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Discussion: Alain, Propos sur les philosophes, thème: sur le fanatisme

  1. #1
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    September 2008
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    Par défaut Alain, Propos sur les philosophes, thème: sur le fanatisme

    Bonjour,

    Je me présente, Clément, élève en Terminale ES, mon problème porte sur l'explication du texte cité en titre.

    Je crois que c'est au niveau de la méthode que je bloque.
    J'ai essayé d'appliquer celle que mon prof nous a donné à savoir "étudier les différents moments du texte", et si j'ai bien compris selon lui c'est découper le texte en trois parties et les expliquer l'une à la suite de l'autre.
    J'ai d'abord passé du temps pour définir chaque expression du texte et après cela, voici les trois parties que j'ai trouvé (j'ai essayé de problématiser chaque partie):

    - "On a vu des fanatiques [...] une partie au moins de la volonté."
    Quel est notre rapport au fanatisme ?
    > Qu'est ce que le fanatisme?
    > Quelle image avons nous des fanatiques?
    > D'où vient cette conception du fanatisme?

    - "Mais c'est à la pensée [...] le doute, qui creuse toujours."
    Comment bien juger du fanatisme ?
    > Une nécessité de démystification
    > Une attitude fermée à la raison

    Et pour la fin du texte je ne vois pas vraiment...
    Il y a cette démonstration qui prouve que le fanatisme est une passion comme une autre mais aussi des choses qui me paraissent des répétitions par rapport à ce qui précède ( je pense par exemple à cette phrase : "Elles ne cherchent pas ces vues de plusieurs points" )

    J'ai également du mal à trouver une problématique générale au texte qui ne reprenne pas une idée développée dans les parties que j'ai déjà trouvé comme par exemple "En quoi le fanatisme fait-il obstacle à l'exercice de la raison ?".

    J'ai cru voir une méthode différente d'explication de texte sur Philagora avec un exemple sur un texte de Nietzsche (étude ordonnée/intérêt philosophique/question posée à l'auteur).

    Je bloque aussi sur l'enjeu du texte...
    La perception que nous avons du fanatisme?

    J'ai passé du temps à réfléchir sur ce texte avant de me décider à poster ici, j'ai besoin que vous m'aidiez à aller plus loin, j'ai l'impression de bloquer à ce stade...

    Merci d'avance et bravo à ceux qui ont eu le courage de tout lire!

    Clément

  2. #2
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    Bonsoir
    Pour la méthode:
    Lucie1: La rédaction du commentaire

    La difficulté est ici de rendre compte de la pensée de l'auteur sans la trahir, sans faire dire au texte plus qu'il ne dit, ou autre chose que ce qu'il dit.

    L'introduction
    - Elle indique le thème du texte (ce dont il parle);
    - Elle formule la question philosophique à laquelle répond le texte;
    - Elle indique la thèse de l'auteur (ou l'idée générale du texte);
    - Elle présente succinctement les principaux moments de son argumentation, auxquels pourront correspondre les différentes parties du développement.


    Le développement
    Il n'y a pas lieu de séparer l'étude ordonnée du texte et l'exposé de son intérêt philosophique. Il vaut mieux articuler, tout au long du développement, explication et commentaire, en suivant au plus près le raisonnement de l'auteur.


    La conclusion
    - Elle montre comment le texte a répondu à la question initiale;
    - Elle rappelle le principal intérêt du texte, ce qui fait sa valeur;
    - Elle évoque éventuellement les difficultés que laisse subsister la thèse de l'auteur, ou les critiques que l'on serait fondé à lui adresser.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Il y a un fond d'estime, et même quelquefois une secrète admiration, pour des hommes qui mettent en jeu leur propre vie, et sans espérer aucun avantage; car nous ne sommes point fiers de faire si peu et de risquer si peu pour ce que nous croyons juste ou vrai. Certes je découvre ici des vertus rares, qui veulent respect, et une partie au moins de la volonté. Mais c'est à la pensée qu'il faut regarder. Cette pensée raidie qui se limite, qui ne voit qu'un côté, qui ne comprend point la pensée des autres, ce n'est point la pensée; c'est une sorte de lieu commun qui revient toujours le même; lieu commun qui a du vrai, quelquefois même qui est vrai, mais qui n'est pas tout le vrai.
    Il y a quelque chose de mécanique dans une pensée fanatique, car elle revient toujours par les mêmes chemins. Elle ne cherche plus, elle n'invente plus. Le dogmatisme est comme un délire récitant. Il y manque cette pointe de diamant, le doute, qui creuse toujours. Ces pensées gouvernent admirablement les peurs et les désirs, mais elles ne se gouvernent pas elles-mêmes. Elles ne cherchent pas ces vues de plusieurs points, ces perspectives sur l'adversaire, enfin cette libre réflexion qui ouvre les chemins de persuader, et qui détourne en même temps de forcer. Bref, il y a un emportement de pensée, et une passion de penser qui ressemble aux autres passions.

    Alain.


    Aide de GWF:
    C'est un "beau" texte, comme on dit.... et assez facile...

    Tu peux aborder ce texte en trois parties :

    1. la "conviction" et l' "engagement" semblent des valeurs respectables : ici, un homme "se bat pour ses idées", et sa pensée est une force.
    2. mais cette pensée est en fait forcenée, aveugle, trompeuse : elle est unilatérale, donc possiblement violente.
    3. cette pensée fanatique est en fait une "passion"

    C'est là un schéma général.

    A partir de là :

    1ère partie : explique cette fascination pour les hommes qui se battent pour leurs idées, et donne des exemples.

    2nde partie : montre en quoi une pensée partisanne est une fausse pensée, une pensée qui ne pense pas, ne s'interroge pas, mais ne connaît que des réponses toutes prêtes, et dispose d'un schéma d'explication prêt à l'emploi.

    3ème partie : montre que cette pensée, loin de "guérir" les passions et de les remlacer... par de la pensée, oppose une passion à ces passions. Développe alors le fait que la pensée théorique peut aussi être passionnelle, illusoire et dangereuse.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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