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Discussion: Explication de texte - Auguste Comte : Instinct, intelligence, humanité, animalité

  1. #1
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    November 2009
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    Par défaut Explication de texte - Auguste Comte : Instinct, intelligence, humanité, animalité

    Bonjour à tous,

    Élève de terminale scientifique (SI), notre prof de philo nous a demandé de faire une première explication de texte, chez nous. Le problème est que, puisque c'est le premier, je ne sais pas du tout comment m'y prendre, comment commencer, que faire, même après avoir été chercher plusieurs méthodes sur Internet.

    Le texte tel qu'on nous l'a donné :

    "Le mot instinct n'a, en lui-même, d'autre acception fondamentale que de désigner toute impulsion spontanée vers une direction déterminée, indépendamment d'aucune influence étrangère : dans ce sens primitif, ce terme s'applique évidemment à l'activité propre et directe d'une faculté quelconque, aussi bien des facultés intellectuelles que des facultés affectives ; il ne contraste alors nullement avec le nom d'intelligence, ainsi qu'on le voit si souvent lorsqu'on parle de ceux qui, sans aucune éducation, manifestent un talent prononcé pour la musique, pour la peinture, pour les mathématiques, etc. Sous ce point de vue, il y a certainement de l'instinct, ou plutôt des instincts, tout autant et même davantage chez l'homme que chez les animaux.
    En caractérisant, d'une autre part, l'intelligence d'après l'aptitude à modifier sa conduite conformément aux circonstances de chaque cas, ce qui constitue, en effet, le principal attribut pratique de la raison proprement dite, il est encore évident que, sous ce rapport, pas plus que sous le précédent, il n'y a lieu d'établir réellement, entre l'humanité et l'animalité, aucune autre différence essentielle que celle du degré plus ou moins prononcé que peut comporter le développement d'une faculté, nécessairement commune, par sa nature, à toute vie animale, et sans laquelle on ne saurait même en concevoir l'existence : en sorte que la fameuse définition scolastique de l'homme comme animal raisonnable présente un véritable non-sens, puisque aucun animal, surtout dans la partie supérieure de l'échelle zoologique, ne pourrait vivre sans être, jusqu'à un certain point, raisonnable, proportionnellement à la complication effective de son organisme."

    A. Comte


    Nous n'avons pas le titre de l'***339;uvre, et je n'ai trouvé le texte nulle part sur Internet.

    J'ai déjà cherché assez longtemps, mais ai trouvé assez peu. Pour commencer, je pense avoir plutôt bien compris le texte - à force de le disséquer, de le relire et même de réécrire certaines phrases...

    Il semble divisé en deux parties :
    oui
    la première dans laquelle Comte donne le rapport
    a préciser
    qu'a l'instinct avec l'intelligence, et il tire de ce rapport que ce n'est pas grâce à l'instinct que nous pouvons distinguer l'homme et l'animal. La seconde explique l'intelligence sous un autre point de vue
    ?
    , et l'auteur y explique que ce n'est pas non plus par le terme d'intelligence que l'on dinstinguera l'homme de l'animal, car l'animal a lui aussi de l'intelligence, même si c'est à un degré
    terme clé
    moindre.


    Quelle est le thème ? J'hésite encore, mais je pense que c'est la distinction de l'animal et de l'homme, par le biais de ses facultés intellectuelles.
    que faire de l'insinct?
    Problématique retirée : Les facultés intellectuelles habituellement orientées pour les animaux (instinct) ou pour les hommes (intelligences)
    S'agit-il de cette distinction?
    sont-ils réellement un bon moyen de distinguer l'homme de l'animal ?
    Thèse : Auguste Compte pense que ce n'est pas le bon moyen.

    Je ne suis même pas sûr de ce que j'ai écrit au dessus. J'ai de grandes difficultés à avancer dans mon travail, car je ne sais pas quoi dire dans mon explication de texte, sinon répéter, partie par partie, le texte, ce qui n'est, j'imagine, pas la bonne méthode.
    Voir plus bas
    Je demande ici un peu d'aide, une piste à suivre, une bonne méthode pour commencer, pour composer le plan de mon explication ; des commentaire sur la pertinence de mon travail déjà accompli...

    Merci d'avance.

  2. #2
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    November 2009
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    Par défaut

    Je ne voudrais pas insister (apparemment, personne n'est plus inspiré que moi sur ce texte), mais j'ai déjà un certain retard, et je rame vraiment ; je n'ai encore rien écrit de bien concret...

  3. #3
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    April 2001
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    Par défaut

    Comte Discours sur l'esprit positif:
    §45-" Ce perfectionnement
    bien peser ce terme =>degré
    consiste essentiellement pour l***8217;individu, soit pour l***8217;espèce, à faire de plus en plus prévaloir les éminents attributs qui distinguent le plus notre humanité de la simple animalité, c***8217;est à dire d***8217;une part l***8217;intelligence, d***8217;autre part la sociabilité, facultés naturellement solidaires, qui se servent mutuellement de moyen et de but."


