Bonjour, je suis en terminale et j'ai pour la première fois un commentaire de texte a faire pour jeudi et je n'ai aucune idée de plan ni d'explication.. Si vous pouvez m'éclairer...
voici le texte que je dois expliquer:
" Vivre heureux, Gallion mon frère, c'est ce que veulent tous les hommes, mais quant à discerner ce qui rend la vie heureuse , il sont dans les ténèbres... Peut être dit heureux celui qui n'a ni désir ni crainte... Les pierres elles aussi ne sont pas sujettes à la crainte et à la tristesse, et de même pour le bêtes; mais on ne saurait , pour autant appeler heureux les êtres qui n'ont pas l'intelligence du bonheur...Nul, en effet, ne peut être dit heureux qui est chassé de la vérité... Il reviendra donc au même de dire "le souverain bien c'est une âme qui méprise les évènements extérieurs et se réjouit par la vertu" ou " la force invincible de l'âme, ayant l'expérience des choses calmes dans l'action avec beaucoup d'humanité et un grand soin des gens qui nous entourent". On peut aussi le définir en disant: "un homme heureux c'est celui pour qui rien n'est bien ou mal si ce n'est une âme bonne ou mauvaise, un homme qui pratique le bien moral, qui est comblé par la vertu, que les évènements extérieurs n'exhaltent ni ne brisent, qui ne reconnaît aucun bien supérieur à celui qu'il se donne lui-même, pour qui le vrai plaisir est le mépris de plaisirs...
Les disciples d'Epicure disent que l'on ne peut pas dissocier le plaisir de la vertu et ils prétendent qu'on ne peut vivre ni moralement sans vivre agréablement ni agréablement sans vivre aussi moralement. Je ne vois pas comment on peut inclure dans le même enchaînement ces choses si différentes. Pourquoi, je vous prie, ne pourrait-on pas séparer le plaisir et la vertu... Si la vertu et le plaisir n'étaient pas séparés, on ne verrai pas certaines choses agréables mais immorales, d'autres maintenatn que le plaisir aboutit aussi à la vie la plus honteuse, alors que la vertu n'admet pas de mauvaise vie, et que certains sont malheureux non pas parce qu'ils sont privés de plaisir mais bien plutôt du fait du plaisir lui-même...le plaisir...au moment où on en jouit le plus, s'éteint; il n'y a pas beaucoup de place...Et nulle chose n'est jamais assuréequand sa nature réside dans le mouvement. Il ne peut non plus exister, à coup sûr, une essence propre de ce qui arrive et passe très vite... Le plaisir n'habite pas moins les bons que les méchants et les gens infâmes ne trouvent pas moins de plaisir dans leur infamie que les gens de bien dans leurs mérites..."
Sénèque (De la vie heureuse)