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Discussion: Explication de texte Nicomaque

  1. #1
    Date d'inscription
    November 2009
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    Par défaut Explication de texte Nicomaque

    Bon je vous explique je doit faire une explication de texte en philo sur le texte de Aristote "Ethique à Nicomaque". Je vous retape mon extrait:

    "Le bonheur ne consiste pas dans l'amusement ; il serait absurde que l'amusement fût de s'amuser.
    On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu'on ne les désire jamais que pour une autre chose,
    excepté toutefois le bonheur ; car c'est lui qui est le but. Mais s'appliquer et se donner de la peine, encore une fois, uniquement pour arriver à s'amuser, cela paraît aussi par trop insensé et par trop puéril. Selon Anacharsis, il faut s'amuser pour s'appliquer ensuite sérieusement, et il a entièrement raison.
    L'amusement est une sorte de repos : et comme on ne saurait travailler sans relâche, le repos est un besoin.
    Mais le repos n'est certes pas le but de la vie ; car il n'a jamais lieu qu'en vue de l'acte qu'on veut accomplir plus tard. La vie heureuse est une vie conforme à la vertu ; et cette vie sérieuse et appliquée ; elle ne se compose pas de vain amusements. Les choses sérieuses paraissent en général fort au-dessus des plaisanteries et des badinages ; et l'acte de la partie la meilleure de nous , ou de l'homme le meilleur, passe toujours aussi pour l'acte le plus sérieux. Or, l'acte du meilleur vaut mieux aussi par cela même ; et il donne plus de bonheur."

    Pouvais vous me présenter des exemples de cet explication de texte pour cet extrait.
    Merci beaucoup humble salutation distinguées.

  2. #2
    Date d'inscription
    January 2008
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    France/centre
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    Etude du texte d’ Aristote « Ethique à Nicomaque »

    Tentons de dire, de définir ce qu’amuser « voudrait signifier » :
    Divertir, s'occuper agréablement. C’est ce qu’on nous incline à croire actuellement. "Bon-heur/mal-heur" face d'une même pièce dont le centre est l'heur.

    Qu’est-ce que le bonheur, sinon se vivre "étant" du côté du bien-être. Heur c’est « Être » (vivre, sentir, exprimer), c’est ainsi que sa racine se décline simplement.
    "Bon-heur/mal-heur" face d'une même pièce dont le centre est l'heur équilibre instable !

    "Le bonheur ne consiste pas dans l'amusement ; il serait absurde que l'amusement fût de s'amuser.
    On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu'on ne les désire jamais que pour une autre chose,
    excepté toutefois le bonheur ; car c'est lui qui est le but. Mais s'appliquer et se donner de la peine, encore une fois, uniquement pour arriver à s'amuser, cela paraît aussi par trop insensé et par trop puéril. Selon Anacharsis, il faut s'amuser pour s'appliquer ensuite sérieusement, et il a entièrement raison.
    L'amusement est une sorte de repos : et comme on ne saurait travailler sans relâche, le repos est un besoin.
    Mais le repos n'est certes pas le but de la vie ; car il n'a jamais lieu qu'en vue de l'acte qu'on veut accomplir plus tard. La vie heureuse est une vie conforme à la vertu ; et cette vie sérieuse et appliquée ; elle ne se compose pas de vain amusements. Les choses sérieuses paraissent en général fort au-dessus des plaisanteries et des badinages ; et l'acte de la partie la meilleure de nous, ou de l'homme le meilleur, passe toujours aussi pour l'acte le plus sérieux. Or, l'acte du meilleur vaut mieux aussi par cela même ; et il donne plus de bonheur.".


    Qui est, qui aurait été Nicomaque? Le fils d'Aristote, fils mort ou celui « spirituel qu’il aurait inventé » afin de mieux transmettre sa vision du bien et du mal, ce binaire éternel (structuraliste, déjà), revoyant ainsi l’animal primitif qui continue de nous animer à sa propre évolution permanente ? Un doctrinaire peut employer tous les artifices pour inviter et se faire comprendre (prendre et rassembler) !

    Immense subtilité que de reprendre, lisez bien : "Le bonheur ne consiste pas dans l'amusement ; il serait absurde que l'amusement fût de s'amuser »

    Le même mot, (amuser/amusement) dans la même phrase, redite en guise de pirouette pour l’aveugle, ou le borgne (symbolique bien-entendu, pas le physique, souffrant de cette carence, de ce moins (-).
    Et puis, attardez vous sur :
    "On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu'on ne les désire jamais que pour une autre chose, excepté toutefois le bonheur ; car c'est lui qui est le but. Mais s'appliquer et se donner de la peine, encore une fois, uniquement pour arriver à s'amuser, cela paraît aussi par trop insensé et par trop puéril".
    Ne pourrait on analyser ce dire d’antan, comme suit :
    - Un désir satisfait, entraînant un nouveau désir, une attente, celle d'une autre jouissance en perspective, non initiée, non ressentie, appel, gouffre sans fond, (tonneau des Danaïdes) perpétuel, compulsivité non reconnue, non-maîtrisée !

    Ne pourrait-on envisager de regarder la porte fermée en acceptant de ne jamais savoir ce qu’elle cache ou révélerait ? Elle n’a probablement qu’un vide derrière ELLE, sans révélation aucune. C'est le conte de Barbe Bleue, céder ou non à ses pulsions.
    Ce qu’elle nous apprend simplement, c’est qu’on ne peut retenir nos instincts, notre soif de dépasser ce qui nous serait caché, nous soustrayant au monde dit "important" ?.

    « Selon Anacharsis, il faut s'amuser pour s'appliquer ensuite sérieusement, et il a entièrement raison ».

    Apprendre, comprendre, par jeu, de manière ludique, ne serait-ce pas effectivement la meilleure façon d’imprimer un savoir, partielle de connaissance ? Je ne pense pas ensuite, pour ma part que la notion de « sérieux » devienne synonyme de « mise à plat, d’analyse de comparaison » entraînant la/une preuve.

    « L'amusement est une sorte de repos : et comme on ne saurait travailler sans relâche, le repos est un besoin. »

    Pour ma part, l’amusement n’est pas repos, loin s’en faut, c’est une approche différente des choses, des évènements. Deux ex. simples :
    - le poker est basé sur les maths activant la mémoire.
    - Les échecs, c’est une mise en scène stratégique basée sur l’anticipation.

    C’est tout sauf LE repos. C’est un contournement intellectuel permettant de se jauger, se comprendre, avancer différemment, masqué pour les autres mais révélateur pour soi.

    « La vie heureuse est une vie conforme à la vertu » Voila de fait le fond du sujet. C’est cela qu’il convient que vous développiez = vices et vertus. Calque milliméttré du fameux struturalisme areligieux.

    Le philosophe aime à titiller le paradoxe ou le synonyme, c’est à vous d’en comprendre les subtilités et différences et ne jamais prendre pour dit ce qu'on vous impose comme "éternelle pensée"...

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