Qu'arrive-t-il quand une de nos actions cesse d'être
spontanée pour devenir
automatique? la
conscience s'en retire.
Dans l'apprentissage d'un exercice,
par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des
mouvements que nous exécutons,
parce qu'il vient
de nous,
parce qu'il résulte d'une
décision et implique un
choix;
puis à mesure que ces mouvements s'enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns les autres, nous
dispensant ainsi de nous
décider et de
choisir,
la conscience que nous en avons
diminue et
disparaît.
Quels sont,
d'autre part, les moments ou notre conscience atteint
le plus de
vivacité?
Ne sont-ce pas les moments de
crise intérieure où nous
hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'auront fait?
Les
variations d'intensité de notre conscience semblent
donc bien
correspondre à la
somme plus ou moins considérable
de choix, ou si vous voulez,
de création, que nous distribuons sur notre conduite.
Tout porte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général.
Si conscience signifie mémoire et anticipation,
c'est que conscience est synonyme de choix."