Qu'est-ce que le jugement ?

Je vais en parler par rapport à ce que j'ai vu du jugement par moi-même par mon travail (dizaine d'années), auprès de Bernard Ruaud que je voyais tout récemment comme quelqu'un qui se maitrisait très bien et qui avait jusqu'alors répondu a beaucoup de mes questions, et m’a apprit tant de choses.

Tout d'abord il faut rappeler que la culture a remplace la force. Qui au début d'une culture est toujours dominante. Elle régit les rapports entre individus, puis entre états (protection de l’individu par l’adaptation d’intérêts collectifs, donc d'un collectif) .Chaque civilisation se construit donc en force, puis peu a peu l’abandonne.
L’état ou l’empire, après maintes guerres est de mieux en mieux protégé il devient peu a peu a passif, les possibilités de se défendre/d'agrandir son territoire devenant moins "pressant" … l'homme de guerre devenant un peu plus paresseux et enclin a vivre sur ses richesses de guerre.
Rome 1 siècle avant jésus christ décrit bien cette période a l’apogée de sa prospérité et jouissive.
Un siècle plus tard son déclin commencera justement avec cette difficulté qu'on les hommes a gouter et à dépendre de la « jouissance sans risque », afin de reprendre plus tard son cote actif et a livrer a nouveau bataille.

Le jugement ne peut commencer qu'avec une civilisation avancée. C'est à dire que comme je le disais, la mesure entre les hommes n'est plus la force (qui est peut être brutale quoi qu’on en dise, mais au moins qui met a l'abri du jugement) ; mais la possession du bien donc la mise en place de classes intellectuelles entre les plus et les moins fortunes
Des lors que les rapports/différences s'illustrent par des différences culturelles (possession, morale, droits et lois), il est plus aisé de trouver des différences suivant ses intérêts que l'on sert et donc des politique morales, psychologiques et matérielles que l'on mène pour les garder ou les élargir (enrichissement ou pouvoir sur les autres).
A partir du moment où il est plus facile donc, de servir ses intérêts donc sans la force, l'homme se prédispose d'abord pour se cacher sa dépendance, a la dépendance.
Ensuite il prend très vite l'habitude d'oublier son existence de plus en plus sophistiqué (non plus par le mérite mais ce qui lui "arrive" de posséder, enrichissement et donc de défendre, intérêts automatiques) ; dans sa culture progressive, de juger selon ses moindres désirs et selon ses humeurs. Le jugement est alors utilise non seulement a la base, pour que l'homme qui est en situation sans plus être lui-même maitre de la situation se défende, mais aussi plus aisément pour défendre quotidiennement et maintenir en surface visible, petites jouissances ou petits tracas.
Plus tard il abusera ainsi de cette facilité a être différend par de bas jugements, à loisir du fait de ces manques, besoins, etc..

Il est intéressant de noter que les premiers a construire une société morale sont les dirigeants (mais ici ce sont ceux qui l’ont construites) et que souvent les peuples intéresses pour s'élever au niveau de ses dirigeant (intérêt d’une société a préserver la bourgeoisie coute que coute), ou en réaction a ces derniers adopte a leur tour un jugement, mais plus tardivement.

Le jugement arrivé à ce stade n’est plus un de jugement sain et normal/naturel (garder ses richesses, les défendre ou enrichir), mais un jugement plus bas, un jugement de faiblesse, un jugement de j’aime ou j’aime pas pour en jouir et continuer de fuir ce dont a quoi nous dépendons de plus en plus..
Ce jugement est transféré sur les gouts et les couleurs, parfois même sur des détails! Mais ils y tiennent !!!!!!!!!

Mon enseignant, Bernard Ruaud me parlait souvent de moi même ou des autres en situation de jugement, il disait

"tu juges en j'aime ou j'aime pas".



Ce jugement mis à toutes les sauces pour défendre ce a quoi nous dépendons puis pour en jouir abusivement (transfert) est donc utilisé en permanence !

Il faut savoir que moins nous sommes ce nous sommes plus nous nous défendons et apprenons a nous défendre avec ce que nous ne sommes pas. Le jugement est une base de cette construction acceptée du fait nos jouissances, paresses, habitudes et de nos propres faiblesses.
C'est ainsi que chaque individu dans une culture avancée ou en déclin, ne confronte plus ce qu'il est par la force (nature), mais par de multitudes de choses dont il s’est rendu inconsciemment dépendant (possession, position sociales ou politiques), et même en bas de l'échelle par le celui qui devient parvenu, a se cacher sa souffrance passée à ce qu'il n'avait jamais pu posséder en en voulant davantage a ceux qui comme étaient comme lui, c'est a dire pauvres.
Le jugement fréquemment utilisé peut l'être, nous le voyons ici par des réactions ou des stimulis de défense.
Le jugement sert donc nos propensions à nous affaiblir.

