Posté par
Prosodie
Certes en littérature, la personne, le sujet "personnage" s'invente parfois, se construit. Cependant très souvent, même à travers le roman, l'écrivain a en lui, un trame, un être auquel il pense, se réfère, ou parfois se dit, plus intimement.
Cependant, il en offre un autre visage, une autre dimension, il le modèle un peu comme un sculpteur travaille la terre. C'est en cela qu'il le "construit"
Par contre, dans la vie, celle que vous initiez, parcourez au jour le jour, vous vous interrogez souvent sur ce que pense l'autre, sur la manière dont il se véhicule, parle de lui, sans même dire un seul mot. Tout parle de nous, que nous le voulions ou non !
L'imaginaire glisse sous nos pas, nos propres interprétations, qui ne sont que le calque de nos propres références.
Nous nous ressentons souvent comme valeur étalon. Je pense cela, je suis cela, donc ce que je vois de l'autre, ou en perçoit est CELA.
Le réel danger naît de nous. Nous pensons tout savoir, tous comprendre...à l'aune de notre simple vie, de notre piteux calque sans humilité aucune.
C'est cela que cet académicien dit dans cette phrase.
Dans un roman, par un écrit, on peut dessiner, construire, inventer un être ; dans la vie on suppute ce que l'autre peut-être, serait. Mais avec quelle mesure, faisons-nous cela ? Notre ego. Rien de +. Notre moi-je, qui n'est que notre fenêtre de lecture de l'humanité toute entière.....
Enfin pensé-je... sourire...