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Discussion: Article théorique : "Présentation du poème en prose"

  1. #1
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    April 2009
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    Par défaut Article théorique : "Présentation du poème en prose"

    Bonjour je suis en première S et ayant fini une séquence sur la poésie et notamment la poésie en prose, mon professeur de français nous a proposé un sujet d'écriture d'invention.

    Il est assez complexe. En fait, il s'agit de se mettre à la place d'un amateur de poésie en prose et d'écrire à une classe de 1er un article théorique définissant les caractéristiques, particularités et modernité d'écriture de ce genre de texte. Il faut également prendre position en faveur d'une conception de la Poésie que le poème en prose semble nous offrir ( puis évidemment justifier ce choix). Cependant pour rendre la chose encore plus dure il faut agrémenter cet article à l'aide de bref extraits de poèmes en prose de notre composition.

    Le corpus est très large avec par exemple Baudelaire «*Le Spleen de Paris*» Rimbaud «*Les Ponts et Aube*» ou encore Ponge «*Le parti pris des choses*» et Char «*Congé au vent*» mais également Blaise Pascal «*Les Pensées*».

    Grâce à de nombreuse recherches et en m'aidant du corpus et de mes cours j'ai trouvé de nombreuses pistes d'analyses.
    Déjà il faut signaler que la poésie vient de fabriquer/ création et que la poésie en prose se préoccupe plus de l'écriture, de la forme et donc mois du message, de la substance. Il s'agit d'une création fonde sur des analogies avec des sons , des formes, des rythmes et des sens dénotés ou connotés).
    Ensuite, la poésie en prose est le contre exemple de la poésie moderne (? ) C'est un oxymore, fini la versification et cette expression très lyrique de la poésie classique (donc une rupture avec les lois traditionnelle). Elle apparait avec Baudelaire (?) donc entre le Réalisme et la Naturalisme.
    Puis, cette structure est fermée, elle fonctionne de façon autonome. Cette unité est confirmé par le titre (souvent révélateur) et on constate une grande diversité dans les moyens mis en ouvre pour cette cohérence.
    Il y a une présentation typographique particulière => prose et forme .
    mais également une organisation interne spéciale. Les textes sont souvent brefs et on constate une certaine linéarité dans la prose ( cette fragmentation renvois a la poésie). Il a une progression, un parallélisme.
    Notre professeur de français nous a indiqué que cette structure est applicable à tous les poèmes en prose.
    En ce qui concerne les thématiques, on note quelles sont très variés et il y a une grande diversité des registres. Par exemple, Char parle d'un rencontre, Rimbaud parle de «*Ponts*» et Ponge apporte une dimension symbolique à son poème (Le pain).
    Il s'agit donc d'un choix que de passer par la poésie en prose pour certains poètes afin de mieux rendre compte de leur sentiments (?) Char choisit la poésie en prose car les formes de la poésie classique ne lui permettait plus de dire le monde.

    Maintenant je fais appel à vos compétences (et votre pitié) pour m'aider à mettre de la cohérence et développer mon devoir. Je me demande si cela correspond à un article théorique et si les pistes d'analyses sont justes ou incomplètes.

  2. #2
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    January 2008
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    Citation Posté par Bianco Voir le message
    Il est assez complexe. En fait, il s'agit de se mettre à la place d'un amateur de poésie en prose et d'écrire à une classe de 1er un article théorique définissant les caractéristiques, particularités et modernité d'écriture de ce genre de texte. Il faut également prendre position en faveur d'une conception de la Poésie que le poème en prose semble nous offrir ( puis évidemment justifier ce choix). Cependant pour rendre la chose encore plus dure il faut agrémenter cet article à l'aide de bref extraits de poèmes en prose de notre composition.

    Le corpus est très large avec par exemple Baudelaire «*Le Spleen de Paris*» Rimbaud «*Les Ponts et Aube*» ou encore Ponge «*Le parti pris des choses*» et Char «*Congé au vent*» mais également Blaise Pascal «*Les Pensées*».

