Pour le 1:
Le jugement c'est beau est un jugement esthétique (en rapport avec ce que je vois, ce qu' j'entends), fondé sur un sentiment de satisfaction qui prétend à l'universel, qui me détache de moi-même pour m'attacher à l'humanité comme ensemble des êtres raisonnables sensiblement affectés capables de liberté.
Seule la contemplation esthétique permet le libre jeu de l'entendement et de la sensibilité sans que l'un sacrifie l'autre
Pour comprendre le 2:
la satisfaction du devoir exige le sacrifice des appétits, la satisfaction de la connaissance exige la détermination du sensible par le concept et la satisfaction des appétits exige le renoncement au devoir, comme si chaque satisfaction exigeait un sacrifice, chacun ne pouvant s'obtenir qu'au prix d'un sacrifice, d'un renoncement, d'une absence
=> Quelle est donc l'origine de la satisfaction qui fait prononcer le jugement c'est beau? Y aurait-il une sorte de sens commun en chaque homme? Qu'est-ce qui peut satisfaire pleinement un homme sinon la possibilité d'exercer librement ses possibilités? Comme être raisonnable sensiblement affecté, l'homme se manifeste comme entendement, imagination et sensibilité.
Est-ce plus clair?
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir