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Discussion: la vérité

  1. #11
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    April 2006
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    Dans ton fondement (je parle bien entendu du cogito)
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    196

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    Le meilleur moyen de définir une notion, c'est encore de voir à quoi elle s'oppose. Ca permet de lui délimiter des bornes, et par là de pouvoir la définir.

    Dans le cas de la vérité, l'opposé, c'est la fausseté, le mensonge. L'opposé de la vérité est ce qui n'existe pas. La vérité, donc, c'est "ce qui existe". Mais cette définition est celle de l'être (ou de l'étant si on est heideggerien). Ce qui différencie la vérité de l'être, c'est que la vérité est dans le discours. La fausseté ou le mensonge sont dans des discours qui ne correspondent pas à la réalité des phénomènes, tandis que la vérité, elle, y correspond. La vérité serait donc un discours en adéquation à la réalité intrinsèque des phénomènes.

  2. #12
    Garrisonsdicks Guest

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    Le mensonge n'existe pas?
    Dans ce cas là, la vérité n'existe peut-être pas non plus.

    J'ai du mal à croire qu'un concept puisse exister, ou ait une ipséité, en dehors d'un discours, d'une syntaxe, d'une sémantique, et surtout indépendament d'un sujet qui le pense.

    Pour moi ni le mensonge, ni la vérité n'existent en tant que tels, tout comme pour moi, les irréationnels mathématiques ou même les nombres réels, en tant que nombres, n'ont pas d'existence objective (des grands logiciens et philosophes pensent et justifient le contraire, mais quand-même, je reste pas d'accord).

    Cependant, on peut se demander si un énoncé est vrai, ou faux, d'après plusieurs critères:
    Est-il bien formé?
    Est-il contradictoire?
    Exprime-t-il fidèlement son objet?
    etc.

    Et ces mêmes critères, logiques, dira-t-on, ont à mon avis une base cognitive fondamentale:
    Si ce qui est vrai, c'est ce qui désigne le réel existant, alors tout énoncé qui parle du non-être, du néant, du vide, de la non-existance, est faux.

    Voilà pourquoi je pense que la notion de vérité, si elle est nécessairement ratachée au jugement et donc à l'identité positionnelle d'un sujet, reste universelle dans son opération, qui est la cohérence.

    Je me permets ainsi de rappeler la théorie humienne des fictions et des idées adéquates, pour affirmer que l'objet du vrai est subjectif, mais que la condition, le critère qui fait d'un jugement un jugement de vérité (puisque le vrai est inséparable de la conscience positionnelle, et que l'activité de la conscience est dans le jugement intentionnel), c'est la cohérence, ou, dirait-on en anglais, la consistance (= non contradiction, même dans la représentation d'une croyance, d'une illusion ou d'une fiction).


    Je me permets enfin de rajouter, en bon berkeleyen, qu'on assiste dans ce topic même aux méfaits de l'abstraction. Abstraire une idée singulière pour en faire un concept général, c'est détruire la réalité existencielle de cette idée pour n'en faire qu'un mot vide, sans archétype, sans réalité, "inadéquat", nous dirait Hume. De quoi parle-t-on quand on parle de "vérité", ou de "vrai"? De rien. En revanche, quand on parle de "jugement vrai", ou de "proposition vraie", même si on est encore dans l'abstraction, on admet la part de singularité de l'objet du discours.
    Et puisqu'il n'y a que des perceptions singulières...

  3. #13
    Date d'inscription
    April 2006
    Messages
    209

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    La valeur, l’axiologie en général (cad la liberté), s’imposera toujours au dessus de tout savoir et de tous les savoirs.
    La valeur existe donc comme « vérité » qui ne peut être remise en cause (sous peine de contredire la capacité même de parler, cad de juger et de décider). Et il faut bien qu’il y ait un discours (au moins) qui en rende compte ; qui « parle » ces choses-là.

    Mais la philosophie fonde cette axiologie en termes d’ontologie, cad de vérité effectivement réelle (Descartes) et non plus seulement régulatrice (Kant, qui bien sûr, par ailleurs maintient absolument l’ontologie philosophique), régulatrice qui nous permet de contrôler l’ensemble, idéalement en tous cas ; cette idéalité sert à proposer les finalités (qui comme telles n’existent pas, sont en devenir ou à venir).

    La mise en forme ontologique, philosophique, par contre définit ou pense définir réellement ce qui est, et cette prétention pose problème ; or elle a toujours posé problème…. Elle est là afin de poser problème. C’est elle en qui a initié la question.

    Mais cela, ce caractère problématique, n’a pas d’importance ; parce que la philosophie ne délivre pas un contenu ; elle est une mise en forme, et comme tel cela est son contenu.
    Ou, si vous préférez, EST son contenu.
    Parce qu’il s’avère que ce contenu, bien que formel, est vrai, cad réel. Tout se passe comme si n’ayant pas trouvé la vérité, c’est de cette manière que la philosophie est la vérité.
    Elle a martelé l’histoire humaine et imposé le formel comme étant plus réel que les contenus (lesquels ne sont pas pour cela « accessoires », puisque la forme philosophique a permis d’accélérer tous les contenus).
    Par exemple, la première vérité qui s’est imposée, est que le langage (mais en tant que Savoir) est l’être de l’homme.
    Puis que ce Savoir est su par un Sujet, lequel y a seul accès. Ce qui fonde le droit, la morale, etc, et la culture individualiste et individualisante.
    Au présupposé de quoi, il est dit que l’être est la source, et la finalité, du savoir, et ceci non pas en soi, mais en tant que cela existe pour un sujet.

  4. #14
    Date d'inscription
    September 2007
    Messages
    11

    Wink la vérite

    je pense que la vérité est subjective elle dépend de ce que l'on percoit de ce que l'on est (l'homme n'est que ce qu'il se fait)la vérité est une affaire de conscience.Ou alors et c'est un peu contradictoire la vérité esdt universelle elle a un caractère géné ral c'est l'adéquation de ce qu'on pense avec la réalité.mais si elle dépend de ce qu'on pense elle est en partifaite par le sujet.en effet c'est un sujet difficile et je n'ai pas traité auparavent de cette question cependant tu peux regarder dans les gf flammarions corpus mais je ne sais pas s'il y a cette notion ou dans le lalande ou bien encore dans le vocabulaire européen des philosophes ca te donnera toujours un apercu une intro de la notion de vérité.

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