    Grâce à de nombreuse recherches et en m'aidant du corpus et de mes cours j'ai trouvé de nombreuses pistes d'analyses.
    Déjà il faut signaler que la poésie vient de fabriquer/ création et que la poésie en prose se préoccupe plus de l'écriture, de la forme et donc mois du message, de la substance. Il s'agit d'une création fonde sur des analogies avec des sons , des formes, des rythmes et des sens dénotés ou connotés).
    Ensuite, la poésie en prose est le contre exemple de la poésie moderne (? ) C'est un oxymore, fini la versification et cette expression très lyrique de la poésie classique (donc une rupture avec les lois traditionnelle). Elle apparait avec Baudelaire (?) donc entre le Réalisme et la Naturalisme.
    Puis, cette structure est fermée, elle fonctionne de façon autonome. Cette unité est confirmé par le titre (souvent révélateur) et on constate une grande diversité dans les moyens mis en ouvre pour cette cohérence.
    Il y a une présentation typographique particulière => prose et forme .
    mais également une organisation interne spéciale. Les textes sont souvent brefs et on constate une certaine linéarité dans la prose ( cette fragmentation renvois a la poésie). Il a une progression, un parallélisme.
    Notre professeur de français nous a indiqué que cette structure est applicable à tous les poèmes en prose.
    En ce qui concerne les thématiques, on note quelles sont très variés et il y a une grande diversité des registres. Par exemple, Char parle d'un rencontre, Rimbaud parle de «*Ponts*» et Ponge apporte une dimension symbolique à son poème (Le pain).
    Il s'agit donc d'un choix que de passer par la poésie en prose pour certains poètes afin de mieux rendre compte de leur sentiments (?) Char choisit la poésie en prose car les formes de la poésie classique ne lui permettait plus de dire le monde.

    Maintenant je fais appel à vos compétences (et votre pitié) pour m'aider à mettre de la cohérence et développer mon devoir. Je me demande si cela correspond à un article théorique et si les pistes d'analyses sont justes ou incomplètes.
    Vous avez fait un réel travail quant à ce sujet.
    Je crois me souvenir que vous pourriez trouver quelques éléments complémentaires par l'étude de Aloysius Bertrand qui lui fût appelé grâce à son "Gaspard de la Nuit", le Maître du poème en prose. Il est vrai qu'on n'étudie que fort peu cet auteur. Cela dit, mes études sont fort lointaines et les programmes ont bien du changer....

    La forme dudit "poème en prose" date déjà du moyen-âge où l'éthique de la construction versifiée avait déjà bien fait sauté des verrous.

    Votre propos soulignant "Il s'agit d'une création fonde sur des analogies avec des sons , des formes, des rythmes et des sens dénotés ou connotés" est fort juste. Je trouve tout aussi pertinent, mais je puis me tromper, cette phrase suivante "Ensuite, la poésie en prose est le contre exemple de la poésie moderne" Je dirais plus simplement, pour être mieux compris qu'elle est davantage un glissement assez normal de l'art poétique d'antan, de l'antiquité, qui relevait de la versification dans ce qu'elle avait d'académique du métré...(les vers)... étant la musique, le support de la voix et de la déclamation oratoire. Cette nouvelle forme fit place à un peu plus de relâchement, de liberté...il n'y avait plus que deux positions dans le lyrisme des mots : la tragédie et la comédie ; le panel d'expressions s'ouvrait devenait plus large, les couleurs moins "manichéennes" - un autre souffle plus discret, parfois plus mystérieux (hermétique), justement lorsqu'on parle de l'immense René CHAR , tout autant d'ailleurs que S. MALLARME plus complexe encore(pour faire simple).

    Les moeurs, la société continuant de se relâcher (sans ce que cela ne recouvre une connotation péjorative, obliga-toirement) les poèmes en prose firent place à de nouvelles expressions, comme les "vers libres" chers à J. PREVERT.. c'est un glissement permanent qui s'effectue au cours des âges....Il en a été de même pour la/les musiques...

    Il convient souvent qu'il y ait ouverture, relâchement, voire cassure, pour reconstruire ou proposer une expression différente. Il n'est pas dit que nous ne revenions pas d'ici quelques années à la rhétorique pure et à l'art métrique...
    D'un espace restreint, très précis, structuré, une béance se fait de plus en plus jour, pour revenir ensuite à sa forme de départ. C'est une espèce de cycle que connaît la vie....
    Prenons le jazz, pour que vous compreniez mieux mes dires... Il a vu le jour dans les années x (je ne vais pas refaire cette histoire gospel, cotton, Harlem...), ça swiguait, cela se jouait sans partition, mais avec des chorus, des stences, etc... puis dans les années 68/70 débarqua le "free" (très précis, très évocateur ce mot), il a tout cassé, tout remis en cause. ; telle la musique dite expérimentale ou contemporaine pour le "classique"... puis de ces racines profondes émergea, toujours d'ailleurs dans les mêmes conditions (quartiers pauvres, en difficultés, mal à vivre etc)... le rap (râpeux), le slam (poésie binaire, mais souhaitant reprendre le chemin du verbe, pas forcément agressif)... un certain gommage s'effectue...

    Je ne sais pas si je suis très claire pour vous faire saisir que le chemin littéraire passe obliga-toirement par ces mêmes cycles. La vie, les arts s'inscrivent dans une Rota éternelle....

    Vous avez bien bossé, ça sent le travail ; je devrais retourner à mes chères études.
    Bien à Vous Ami.

  3. #3
    Date d'inscription
    April 2009
    Messages
    2

    Par défaut

    Merci pour votre aide, je vais essayer de développer mon texte.

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