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Discussion: Cannibalisme Sentimental

  1. #1
    Date d'inscription
    June 2010
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    1

    Red face Cannibalisme Sentimental


    C'est comme si tu t'acharnais à baiser un mort.
    Tu as,
    Le souffle pris dans l'odeur de sa peau,
    Cette chair chérie pétrie contre ta bouche
    Et tes mains cherchent encore.
    Tu t'es férocement entortillée contre sa poitrine
    Et les paupières tordues, tes doigts vaporeux le lacèrent en vain.
    Vous vous tenez tous les deux étranglés et c'est exquis. N'est-ce pas ?
    Sous l'épiderme, les os d'airain te comprime à chaud,
    Et ses reins furieux sont douloureux.
    Le crâne sous vide, un air champêtre et de musc dans tes tempes
    Tes poumons élèvent un frémissement poisseux:
    Tout ton corps se déchire de langoureuses convulsions
    De tes stigmates aveugles sèchent des pleurs sucrées
    Tu as la carcasse lourde épinglée à cet autre corps étranger
    Tandis que ton regard se dilue dans la lumière.
    Un poison acide inverse le cours de ton sang,
    Il est tendre de corrosion et tu t'abandonnes: poupée de chiffon,
    Il humecte sa langue sur tes lèvres pourpres,
    Morsure à la jugulaire.
    De raideurs cadavériques,
    Tes membres reposent tranquilles et angluleux.
    Pourtant les yeux tournés vers l'intérieur,
    Tu le cherche encore et crois
    Rêver nos deux âmes enlacés
    Quand il pare ton cou, tout grelottant et rompu,
    de son haleine rubis,
    Exhalant presque un mot d'amour,
    Ou revenant de sa décharge,
    A court d'arguments:
    Une liqueur de cerise fendue dans sa gorge,
    Dégoulinant et suantant de la sève,
    d'Eve.

    09 mai 2009

  2. #2
    Date d'inscription
    March 2011
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    Citation Posté par Sapphire Voir le message
    C'est comme si tu t'acharnais à baiser un mort.
    Tu as,
    Le souffle pris dans l'odeur de sa peau,
    Cette chair chérie pétrie contre ta bouche
    Et tes mains cherchent encore.
    Tu t'es férocement entortillée contre sa poitrine
    Et les paupières tordues, tes doigts vaporeux le lacèrent en vain.
    Vous vous tenez tous les deux étranglés et c'est exquis. N'est-ce pas ?
    Sous l'épiderme, les os d'airain te comprime à chaud,
    Et ses reins furieux sont douloureux.
    Le crâne sous vide, un air champêtre et de musc dans tes tempes
    Tes poumons élèvent un frémissement poisseux:
    Tout ton corps se déchire de langoureuses convulsions
    De tes stigmates aveugles sèchent des pleurs sucrées
    Tu as la carcasse lourde épinglée à cet autre corps étranger
    Tandis que ton regard se dilue dans la lumière.
    Un poison acide inverse le cours de ton sang,
    Il est tendre de corrosion et tu t'abandonnes: poupée de chiffon,
    Il humecte sa langue sur tes lèvres pourpres,
    Morsure à la jugulaire.
    De raideurs cadavériques,
    Tes membres reposent tranquilles et angluleux.
    Pourtant les yeux tournés vers l'intérieur,
    Tu le cherche encore et crois
    Rêver nos deux âmes enlacés
    Quand il pare ton cou, tout grelottant et rompu,
    de son haleine rubis,
    Exhalant presque un mot d'amour,
    Ou revenant de sa décharge,
    A court d'arguments:
    Une liqueur de cerise fendue dans sa gorge,
    Dégoulinant et suantant de la sève,
    d'Eve.

    09 mai 2009
    Salut Sapphire,

    Je suis mouette, une nouvelle arrivée sur le site. J'aime beaucoup ton cannibalisme amoureux. Je trouve que tu as une vraie écriture poétique, pleine d'images et de sensations fortes. Si fortes que, personnellement, je me suis presque sentie étouffée à la lecture de ton poème si dense. Mais ça signifie que le but est atteint, que le lecteur ressent ce que tu as voulu exprimer, en y rajoutant ses propres ressentis évidemment.
    En tout cas, continu, ça vaut le coup.

    Mouette

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