Régis tu as parfaitement raison dans ta réponse a mon 1er message, le jugement dont tu parles est sophistiqué, ordinaire et utilisé en permanence, par exemple n,on plus pour nous cacher ce que nous sommes "devenus matériellement" mais par pour ne pas voir notre propre dépendance a l'habitude.
Les personnages sont utilisés avec toutes les choses du non soi pour jouer un rôle/servir dans des situations répétitives, des lors le personnage peut naitre et s'accroitre dans sa hiérarchie entre personnage existant. Chaque personnage peut servir des propensions à des états de faiblesses psychologiques etc.

Non la survie dont tu parles, Régis n'est pas de la survie en tant que vivre naturellement et défendre sa peau. C'est une « survie environnementale », « adaptée », « sur le pouce », pour se tenir à l’ écart de tout ce qui pourrait nous révéler notre sophistication et notre dépendance intellectuelle au moral et valeurs qui ne sont plus naturelles mais culturelles.

Effectivement tu as raison l'homme ordinaire (donc, l'homme inconscient juge en permanence).

Pour ta question sur l'identification, régis, le jugement ne sert pas l'identification, mais c'est l'identification à ce que nous ne sommes plus d'un point de vue matériel, morales qui alimente notre capacité de juger.

Il y a plusieurs types d'identification je ferai un message a ce sujet.

Le jugement permet de défendre ce dont a quoi on s'identifie.
S'identifier permet de se dire en nous même, que le jugement a lieu d'être puisque nous défendons ce donc a quoi nous croyons. Ce n'est pas la même chose mais ils dépendent de l'un et de l'autre, comprends-tu ?

Le jugement avancé et sophistiqué est donc permanent, a été au départ crée pour défendre ce quoi nous avons obtenu par la force, aujourd'hui utilisé a des fins de différences plus sophistiqués, c'est a dire a se défendre en permanence et pour ne pas le voir a juger encore plus, c'est a dire a vouloir a tout prix éviter de voir que l'on se défend. C'est un cercle vicieux.

Mais, je le dit, celui qui veut s'occuper du jugement ne peut le faire qu'en prenant conscience a sa juste mesure c'est a dire suffisamment, qu'il juge en permanence et doc qu'en permanence il peut et doit voir le jugement en lui.
Il faut donc apprivoiser son jugé c'est a dire découvrir ses causes, sans se créer par réaction a elles d'autre jugement, pour aller très loin dans la connaissance de soi et démonter la construction de son jugement intérieure.

En fait l’homme inconscient toujours doit se référé a sa nature c'est-à-dire son obéissance a elle, et ensuite sa capacité de se mettre a l’abri d’elle par l’adoption d’une culture pour commencer a se comprendre.

Donc ici je fais un rappel, il est dangereux d'obtenir par des techniques spirituelles une aide disproportionnée pour moins juger, car ce faisant c'est s'éloigner davantage de la possibilité un jour de ne plus juger.


Des que l'on desserre un peu les liens d'un prisonnier, il veut fuir sa situation sans même penser d'abord a défaire un a un ses liens, c’est le lot quotidien des femmes et des hommes...ne vous attendez pas a autre chose en voulant les aider et tenez sans en compte, sans quo, vous ne leur apporterez trop ou pas assez.

Je le dit juger, comprendre le jugement, ça m'a pris 15 ans et Bernard me disait rapide... C'est la seule condition pour mesurer et débusquer les causes profondes du jugement et de ses apparition multiples.

Il ne faut donc obtenir aucune aide pour aller mieux, mais au contraire garder toute l'aide que l'on dispose pour voir que l'on va mal.


Ainsi la compréhension du tout, dans ce cas de tout sur les causes et sa façon de juger, vous permettra un jour a chaque instant de choisir ou conscience, de juger ou non.

Note : un homme conscient n'est pas celui qui fait le bien ou sert le bien. Pas du tout !! Un homme conscient est un homme qui voit « le bien et le mal » en lui en tout temps, en permanence, mais qui peut en conscience choisir l'un ou l'autre.

Suite…

Thierry
source : http://laconnaissancedureel.com