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Discussion: Dissertation sur la langue française au XVIème siècle

  1. #1
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    November 2009
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    1

    Par défaut Dissertation sur la langue française au XVIème siècle

    Bonjours,
    J'ai une dissertation de français à faire pour la semaine prochaine, et je ne comprend pas bien le sujet ; le voici :

    "Au XVIème siècle, la langue française parvient à s'imposer au détriment du latin comme instrument privilégié de pensée et d'expression.
    A quelles conditions l'expression directe des idées devient-elle un art littéraire ?
    Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes étudiés en classe ou lus personnellement."

    En classe, nous avons étudié Discours de la servitude volontaire (La Boetie), Gargantua (Rabelais) et Les Essais, chapitre 26 du premier livre (Montaigne).

    J’ai fait des recherches sur la littérature d’idée, la pléiade et l’humanisme, mais mon problème, c'est qu'à partir de ce sujet, je n'arrive pas à dégager de plan pour faire la dissertation. Si vous pourriez m'aider un peu en me donnant quelques pistes pour commencer.

    Merci d'avance

  2. #2
    Date d'inscription
    January 2008
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    Smile

    Je ne vous propose que « mon point de vue ».

    Le XVIème tente d’offrir une approche plus facile, directe de la langue.

    Bien avant, seules les personnes de haute lignée (ou par parrainage), faisaient des études et pouvaient apprendre à lire ; le latin étant alors celle du savoir, des élites. Cependant, un peu plus d’un siècle en amont, Gutenberg avait permis, la diffusion (pas la vulgarisation) de l’écrit de façon plus ample, plus vaste. La lecture devenait avec le temps plus familière, plus constante (c’était un moyen d’évasion, il n’y avait pas tout ce que nous connaissons aujourd’hui, en loisirs et distractions).

    Faire qu’il y ait moins de référence à la racine à la naissance du mot à travers les âges (étymologie), à ce savoir antique, le livre devenait plus accessible à la compréhension, moins abstrait, moins dominant (Maitre et valet), l’élite d’alors vivait et s’exprimait en cercle fermé. (Ça demeure, mais moins de manière prégnante). L’homme de « la rue » (enfin de l'avenue) se libérait, il était moins l’esclave de son ignorance, le livre et son savoir devenaient la porte de la « liberté ». Cela dit je n’ai pas lu La Boetie.

    Cependant je connais assez bien Rabelais, lui dans son Gargantua introduit dans la lecture le jeu, le dilettantisme, par un système de « devinettes » il aimait à s’exprimer de manière codée (avec des jeux de mots, des images détournées, qu’on appelle encore « langues des oiseaux » cabbalistique) ; il se servait d’un langage encore plus ancien basé sur le symbole et ses associations, offrant à comprendre une idée cachée par un langage simple commun, de surface. Ses noms choisis étaient moqueurs, basés sur le physique, dont il faisait un « patronyme », mais qui lorsqu’on le prononçait prenait « forme »…
    Je crois me souvenir qu’il parle aussi de la mémoire qu’on peut se forger en apprenant des poésies, le fameux « par-cœur » qui est fort utile, sorte d'empreinte solide. (comme les chansons d'enfance livrant des enseignements = Le Petit Chaperon Rouge, étant l'histoire du clitoris de l'hymen qui choit etc)...Par ces jeux, pourtant il enseignait, dictait même, les fondements d'un humanisme réel, areligieux certes. Il défigurait, déformait, pour mieux former/enseigner, mais à couvert. Ces romans sous leur aspect ludique alertaient, avertissaient.

    Pour Montaigne il me semble justement qu’il dénonce lui, cette méthode d’apprentissage répétitif, indiquant ainsi que "dire, sans comprendre ne sert à rien". Ça l’opposerait à l’enseignement caché de Rabelais.

    Je pense cependant que tous deux parlaient d’humanisme, de progrès donc de liberté par la culture. L’un invitant à la gymnastique cérébrale mais aiguisant sa propre mémoire musuclaire, l’autre prétendant qu’apprendre de manière simiesque ne sert à rien.

    Quoiqu’il en soit, me semble t-il (je réitère, n’ai pas lu La Boétie) l’humanisme naît de l’enseignement de sa diffusion, qui forge l’intelligence et l’entendement, donc l’esprit de LIBERTE.

  3. #3
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
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    1 460

    Par défaut

    Ajout tardif :
    L’accessibilité du langage, devint par sa diffusion un « humanisme », vecteur d’émancipation et de liberté.
    (Il n’est pas vain de savoir et de se souvenir que dans les dictatures, « on » a tendance à brûler ou interdire le LIVRE et les réunions durant lesquelles le verbe circule, inform et prolifère)..

    Le langage le plus répandu, le plus sommaire est une forme d’émancipation par rapport aux aînés, cependant sa richesse nous relie à l’antérieur, au présent et au futur. Plus il est complet, plus il est énergétique et subtile.

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