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Discussion: Proust : le lecteur de soi-même

  1. #1
    Date d'inscription
    September 2007
    Messages
    13

    Par défaut Proust : le lecteur de soi-même

    Bonjour,
    Je suis en 1ère L et je dois commenter la citation de Proust : "Chaque lecteur, quand il lit, est le propre lecteur de lui-même".
    On nous dit de faire thèse - antithèse - synthèse.
    Je bloque sur l'antithèse : je n'arrive pas à trouver des arguments "contre", car je trouve que cette phrase est vraie...
    Pouvez-vous m'aider ?
    Merci d'avance !

  2. #2
    Date d'inscription
    January 2009
    Messages
    24

    Par défaut

    Bonjour,

    A première vue et de manière rapide, je dirai qu’effectivement la lecture permet de se découvrir , d’effectuer une introspection, mais que pour autant, il n’existe pas que cette seule dimension, car si tel était le cas, cela équivaudrait à dire que la lecteur ne «*sort*» pas de soi, reste avec «*lui même*» et qu’avec lui-même. De sorte qu( il ne verra dans le texte, rien de plus que ce qu’il a préalablement en lui. Il y a pas d’enrichissements possibles hors de soi dans cette logique, pas de retrait du moi au profit de l’entrée de l’alter , en l’occurrence, le texte .

    Cordialement

  3. #3
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
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    Smile

    Citation Posté par Maritine Voir le message
    Je suis en 1ère L et je dois commenter la citation de Proust : "Chaque lecteur, quand il lit, est le propre lecteur de lui-même".
    Le lecteur dans un premier temps s'il a une démarche volontaire, choisit quoiqu'il en soit - souvent - des climats, des styles, des ambiances qui lui correspondent. On est souvent sensible à certains genres, certains propos ou domaines. Cela dit le féru de lectures aime aussi à visiter d'autres sentes qu'il ne connaît pas.

    - Un romantique, ira peu vers la prose guerrière, sanguinolente, le climat, les brumes allemandes ou de l'est, correspondront davantage à ses teintes personnelles. (on se bat de l'intérieur).
    - La littérature latino américaine ne contient pas les mêmes couleurs, les mêmes odeurs, (on s'y bat par et de l'extérieur)..

    Voyez comment des genres si différents peuvent habiter nos étagères :
    - romans, sciences fiction, biographies, histoire, poésie, érotique, religieux, philosophiques, techniques, - ésotérisme, voyages, le champ est immense, mais quoiqu'il en soit on se dirige souvent vers les mêmes familles de lectures.

    Il est souvent vrai que lorsqu'on aborde un livre, contrairement au cinéma et à l'image, c'est notre propre terre qui fait l'image, c'est nous, quels que soient les mots, qui modelons, formatons l'univers du livre, quel qu'en soient les détails fournis par l'auteur... nos organisons les décors...(c'est ce qui fait souvent la déception que l'on a de l'adaptation d'un livre que l'on a aimé, à l'écran...la vue que nous nous étions faite des choses en est troubléebousculée, dérangée)...

    "le propre lecteur de lui-même" c'est cela que nous faisons indubitablement, que nous le voulions où non. Le livre est une synergie entre l'écrit et le conscient d'un autre, avec nos réserves en magasins de décor, d'illusions, de souvenirs peut-être...

    Après cela, allons plus loin. Le livre cette montagne de mots, d'express est une richesse agglomérée dans lequel nous allons trouver certaines de nos couleurs, quelques traces de nos sentiments/refoulements - espoirs, souffrances ou certitudes.... c'est cette organisation du verbe qui fait que souvent nous nous sentons proches, voire frère de celui a a tenu la plume, le pinceau... parfois ébaubi, sur le flanc, nous nous disons "oh comme j'aurai aimé écrire cela".... nous touchons alors du doigt ce que nous voulions dire, mais que nous n'avons pas su exprimer. C'est l'effet psychanalyse qui se révèle alors...L'auteur a su dénouer, révéler ce qui bloquait cette légère meurtrière en nous. Là, à l'instant il est nous....et inversement nous sommes lui.

    Pour l'effet antithèse ainsi que vous aimez à poser le sujet... c'est sans nul doute prendre un livre qu'on vous impose ou que l'on simpose à lire, pour en disséquer ce qui nous "correspondrait", voire ce qui nous oppose.

    C'est sans doute dans la démarche du choix du livre qu'il faut entendre les différences réponses possibles ! enfin pensé-je.

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