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Discussion: Kant: CFJ

  1. #1
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    March 2008
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    Par défaut Kant: CFJ

    bonjour

    Je dois commenter le paragraphe 11 de l'Analytique du beau:
    Le jugement de goût n'a à son fondement rien d'autre que la forme de la finalité d'un objet (ou du mode de représentation de cet objet)
    §. XI
    Le jugement de goût n'a pour principe que la forme de la finalité d'un objet (ou de sa représentation).
    Toute fin, considérée comme un principe de satisfaction, renferme toujours un intérêt comme motif du jugement porté sur l'objet du plaisir. Le jugement du goût ne peut donc avoir pour principe une fin subjective. Il ne peut être non plus déterminé par la représentation d'une fin objective ou d'une possibilité de l'objet même fondée sur les principes de la liaison des fins, et par conséquent par un concept du bien ; car ce n'est pas un jugement de connaissance, mais un jugement esthétique, qui ne concerne aucun concept de la nature ou de la possibilité interne ou externe de l'objet, dérivant de telle ou telle cause, mais simplement le rapport de nos facultés représentatives entre elles, en tant qu'elles sont déterminées par une représentation.

    Or ce rapport, qui se manifeste quand nous regardons un objet comme beau, est lié avec le sentiment d'un plaisir auquel nous reconnaissons par le jugement de goût une valeur universelle ; par conséquent, il ne faut pas plus chercher la raison déterminante de cette espèce de jugement dans une sensation agréable, accompagnant la représentation, que dans la représentation de la perfection de l'objet et dans le concept du bien. La finalité subjective et sans fin (ni objective, ni subjective) de la représentation d'un objet, par conséquent la simple forme de la finalité dans la représentation par laquelle un objet nous est donné, en tant que nous en avons conscience, voilà donc ce qui seul peut constituer la satisfaction que nous jugeons sans concept comme pouvant être universellement partagée, et par conséquent le motif du jugement de goût.

    j'ai compris les précédents paragraphes mais une chose me résite:
    le titre et la dernière phrase!

    j'ai bien compris que l'objet d'art, n'avait que l'apparence d'une finalité ("fin manquante") mais je ne comprends pas le terme de "forme de la finalité".
    Cea désigne t-il simplement cette finalité particulière en apprence?
    De plus je ne saisis pas le role de ce (ou de son mode de représentation):
    est-ce un ou exclusif "ou alors" ? ou bien signifierait-il "autrement dit"?
    [le texte allemand propose la même ambiguité: oder der Vorstellungsart desselben]


    Dans, la deuxième partie ( phrase) du second paragraphe, je ne comprends pas comment Kant arrive à exhiber le fondement du jugement de gout à partir de la première, qui elle, permet de comprendre que le beau n'est ni le bon ni l'agréable, donc ni ce qui est estimable, ni ce qui fait plaisir. J'ai bien compris qu'il cherchait à résoudre le paradoxe du plaisir pris à la contemplation et la prétention universelle du jugement esthétique, mais je ne comprends pas ce qu'il propose.

    quelqu'un pourrait-il m'aider? =)

  2. #2
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    April 2001
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    21 954

    Par défaut

    De Lucie1
    "dans la beauté naturelle, la fin qui pourrait être représentée dans l’objet, est complètement oubliée en faveur de la pure forme esthétique. Kant a une expression très étrange pour dire cela, il parle de « finalité sans fin ». Il est possible, en adoptant un point de vue objectif et scientifique de trouver une fin. On dira que si le papillon, le paon, est beau, c’est à des fins de reproduction sexuelle. La fin détermine ce que la forme doit être pour autant qu’elle sert à quelque chose. « Ce que doit être une fleur, peu le savent, hormis le botaniste et même celui-ci, qui reconnaît dans la fleur l’organe de fécondation de la plante, ne prend pas garde à cette fin naturelle quand il en juge suivant le goût ». Ce n’est pas avec sa science objective que le botaniste apprécie la beauté de la fleur, c’est avec sa sensibilité subjective. La beauté ne peut-être l’objet d’une analyse, car l’analyse objective décompose et que toute décomposition tue l’unité, or il n’y a pas de beauté sans le sens de l’unité. De même, il n’y a pas de beauté là où le concept règne seul et sans partage. Si la mathématique de l’harmonie ne concernait que le concept seul, elle serait seulement un objet pour la pensée et elle laisserait le cœur insensible. C’est le cœur éprouve ce que l’harmonie livre de beauté. Cela ne veut pas dire que la beauté concerne n’importe quelle forme de subjectivité. Ce qui est beau, ce n’est pas seulement ce qui « me plaît à moi ». Le beau n’est pas non plus ce qui est déterminé par le concept d’une fin et d’une règle liée à un moment historique et une culture. La subjectivité qui pressent la beauté a un caractère universel, elle est au point de jonction entre l’intelligence et la sensibilité, là où intelligence et sensibilité se rencontrent. "
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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