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Discussion: Husserl: arbres objectif et subjectif

  1. #11
    Garrisonsdicks Guest

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    L'ego transcendantal c'est d'abord moi (ego = je) en tant que puissance de former des noèmes. Lorsque je perçois cette saleté d'arbre, je suis ego transcendantal, parce que je donne à un phénomène une dimension noétique.

    Donc objet et sujet sont des conditions nécessaires de l'existance de l'ego transcendantal.

    Et en plus, Husserl appelle aussi transcendantal le sujet qui peut connaître l'essence des choses, c'est-à-dire qui est capable d'intentionnalité sans corrélation noético-noématique. Lors de la variation éidétique, je suis ego transcendantal dans ce second sens.

    Enfin, c'est du super résumé, parce qu'en réalité, c'est bien plus compliqué.
    Mais lis les Méditations cartésiennes de Husserl directement, et traduit par Lévinas. Tu comprendras peut être mieux.

  2. #12
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    October 2006
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    C'est clair Kaj?
    Au fait, pour un égocentrique mégalomane, ton manque de narcissisme et ton ironie autocentrée font manque de bonne volonté.
    Mais bon, comme disait je ne sais plus qui, il n'y a que les optimistes qui se suicident. Eux seuls ont des attentes qui peuvent être déçues. Moi même je renonce souvent à aller me détruire, j'aime beaucoup trop hair les gens. Je te souhaite donc une très longue et petite vie.
    ?
    j'ai pas compris

  3. #13
    Date d'inscription
    May 2005
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    Alors si nos sens sont un messonge , a quoi bon en avoir..
    Une fourberie que cette noéme , n'y aurait'il aucun sens a la réalité , suis je en erreur de mes propres sensations...
    Un arbre me parle...et je dois le traiter de menteur ??

    Qu'est ce donc qu'un Frigidaire...je me le demande ?

  4. #14
    Date d'inscription
    May 2005
    Localisation
    perpignan
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    Mon arbre se projette en moi
    Comme une création..
    La raison d'une conscience
    En produit ses effets..
    De la création me dis ce que je vois
    Je crois vraiment sans avoir vu
    et le "vu" du seul sujet
    repose sur la connaissance au
    fait accompli de leur séparation !

    Je suis ce qui pense
    Non ce qui est pensé
    Le pur sujet ce concoit
    Par succession négative du "je"
    Alors le pensé pur
    Serait de nier l'objet
    jusqu'a ne point le voir
    En mon esprit
    Mais l'atteindre dans son coeur.

  5. #15
    Garrisonsdicks Guest

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    J'ai jamais dit que nos sens mentaient.

    Les perceptions sensibles existent, autrement on n'en aurait pas. Mais Husserl part de l'idée que tout jugement prédicatif attribué à un phénomène (toute formation de noème) est une donnation de sens du sujet à l'objet: le sens est par nature noétique, donc subjectif. Il n'appartient pas à l'immanence de l'objet, d'où la notion d'ego transcendantal. Mais cela n'empêche pas que l'objet existe réellement dans son ipséité (ce n'est pas comme Hume, qui dit qu'on ne peut rien savoir sur les objets qui sont à l'origine de nos impressions, donc qu'on ne doit même pas spéculer sur leur existence).

    Ce qui permet le lien du sujet avec les objets, c'est son existence en tant que chair (leib en allemand), c'est-à-dire en tant que conscience des vécus hylétiques, donation subjective à la réalité sensible.

    Nos sens ne nous trompent pas, ils permettent la visée de la conscience sur les phénomènes extérieurs. Ce qui nous "trompe", c'est la noèse, chargée de connaissances préconçues (scientifiques, folkloriques, etc.) qui influencent la corrélation noético-noématique. Le sens que je donne à tel phénomène formé en tant qu'objet est bien plus une construction abstraite à partir de connaissances générales qu'une simple prédication impressionnelle.

    D'où la nécessité de l'epochê et de la variation éidétique, pour revenir "aux choses mêmes".

    Je cherche pas à défendre Husserl, mais de là à laisser dire qu'il a des tendances sceptiques, quand même...
    Perso, je serais plus de l'avis de Hume (ou de Russel, encore mieux), mais bon, après, ce ne sont que des considérations épistémiques. Je ne vais pas foncer dans un mur parce que je refuse de chercher à savoir si ce mur existe autrement qu'en tant que perception. ça serait idiot, et comme j'ai un grand nez...
    hihi!

  6. #16
    Date d'inscription
    October 2006
    Messages
    295

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    Le problème de Husserl, c'est bien qu'il parle d'un ego transcendantal. Je suis tombé là dessus il y a quelque temps :

    Citation Posté par Julius Evola - Chevaucher le Tigre, p.158
    [...] La "grande révélation", que l'on atteint après une série de crises mentales et spirituelles, consiste à reconnaître qu'il "n'existe aucun au-delà", rien "d'extraordinaire", que seul existe le réel. Mais le réel est perçu dans un état où "il n'y a pas de sujet de l'expérience ni d'objet expérimenté", un état caractérisé par une sorte de présence absolue, où "l'immanent se fait transcendant, et le transcendant immanent".

  7. #17
    Garrisonsdicks Guest

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    Yep, ça voudrait dire qu'il existe une perception sans subjectivité. Je trouve ça un peu contradictoire, étant donné la nature nécessairement positionnelle de la conscience (en tout cas chez Husserl).

    En fait, ce qui est intéressant dans la variation éidétique, c'est que la perception se rapporte à un sujet, mais qu'elle concerne un phénomène, et non plus un noème. Du coup, ego percipio, donc un sujet auquel des connaissances et des vécus se rapportent, mais ego transcendantal, c'est à dire un sujet qui peut accéder à l'essence véritable des choses.

    Je pense en fait qu'il faut se pencher sur ce que signifie pour Husserl la notion d'essence, l'objet de la variation éidétique et de l'epochê: revenir aux choses mêmes, et déterminer ce qui reste inchangé à travers plusieurs intuitions.
    On dirait que la notion husserlienne d'essence s'inspire de ce qui caractérise la substance: ce qui reste malgré les changements.

    Enfin, c'est un rapprochement pas trop con, étant donné que Husserl prend comme principe de la phénoménologie une reprise du cogito cartésien.
    (d'ailleurs, on devrait dire cogito kantien, parce que c'est Kant qui emploie ce verbe conjugué comme substantif. Descartes n'a jamais dit "LE cogito", pour lui c'est "cogito", "je pense". Enfin...)

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