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Discussion: Questions sur un texte philosophique d'Aristote

  1. #1
    Date d'inscription
    October 2008
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    1

    Par défaut Questions sur un texte philosophique d'Aristote

    Bonjour,

    Je suis en Terminal et mon premier sujet de philosophie me laisse perplexe et surtout, sans idées. Nous avons ni appris à repondre méthodiquement ni de faire une "mini-dissertation" (cf Q4).
    J'aimerais si possible quelques axes de réflexions ainsi que d'un bref et court résumé du texte, car il m'est totalement incompréhensible...

    Le sujet :

    La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et l'homme est par nature un animal politique. Et celui qui est sans cité naturellement, et non par suite des circonstances, est ou un être dégradé ou au-dessus de l'humanité. Il est comparable à l'homme traité ignominieusement par Homère de " sans famille, sans loi, sans foyer ", car, en même temps que naturellement apatride, il est aussi un brandon de discorde, et on peut le comparer à une pièce isolée au jeu de trictrac.
    Mais que l'homme soit un animal politique à plus haut degré qu'une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l'état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l'homme, seul de tous les animaux, possède la parole. Or, tandis que la voix ne sert qu'à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux aux autres animaux également (car leur nature va jusqu'à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours sert à exprimer l'utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste de l'injuste : car c'est le caractère propre de l'homme par rapport aux autres animaux, d'être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales, et c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.

    Aristote, " La politique".

    Questions :

    1) Quelle est l'idée principal du texte ?
    2) Quelle différence Aristote fait-il entre la voix et la parole ?
    3) Expliquez : " ou un être dégradé ou au-dessus de l'humanité " et " la nature ne fait rien en vain ".
    4) L'homme n'est il qu'un animal politique ?

    Je pense pouvoir répondre à la question 4 étant donné que j'ai en ma possession quelques indications sur le sujet, mais les 3 autres...

    Merci d'avance, et bien entendu je demande pas à ce que l'on me fasse mon devoir mais qu'on me donne certaines axes intéressants à étudier.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2005
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    Par défaut

    La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement,
    et l'homme est par nature un animal politique.
    Pour Aristote, l'homme ne vit pas en cité poussé par l'intérêt ou accidentellement, mais par nature.

    Et celui qui est sans cité naturellement, et non par suite des circonstances, est ou un être dégradé ou au-dessus de l'humanité. Il est comparable à l'homme traité ignominieusement par Homère de " sans famille, sans loi, sans foyer ", car, en même temps que naturellement apatride, il est aussi un brandon de discorde, et on peut le comparer à une pièce isolée au jeu de trictrac.
    Preuve par l'absurde de ce qui vient d'être dit: s'il ne vit pas en cité (c'est-à-dire s'il ne vit pas de façon politique), soit c'est qu'il est dégradé (n'est plus de nature humaine, en quelque sorte) soit qu'il est comme un dieu (et donc au dessus de la nature humaine).

    Mais que l'homme soit un animal politique à plus haut degré qu'une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l'état grégaire, cela est évident.
    La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l'homme, seul de tous les animaux, possède la parole.
    Or, tandis que la voix ne sert qu'à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux aux autres animaux également (car leur nature va jusqu'à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours sert à exprimer l'utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste de l'injuste :
    car c'est le caractère propre de l'homme par rapport aux autres animaux, d'être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales, et c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.
    beau syllogisme pour prouver ce qu'il avance, en montrant quelle est la nature de l'homme (en le différenciant des autres animaux). A vous de voir comment il y arrive. C'est pas bien compliqué.

  3. #3
    Date d'inscription
    October 2008
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    1

    Par défaut

    Merci de votre explication, bien que ce soit pas très compliqué selon vous, c'est mon premier devoir de philosophie et je dois avouer qu'il m'a perturbé...

  4. #4
    Date d'inscription
    April 2005
    Localisation
    Pariiiis
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    796

    Smile

    Je ne voulais pas vous blesser: c'est tout à fait normal de ne pas comprendre un texte de philosophie. Même après des années d'expérience, il faut un petit temps d'adaptation. En fait, l'expérience permet juste d'attaquer le texte de manière plus efficace, en dégageant l'argumentation. Sans compter ensuite les références thématiques et historiques.

    Quand on aborde un texte, il ne faut pas se laisser noyer par le discours, mais dégager chaque mouvement du texte.
    Pour ça, on peut déjà s'appuyer sur les petits mots logiques

    La cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et l'homme est par nature un animal politique. Et celui qui est sans cité naturellement, et non par suite des circonstances, est ou un être dégradé ou au-dessus de l'humanité. Il est comparable à l'homme traité ignominieusement par Homère de " sans famille, sans loi, sans foyer ", car, en même temps que naturellement apatride, il est aussi un brandon de discorde, et on peut le comparer à une pièce isolée au jeu de trictrac.
    Mais que l'homme soit un animal politique à plus haut degré qu'une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l'état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l'homme, seul de tous les animaux, possède la parole. Or, tandis que la voix ne sert qu'à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux aux autres animaux également (car leur nature va jusqu'à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours sert à exprimer l'utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste de l'injuste : car c'est le caractère propre de l'homme par rapport aux autres animaux, d'être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l'injuste, et des autres notions morales,et c'est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité.
    Ensuite, on peut dégager une certaine hiérarchie dans l'argumentation: il doit y avoir des arguments qui servent à prouver d'autres parties plus vastes.

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