aucun pouvoir de décision.
    Se battre pour vivre <se nourrir, se vêtir, s’abriter> est-ce pour nous la priorité ? "voyez comme des mères, souvent font des choses qui les désespèrent pour assurer ces 3 pôles à leurs enfants" ! Cela relève-t-il de l’instinct ou des sentiments, voire des deux conjugués ?

    Le mot Maître s'inscrit dans une hiérarchie. En 'construction opérative' 3 stades expliquent bien cela : Apprenti/compagnon et Maître...Toute organisation civile, familiale, politique, associative, religieuse est pyramidale ? Celui qui oserait vous dire le contraire, demandez-lui alors de vous démontrer comment il pourrait dire ce qu’il a appris tout au long de ses années ; comment il a ou aurait fait pour grandir seul ? Enfant nous apprenons à vivre par mimétisme en regardant nos aînés, qui eux ont copié leurs ascendants, même parfois en les dénigrant…. Tout est apprentissage et ce par palier….(le vie s'inscrit dans un cheminement hiérarchique : enfance/adolescence/maturité/veillesse.

    Le prince, le roi étaient sensés détenir, par le sang un droit « divin », ayant une vision hors de toute hiérarchie…. Leur approche et leur jugement ne devaient pas tenir compte ni de l’âge, ni des titres, ils étaient (dans la conscience d'autrefois au temps de Pline l'Ancien) les gardiens de la Justice et du Droit. Souvenez-vous du jugement du Roi Salomon. Deux femmes se prévalant de la maternité d'un enfant... il dit simplement "Coupez cet enfant en deux et donnez-en une moitié à chacune d'elles" Alors la vraie mère se précipita à ses pieds, les embrassant, elle dit "je préfère que mon enfant vive" alors laissez-le à cette femme . Il avait su comment révéler la vérité.

    Le Prince relevait autrefois d’une filiation, tandis que le maître, lui s’inscrit toujours dans une hiérarchie pyramidale qu’il faut gravir.

  4. #4
    Date d'inscription
    October 2010
    Messages
    7

    Par défaut Rousseau - Discours sur l'inégalité 2éme partie

    Merci pour votre réponse.
    J'avance petit à petit dans mon devoir.C'est le premier de l'année et d'ailleurs ma 1ére année de philo.Je bute encore sur la derniére question à savoir "Dégager l'idée centrale du textes et ses principales articulations"
    C'est un peu flou et je n'arrive pas à organiser mes idées.

  5. #5
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
    Messages
    1 460

    Lightbulb

    Bonjour,
    C'est le mot contester que vous devez contrer/développer, par des arguments positifs, voire négatifs.
    Contester l'affirmation de Rousseau " Dans une relation d'Homme à Homme, le pis qui puisse arriver à l'un est de ce voir à la discrétion de l'autre ?
    En quoi vivre à la discrétion de quelqu'un est-il préjudiciable ? On voit toujours se profiler la "soumission" ou "l'esclavage" , cependant, comme il est dit précédemment, n'est-il pas plus préjudiciable de mourir ?

    Dans différentes sociétés, la nôtre encore au 19ème siècle, certaines familles avaient du personnel qui faisait leur carrière intégralement chez leurs employeurs que l'on disait maître alors. Les gens de maison vivaient à discrétion de leurs 'patrons', cependant ils avaient le gîte, le couvert ; souvent les enfants étaient également pris en charge et élevés, à l'époque les droits sociaux n'existant pas, il n'y avait pas de retraite (il en va encore ainsi dans bien des pays) et l'on travaillait longtemps, tard. Ces personnes alors n'étaient pas 'remerciés/licenciés', leur vie avait une trajectoire dans le même milieu jusqu'à leur terme.
    Lire tous les romans russes, dans lesquels tous migrent ensemble.
    Dans certaines familles thélologiques, philosophiques, politiques aussi, le système hiérarchique implique que nous soyons toujours à discrétion de notre supérieur, mais notre inférieur également vie à notre discrétion. Le système de cour était ainsi "organisé". C'est une espèce de roulement permanent qui fonde ce type de société. Souvenez-vous au cours de l'histoire, lorsqu'une personne était 'répudiée', pour moult raisons, comme elle se trouvait elle et sa famille perdues.

    Être à discrétion de quelqu'un nous lie à lui très souvent, cela peut satisfaire certains êtres se vivant alors comme un maillon 'indispensable'/vital -cela dépend de la nature de l'Homme (générique s'entend)... On peut y trouver une interdépendance sécurisante.

    En exposant le contre, dans un premier temps, se décline en creux des avantages.

    Dans les sociétés communistes, n'ayant pas encore tâté du capitalisme, tout le monde vivait à discrétion du pouvoir, cependant une foule de gens ayant pris l'habitude d'avoir un type de gain, de retraite, sans combat financier de classe, se sont trouvés marris lorsque tout cela changea.

+ Répondre à la discussion

Tags for this Thread

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts