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Discussion: ALAIN- Le devoir .

  1. #1
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    November 2009
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    Par défaut ALAIN- Le devoir .

    bonsoir , jaurais besoin d'un petit peu d'aide pour m'expliquer ce texte sur le devoir la morale svp . merci !



    " Je dis que le respect de la vie d’autrui n’est pas un devoir social, attendu qu’il existe indépendamment de l’existence ou de la nature d’une société quelconque. Quand un homme tomberait de la lune, vous n’auriez pas le droit de le torturer ni de le tuer. De même pour le vol ; je m’interdis de voler qui que ce soit ; J’ai la ferme volonté d’être juste et charitable envers mes semblables, et non pas seulement envers mes concitoyens; et je rougirais d’avoir augmenté injustement la note à payer, qu’il s’agisse d’un chinois ou d’un nègre. La société n’a donc rien à faire ici ; elle ne doit pas être considérée.
    Ou alors, si je la considère, qu’exige t’elle de moi, au nom de la solidarité ? Elle exige que j’approuve en certains cas le vol, l’injustice, le mensonge, la violence, la vengeance, en deux mots, les châtiments et la guerre. Oui, la société, comme telle, ne me demande que de mauvaises actions. Elle me demande d’oublier pour un temps les devoirs de justice et de charité, seulement elle me le demande au nom du salut public, et cela vaut d’être considéré. C’est pourquoi je veux bien que l’on traite de la morale sociale, à condition qu’on définisse son objet ainsi : étude réfléchie des mauvaises actions que le Salut Public ou la Raison d’Etat peut nous ordonner d’accomplir "

  2. #2
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    January 2008
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    Bonjour. Mon propos va vous sembler "primaire", cependant si vous ne vous interrogez pas sur tous les mots, des déclinaisons ne peuvent naître aisément.

    Qu’est que le devoir, d’une manière générale ?
    - Une obligation, une qualité, une responsabilité, dont seul l’humain a conscience. Sorte de rectitude (un animal n’a pas le sens du devoir, s’il sauve ses petits c’est génétique, on protège le faible, jusqu’au moment où il peut se défendre seul).
    Le devoir revêt une morale, une éthique de comportement au cœur duquel agît la conscience. Ensuite, le devoir ne se fonde pas sur les envies ou le désir, il les contrarie parfois consciemment et inconsciemment, c'est une sorte de redresseur de torts.
    Le devoir n’attend pas de « reconnaissance », il exécute. Il relève d’un impératif intérieur qui peut nous transcender, même à un faible niveau.
    Le devoir ne se vit pas comme une contrainte, mais davantage comme une espèce de bien-fondé originel. Kant, accepte de penser qu’il aurait une sorte de lien entre la raison et le Divin, voire le contraire, il ne les dissocie pas.
    Le devoir ne peut avoir de valeur que si l’homme est construit et se sent libre de sa pensée, sans cela il y a contrainte (politique, religieuse, philosophique et sociétale bien entendu).
    Le devoir répond-il à un motif, un intérêt ? Chacun le vit différemment.
    (pour vous inspirer de cela, lisez "Le déserteur de Boris Vian", le texte de "L'affiche Rouge" de Manouchian...

    Le respect quant à lui est une vertu prenant en compte l’autre, avec attention et considération, dans ses opinions, comportements ou simplement sa vie. Ne pas en faire montre c’est simplement être insolent, impertinent, incorrect. (Être qui ne saurait se corriger, se parfaire).

    La société ELLE est cette entité ample, plurielle, diverse qui nous agglomère en famille humaine, mais pas seulement. Elle parle du vivant, de l’organisation, d’un projet, de diverses situations et positions ; elle n’existe pas en tant que telle, c’est nous tous qui fondons sa réalité.
    Si nous adhérons systématiquement à la notion de "public, de généralité" sans faire jouer notre morale intime, notre libre-arbitre, continuerons nous de nous regarder en face ? La politique dans certaines périodes de sa vie afficha sur les murs ce qu’était le « Bien public » comme la délation, le refus de races et de communautés ! Où le devoir intime, personnel devait-il se penser, se réfléchir (au sens du miroir) ?
    Je crois que le texte d’Alain veut que nous nous interrogions sur l’homme, non pas de « bonne volonté » ce qui aujourd’hui paraît religieux, mais plutôt sur ce qu’il contient de mieux, de plus juste et beau en lui ?
    La société peut absoudre des comportements,(jugements de cour) l’humain perd-il la mémoire pour autant ? C’est un peu fouillis, mais cela devrait vous faire comprendre les différences qu’il y a, à être suiviste, révolté, ou libre simplement par votre réflexion, vos gestes et vos actions.
    Je crois qu'Alain parle de cela. Les Profs d'ici vous en diront davantage, car je n'ai que très peu abordé ce philosophe.

  3. #3
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    November 2009
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    J'ai un problème , je n'arrive pas à distinguer le thème de ce texte je me dit que c'est la morale mais je n'en suis pas sûr pouvez-vous m'y aider

  4. #4
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    January 2008
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    J'ai un problème , je n'arrive pas à distinguer le thème de ce texte je me dit que c'est la morale mais je n'en suis pas sûr pouvez-vous m'y aider
    Le thème, c'est le DEVOIR et vous devez décliner ce qu'il signifie dans tous les domaines.

  5. #5
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    April 2001
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    Pour vous aider à décliner:
    Bonjour
    Demandez-vous ce que serait une morale sans l'exigence du devoir:
    Le devoir est une parole intérieure que tu t'adresses à toi-même comme législateur et sujet à la fois: ce "tu dois" est un ordre (impératif) catégorique c'est à dire clair et net, indiscutable.

    distinguer l'ordre que l'on s'adresse à soi-même lorsqu'il est soumis à une condition (impératif hypothétique) et l'ordre sans condition (impératif catégorique) valable à priori indépendamment de toute condition - ce qui interdit de le discuter....


    La raison pratique implique des devoirs : pas de morale sans devoirs:
    vous avez à le montrer:
    "Le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi." Fondements de la Métaphysique des mœurs, Première section.

    J. Costilhes commente: "Cette définition est l'expression la plus précise qui ait été donné de la règle morale. On peut obéir, en effet, à une loi de deux façons, soit par respect pour la loi parce que c'est la loi, soit en vue d'un but déterminé qu'on veut atteindre."
    L'action morale, agir par devoir, exige que seule la forme de la loi morale soit le principe de l'action:

    "Je dois toujours agir de telle façon que je puisse vouloir aussi que ma maxime devienne une loi universelle." Fondements de la Métaphysique des mœurs, Première section.


    - J'affirme l'humanité d'une action qui dépend uniquement et directement de la raison.

    "La moralité n'est qu'une figure du respect pour la loi morale qui n'est rien d'autre que le mobile, exigence intérieure." Kant Fondements de la Métaphysique des mœurs, Première section.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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