Bonjour
Moi, je répondrais pour faire exister le moi, pour le faire apparaître en le construisant, par l'écriture
Une piste à propos de montaigne:
Voici mon avis mais il vous appartient de "décider":
Tout peut être centré sur la peinture du moi.
Difficulté : peindre le moi dans sa fraicheur et sa spontanéité et non pas comme un objet construit= la vérité dans la peinture du moi. "Que sais-je en ce monde où tout change"? = Peindre le moi ondoyant et fuyant jusque dans ses revirements et ses contradictions.La peinture n'est-elle pas un artifice?
A partir de là il devrait être possible d'intégrer vos perspectives qui sont intéressantes.
Le mot peinture a son importance: quel rapport entre le modèle fuyant et le portrait qu'on en donne? Comment Montaigne évite-t-il la raideur, l'apprêt, du portrait qu'il souhaite explicitement éviter?
Problématique: Chemin vers le problème:
le moi: c'est la conscience, un mouvement qui est désir, c'est à dire projet par rapport à un futur qui deviendra présent pour plonger dans le passé, si le moi est ce qui devient, ce qui se change ce qui advient à soi, alors ce qui n'est pas objet mais devenir peut-il être haï? Peut-on souhaiter la disparition de ce qui va disparaître?
Mais qu'est-ce que le moi? C'est ce qui s'apparaît à soi-même en faisant apparaître le monde: -La conscience spontanée se tourne vers ce qui lui semble promesse de plaisir; -la conscience réfléchie, comme un rayon que revient à son point de départ, se prend elle-même pour objet, se met en question.
Dans les deux cas la conscience est toujours présence à soi, épreuve de soi: c'est la vie.
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir