l'ego ne peut pas être supprimé ; cela n'aurait aucune réalité.
la question n'est pas si j'en retire profit ou pas,
mais de savoir si mon action prive quelqu'un de quelque chose,
ou si j'ajoute quelque chose à cet autre (que j'en reçoive bénéfice ou pas ; que ce bénéfice soit personnel ou effectif, concret ou d'estime de soi ; que l'on puisse confondre l'estime de soi et la vanité , ce serait d'un rigorisme moral insituable)
si je n'en reçoit rien, alors que j'en attendais un retour (ce qui est légitime, à condition que ce retour ne soit pas au détriment de l'autre), il faut savoir ce que l'on veut ; si je ne cible que les résultats , même si ça laisse un arrière goût , cela a t il été globalement efficace ou pas ?
toute enquête sur la pureté morale serait à l'appréciation de chacun (on peut très bien utiliser son propre ego, et être utile à d'autres , sachant bien que nous sommes à plusieurs niveaux ; aussi bien recherchant une reconnaissance que convaincu du bien fondé de telle action et de sa profitabilité pour d'autres que soi),
je ne vois pas pourquoi notre personne ne serait pas susceptible de tenir des enjeux contradictoires entre eux , et pourquoi notre intelligence (de comment va le monde et soi-même), ne parviendrait pas à accorder un temps nos aspirations en vue d'un résultat qui seul compte. sachant que parfois ça fonctionne et d'autres pas.
donc il est question d'une version élargie de l'être "humain" ; capable de gérer son investissement avec et selon l'intelligence (vers les résultats, et comprenant bien que ne pas se soucier du tout des conséquences réelles de nos actions porte seul atteinte à notre humanité).