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Discussion: La décroissance

  1. #1
    Date d'inscription
    October 2009
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    8

    Par défaut La décroissance

    Un mot tabou, ce qui signifie clairement que ceux qui ne veulent pas en entendre parler, pratiquent la politique du moindre effort à l’heure du changement véritable. Ils l’attendent d’autrui mais ne souhaitent certainement pas l’appliquer par eux-mêmes, notamment puisque cela implique certaines concessions. Supposant qu’ils auront toujours le choix de ne rien céder. Comme s’il y avait un choix pour leurs contemporains qui demeurent dans la misère, comme s’il y avait un choix à tout perdre subitement…

    La décroissance est une phase transitoire, un investissement calculé lors du développement du nouvel ordre économique. Croître ou se leurrer à le croire sur des bases obsolètes n’a pas de sens, pas plus que penser que décroître signifie revenir à l’âge de pierre. Décroître signifie plus sûrement « ralentir » pour épargner ce qui reste et se réserver une marge de manœuvre lors d’une prochaine orientation…

  2. #2
    Date d'inscription
    January 2010
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    4

    Par défaut

    Je partage...Beaucoup de gens à tort, considèrent la décroissance comme un néo-malthusianisme, ou autre dogme prêchant un retour aux pagnes et aux cavernes. C'est mépriser beaucoup de gens que de croire que ce que les décroissants veulent c'est retourner dans le temps à l'âge des cavernes.
    La décroissance prône une réorganisation complète du système de production et des modes de vie; qui soient tournés vers la volonté de concevoir un monde qui soit vivable pour les générations futures, et aussi et surtout un monde qui soit plus juste et plus équitable, au niveau social, politique et économique.
    Comment accepter que l'on se goinfre de big mac, et autres dérivés au point d'en être malade, alors que plus d'un milliard d'êtres vivants meurent de faim?
    Pourquoi toujours vouloir plus au niveau monétaire? A quoi bon avoir plus d'argent?
    Gagner plus permet d'investir plus, de produire plus, d'acheter plus; mais pourquoi faire? Réponse: pour produire plus, investir plus, acheter plus. L'homme moderne est aujourd'hui entrainé dans un système causale sans fins, qui le fait courir à sa perte. L'argent est le bonheur, et la fin-en-soi de toute vie heureuse. A l'époque on construisait pour Dieu des cathédrales immenses; aujourd'hui on construit pour le capital des buildings immenses. Dieu était pour eux, ce que l'argent est pour nous.
    Il faut remettre les choses à leurs places. La monnaie n'est qu'un intermédiaire de l'échange.
    Etre décroissant, c'est d'abord s'opposer à un dogme moral, qui croit au bonheur dans l'acquisition monétaire et matérielle.
    Les décroissants savent très bien que le progrès technique est nécessaire, qu'un certain niveau de vie est nécessaire pour être heureux et libérés de la nécessité que nous impose la nature. Mais comme l'a remarqué Easterlin dans son paradoxe; au dela d'un certain niveau de vie, l'acquisition matérielle ne conduit pas à une augmentation du bonheur.
    Ainsi, faut-il continuer à s'enrichir dans son petit cadre de vie individualiste, alors même que la mondialisation appelle à un développement de la responsabilité vis à vis des sociétés en difficultés et vis à vis d'un futur incertain?

  3. #3
    Date d'inscription
    January 2010
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    10

    Par défaut

    J'ai l'impression que la réticence vis-à-vis de la décroissance est plutôt un problème de vocabulaire.

    La croissance du monde est actuellement évaluée grâce au PIB (produit intérieur brut) de chaque pays. C'est le thermomètre utilisé actuellement. Nous sommes tous habitués à considérer que lorsque le PIB augmente, c'est bon et lorsque le PIB diminue, c'est pas bon.

    Je comprends la réticence à prendre subitement la convention inverse et dire qu'il serait bon de faire diminuer le PIB. Comment peut-on justifier cette inversion pure et simple de la convention ?

    Je pense que beaucoup de gens seraient d'accord pour dire que c'est le thermomètre lui-même (le PIB) qui n'est pas représentatif du niveau de vie réel des habitants. Il faudrait évaluer différemment la croissance, à l'aide d'un nouvel indice, appelons le indice développement humain (IDH).

    Alors, l'objectif qu'on se fixerait serait toujours la croissance, mais la croissance de l'IDH, pas la croissance du PIB. Et si la croissance de l'IDH implique une diminution du PIB, personne n'y verra d'inconvénient, à mon avis.

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