Je ne connais pas trop les philosophies de l'histoire, je ne pourrais pas illustrer avec des exemples de philosophes.
L'histoire est vue comme un déroulement du temps sur un plan horizontal, dans notre idéologie (Dieu est mort); il n'y a pas de sens (archétypes) à l'histoire, juste des événements qui s'expliquent les uns par les autres.
Une guerre pourra être expliquée par l'analyse du contexte politique, social et économique d'une époque donnée, etc.
En partant de cette idée, en accumulant une certaine érudition (connaissance des faits historiques), on pourrait peut-être pouvoir dégager certains facteurs logiques et prévoir l'émergence de nouvelles crises. D'où la glorification, à notre époque, de l'érudition et du cumul des connaissances livresques.
L'érudit d'aujourd'hui est un sage.
Au fond, cette tendance visant à vaincre la mort par l'intellect n'est pas nouveau, Descartes en parlait déjà à son époque (je n'en suis pas sûr, je ne retrouve pas le document ou j'avais lu ça).
Dans les faits, c'est plus complexe. Mircea Eliade l'a bien analysé dans son livre Le mythe de l'éternel retour, un évènement finit toujours, au bout d'un délais de plusieurs siècles (environ 300 ans, si je me souviens bien) par rejoindre un fond archétypal/mythologique pré-existant. Certaines figures historiques d'Europe de l'est ont ainsi acquis une dimension mythique. Le contexte historique fut oublié, le nom intégré aux mythes pré-existants (comme les classiques combats contre un dragon, etc.)