    Lucie1: La rédaction du commentaire

    La difficulté est ici de rendre compte de la pensée de l'auteur sans la trahir, sans faire dire au texte plus qu'il ne dit, ou autre chose que ce qu'il dit.

    L'introduction
    - Elle indique le thème du texte (ce dont il parle);
    - Elle formule la question philosophique à laquelle répond le texte;
    - Elle indique la thèse de l'auteur (ou l'idée générale du texte);
    - Elle présente succinctement les principaux moments de son argumentation, auxquels pourront correspondre les différentes parties du développement.


    Le développement
    Il n'y a pas lieu de séparer l'étude ordonnée du texte et l'exposé de son intérêt philosophique. Il vaut mieux articuler, tout au long du développement, explication et commentaire, en suivant au plus près le raisonnement de l'auteur.


    La conclusion
    - Elle montre comment le texte a répondu à la question initiale;
    - Elle rappelle le principal intérêt du texte, ce qui fait sa valeur;
    - Elle évoque éventuellement les difficultés que laisse subsister la thèse de l'auteur, ou les critiques que l'on serait fondé à lui adresser.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #4
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    Exclamation

    Le mot instinct, par nature se veut irréfléchi. C’est un mouvement intérieur, surtout chez l’animal, qui pousse le sujet à exécuter un acte adapté dans un but dont il n’a pas conscience. C’est une sorte de réflexe. Mais ce peut être également un comportement inné/héréditaire, fait/accompli, sans apprentissage, sans perfection ni raison. L’humain dans l’enfance fait cela, il a une tendance innée pour certaines activités élémentaires automatiques, comme de téter sa mère pour se nourrir par exemple.

    L’intelligence ici, l'auteur l’entend davantage comme synonyme de pensée – mais non d’Esprit - !

    Un animal pense puisqu'il rêve, il a des émotions également…mais organise-t-il sa pensée, faisant un distinguo entre le positif et le négatif ? Non, l’intelligence à laquelle il fait référence n’entend ni conscience, ni cognition. Cette dernière est vide de connaissances et d’idées, elle n’a pas de projet. Elle agit seulement.

    L’esprit quant à lui s’entend comme souffle vital, mais également comme l’expression d’une force supérieure, qui trie, oriente, dirige et est le révélateur de la conscience, de la lucidité et du « cœur » (pas le muscle mais le don) par voie de conséquence, donne vie aux sentiments et à l'action.

    Ce qui fonde une différence entre l’animalité et l’humanité, c’est sans nul doute un progrès survenu, à travers les âges, degré après degré permettant à l’humain d’analyser son intuition, qui est d’essence subtile (les animaux étant bien plus proches physiquement du ressenti vibratoire que nous, ils perçoivent le danger, ils ne l’analysent pas, leurs instincts sont en faction toujours pour leur préservation) tandis que l’entendement, la raison de l’homme lui font analyser son ressenti à l’aune d’une dimension analytique qu’est le bien ou le mal ; le bon ou le mauvais.

    L’Homme qu’il le veuille ou non, qu’il s’en défende ou s’en réclame, a une dimension spirituelle que fonde les valeurs universelles. Cela relève-t-il du lien social-éducatif, sans doute,(les animaux cependant vivent aussi en groupe et s'enseignent par mimétisme) ; tous les humains ne sont pas éduqués pareillement, mais ils savent ce qui devrait être fait. L’humain est perfectible et c’est à sa dimension spirituelle qu'il le doit.
    Certes la raison l’y aide, mais il a ce + de lucidité, qui lui donne une clairvoyance intuitive d’un ailleurs, d’un après.

    Je ne sais pas si cela peut vous aider dans le schéma qui vous est justement proposé précédemment. Courage !

  5. #5
    Date d'inscription
    November 2009
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    Par défaut

    Désolé de ma réponse tardive. Vos deux posts m'ont énormément aidé, je vous en remercie.

    Les précisions qui sont demandées dans l'edit de mon topic de tête :

    Dans la première partie, Comte définit d'abord l'instinct comme une "impulsion", un mouvement spontané et indépendant de la volonté et de la raison, puis rapproche le sens de cette capacité à celui de l'intelligence chez l'humain, intelligence au sens de capacité innée et naturelle, voire instinctive, pour l'humain (comme la bosse des maths).

    La seconde partie définit l'intelligence, prise dans un angle différent, au sens d'outil de la raison, de capacité d'adaptation aux aléas de l'environnement et aux évènements.

    Le thème : La possibilité ou non de distinguer l'homme et l'animal par leurs capacités, qu'elles soient intellectuelles ou instinctives.

    Problématique retirée : Est-il judicieux de distinguer l'homme de l'animal par les concepts d'intelligence ou d'instinct ?

    (Pour ces deux derniers points, je ne suis toujours pas satisfait, notamment pour la formulation.)

    En tous cas, merci beaucoup, admin-philagora, notamment pour la méthode qui risque de me plaire.


    Prosodie, merci beaucoup aussi, ces explications clarifient les notions d'instinct et d'intelligence, et leurs différents sens. Notamment, cette notion de pensée, qui va sans doute m'aider !

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