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Discussion: L'être et le néant, Sartre

  1. #1
    Date d'inscription
    January 2008
    Messages
    3

    Par défaut L'être et le néant, Sartre

    Bonjour à tous et à toutes,

    J'ai une étude / explication de texte à faire à propos d'un extrait de L'Être et le Néant de Sartre,

    Voici l'extrait :


    "Tant que l'homme est plongé dans la situation historique, il lui arrive de ne même pas concevoir les défauts et les manques d'une organisation politique ou économique déterminée, non comme on dit sottement parce qu'il en " a l'habitude ", mais parce qu'il la saisit dans sa plénitude d'être et qu'il ne peut même pas imaginer qu'il puisse en être autrement.

    Car il faut ici inverser l'opinion générale et convenir de ce que ce n'est pas la dureté d'une situation ou les souffrances qu'elle impose qui sont des motifs pour qu'on conçoive un autre état des choses où il en irait mieux pour tout le monde ; au contraire, c'est à partir du jour où l'on peut concevoir un autre état de choses qu'une lumière neuve tombe sur nos peines et sur nos souffrances et que nous décidons qu'elles sont insupportables.

    L'ouvrier de 1830 est capable de se révolter si l'on baisse les salaires, car il conçoit facilement une situation où son misérable niveau de vie serait moins bas cependant que celui qu'on veut lui imposer. Mais il ne se représente pas ses souffrances comme intolérables, il s'en accommode, non par résignation, mais parce qu'il manque de la culture et de la réflexion nécessaires pour lui faire concevoir un état social où ces souffrances n'existeraient pas. Aussi n'agit-il pas."

    En ce moment, nous étudions la liberté et je vous avoue que je ne vois absolument pas le rapport entre ce texte et l'objet d'étude ...

    Auriez-vous des pistes d'études svp ?


    Merci, par avance,

    Bonne journée.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    " Le coefficient d'adversité des choses, en particulier, ne saurait être un argument contre notre liberté, car c'est par nous, c'est à dire par la position préalable d'une fin que surgit ce coefficient d'adversité. Tel rocher
    qui manifeste une résistance profonde si je veux le déplacer, sera, au contraire, une aide précieuse si je veux l'escalader pour contempler le paysage. En lui-même - s'il est même possible possible d'envisager ce qu'il peut être en lui-même - il est neutre, c'est à dire qu'il attend d'être éclairé par une fin pour se manifester comme un adversaire ou comme auxilliaire. [...] Sans les pic ou les piolets, les sentiers déjà tracés, la technique de l'ascension, le rocher ne serait ni facile ni malaisé à gravir; la question ne se poserait pas, il ne soutiendrait aucun rapport d'aucune sorte avec la technique de l'alpinisme. Ainsi, bien que les choses brutes [...] puissent dès l'origine limiter notre liberté d'action, c'est notre liberté elle-même qui doit préalablement constituer le cadre, la technique et les fins par rapport auxquels elles se manifesteront comme des limites. Si le rocher, même, se révèle comme " trop difficile à gravir " et si nous devons renoncer à l'ascension, notons qu'il ne s'est révélé tel que pour avoir été originellement saisi comme " gravissable "; c'est donc notre liberté qui consitue les limites qu'elle rencontrera par la suite. "

    Sartre.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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