Rappelons peut-être que cet instant théâtral reprend une pièce de Marivaux, « La double inconstance » écrite 200 ans plus tôt ; mettant en scène la seconde tentation (inconstance) qu’Arlequin va connaître pour éprouver l’amour qu’il a pour Sylvia. C’est une mise en abîme de la condition humaine, une étude de mœurs acide face aux désirs constants que l'homme rencontre sempiternellement.Il nous est demandé de montrer comment Anouilh joue avec le théâtre dans le théâtre et de mettre en évidence l'intérêt que revêt ce choix d'écriture !!!
Ce choix d'écriture favorise la dérision car on retrouve le même "acteur" dans des personnages différents mais comment montrer que l'auteur joue avec le théâtre dans le théâtre ?? J'ai du mal à cerner ce que cela signifie !!
Quant au sujet d'invention : " Une troupe de comédiens amateurs répète une scène de la pièce qu'ils travaillent. L'un des leurs occupe le rôle du metteur en scène. Il entre en conflit avec les autres comédiens. Sous la forme d'un dialogue théâtral, imaginez cette répétition.
Je pensais reprendre une des scènes de Dom Juan, changer les noms pour ceux de certains de mes camarades, mais recopier la plupart les dialogues entre-coupés des querelles. Par contre, est-il mieux que je fasse intervenir mes personnages par le biais de didascalies ou dans le discours direct ??
C’est aussi le « machiavélisme » que l’être mur met en marche pour assouvir sa tentation vis-à-vis de la beauté, la naïveté de la jeunesse.
Ici J. ANOUILH va reprendre le même thème en voulant en faire une « mystification/une plaisanterie » ; c'est en effet la forme, l'expression qu'il choisit ([I]. On peut réécrire une pièce à l'aune de l'humour, de la trag"die ou de l'immobilisme, laissant ainsi les spectateurs adopter son seul point de ressenti. C'est le choix narratif.
Cependant Il va faire en sorte que l’on constate réellement qu’en faisant cela en reprenant une pièce d’antan, il est en train de redire, de vivre la vie constante, c’est un remake éternel. Il est (l'acteur) le pantin de la pantalonnade qu’il voulait représenter. Il joue au théâtre ce qu’il est dans sa propre réalité. C’est une pièce assez brillante, ça révèle le phénomène des poupées gigognes. « Rien de nouveau sous le soleil »…On peut regarder en petit ou en grand, à la loupe ou de loin, c'est toujours la même représentation des sentiments et des doutes.
Ensuite pour votre seconde partie, c’est bien en effet de reprendre soit Dom Juan ou n’importe quel héros, si vous utilisez le biais de didascalies, vous vous placez en tant que metteur en scène par un script augmenté ou réduit, rectifié, c’est vous qui optez pour le discours direct, en ajoutant un prisme supplémentaire si vous le désirez. C’est votre choix. Ça peut mettre un + à la distance encore, pas mal !