Je traverserais désert de pluies
Montagnes de brumes
Riviéres salés
Plaines et lacs
Mais douce mer mélancolie
Ne pourais la traverser.

Alors j'en resterais là
Sur la plage
Le sable
Mon rêve
Ma déchirure
A t'écouter grandir
Chanter rire
Laisse moi partir
Coeur vagabond
L'ennuie du pardon
Besoin d'oraison.

Je resterais là
Ivresses des sens
Oeuvres des sentiments
Nuits aprés nuits
Jour aprés jour
Les étoiles penchées
Sur coeur brisé
A la grande Ourse
Qui en finit sa course
Au levant
Jusqu'au couchant

Alors je resterais là
Le regard attaché
Les lévres desséchés
Les cheveux en appuis
La pâle envie
Le coeur mourant
Me nourissant
De larmes
De sanglots
M'envahissant
Désespoir
Chagrins
En ces flots
Détruisant mon corps
Sans mon esprit
Déchirant la peau
Son amertume
Au gout de fiel
Et de sel
L'âme arraché
Sentiment désolé
De secousses conssumés.

Alors je serais là
Encore et toujours
Le sable dévorant
Mes bras tombant
Tete penchée
Comme fardeau
Désolation
En exaltation
La douce plainte
De mes os
L'accomplie
Du tendre hasard
A la mélancolie du corps brisé

Je serais là
Voir s'etteindre
Mon corps
Sa vie
Son feu
Sa passion
La chair inconssolée
Se répandre
Dans le sable
Par les flots
Le dernier sursaut
L'ultime vague
De mes os.

Alors je serais là
Quand les siécles durant
Seront passés
Le vent
La brume
Pluies et vague
D'amertume.
Alors je seras là
Quand viendra
Millier d'années
Torrents et ruisseaux
Submergant
Mon esprit et ces maux
Alors je serais là
Quand seront
Les cîmes
Et les monts
Plaines et vallées
Alors j'y serais
Mon Ame comblé
Quand sur moi
Viendra fleur
Poussante
Naissante
Sur mes cendres
Fleur mélancolie.