Voilà bien une question négligeable mais que nous nous sommes posés, et qui a sérieusement handicapé notre progression sociale. Au final, il nous était impossible de » communiquer avec ceux qui parlaient d’eux en disant « je » mais attendant que nous leur répondions « vous ». En tant qu’être unique, c’est « tu » qui convenait. Nous nous demandions : mais qui étaient donc ces « vous » Un corps et une conscience ? Un individu et sa tutelle ?
Nous pensions que cela s’adressait plutôt à un enfant qui répondrait à la foi pour lui même et pour ses parents…mais non, puisque l’enfant considéré comme individu unique bénéficiait de toute la considération du « Tu » Mais à l’adolescence, le propos changeait… « Vous » concernait-il donc l’individu et sa pilosité ? sa sexualité ? l’éducation peu réactive se terrait dans la convention, le « c’est comme ça » sans penser que les évidences font les plus beaux questionnements. Certains n’hésitaient pas à placer le respect dans cette allitération. C’est bien n’avoir aucune notion du respect - le respect étant une valeur de fait, non de principe.
Taraudés par cette question la vie passe dans l’incompréhension totale. Tant de gens sur un même sol mais qui ne partagent pas les mêmes valeurs ( en aparté, on peut imaginer que si un débat sur les valeurs communes sévit c’est bien parce que de valeurs communes, il n’y en a pas..) Nous concernant, Il est fort simple de nous dire « Vous » tant que nous sommes deux…