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Discussion: Liberté et bonheur

  1. #1
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    April 2006
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    Dans ton fondement (je parle bien entendu du cogito)
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    196

    Par défaut Liberté et bonheur

    Salut à tous,

    En TP, j'ai trouvé un sujet intéressant : les relations entre les concepts de liberté et de bonheur.
    L'opinion "populaire" (c'est-à-dire courante) veut que la liberté permette de chercher le bonheur, et que le bien suprême de l'humanité soit justement ce bonheur.
    D'un autre côté, Tocqueville a dit que "ceux qui cherchent la liberté pour autre chose qu'elle-même sont faits pour servir". C'est cette opposition qui m'a poussé à réfléchir là-dessus.

    Voici mon plan (c'est encore synthétique) :




    I – Liberté comme moyen d’atteindre le bonheur
    - Opinion « populaire », « sens commun », on ne peut être heureux en n’étant pas libre mais on peut chercher le bonheur grâce à la liberté dont on jouit
    - Utilitarisme : en étant libre, on peut gérer son propre bonheur
    Transition : est-on vraiment libre avec l’utilitarisme ? Cette gestion arithmétique permet-elle vraiment de conserver sa liberté ?

    II – La liberté n’est pas limitable à la recherche du bonheur individuel
    - Tocqueville : liberté politique permet un ensemble de valeurs collectives, non limitées à un bonheur individuel – d’où il suit qu’une pure recherche du bonheur individuel serait égoïste, un repli sur soi, un abandon de la politique
    - Existence collective, non individualiste, où la quête du bonheur individuel ne doit pas prendre toute la place – seule cette existence collective garantit la liberté de chacun au sein du tout, et empêche l’individu de devenir pur isolat
    - Transition : trop peu d’individualisme fait risquer un néo-holisme, un état totalitaire. Comment passer outre ?

    III – Liberté comme sublime, volonté de puissance, instinct, spontanéité (dasein)
    - Bonheur, non à l’extérieur, mais en soi s’il existe – nous sommes décideurs de notre état d’esprit – volonté de puissance, elle seule permet à l’individu de garder sa liberté ; ni recherche aveugle des plaisirs, ni embrigadement dans un collectif envahissant, mais quête pour garder sa liberté en tant que spontanéité et tendance à se poser des questions
    - Dasein, être-là qui se pose des questions + spontanéité humaine, prise à la base de la liberté ; seul l’effort sur soi-même, la curiosité et ses conséquences, garantissent à l’homme de pouvoir faire des choix et agir avec une certaine marge de manœuvre (due à ses réflexions et à sa volonté). Il s’agit bien de liberté, car l’homme peut choisir les questions qu’il se pose et sa propre démarche tant qu’il ne se retrouve pas soumis à une fausse liberté (la recherche des plaisirs ou l’embrigadement politique)
    - Néanmoins, peu d’hommes ont le tempérament d’assumer une telle manière de vivre et ce sont les deux premières qui sont adaptées aux masses. Cf. l’opinion populaire et ceux qui prétendent la dépasser par une politique de masse qui ne conduit au fond qu’au totalitarisme. Pour les masses, le bonheur réside dans la jouissance matérielle, la satiété et la spiritualité qui les empêche de se lasser des plaisirs éphémères – la preuve, les gens las de la sociétés de consommation cherchent le salut dans un regain de spiritualité. « L’indépendance est le privilège des puissants ! »


    J’hésite un peu à mettre cette troisième idée dans ma dissert et je songe à l’édulcorer, voire à la remplacer. Non que je n’assume pas mes thèses, mais j’aimerais éviter de me faire sacquer par un prof qui ne partage pas forcément mes vues et qui risque de les trouver « extrémistes ». Si je devais édulcorer ou remplacer la dernière idée, qu’est-ce qu’il pourrait y avoir à la place ?

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2005
    Localisation
    Pariiiis
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    796

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    Salut!

    Je ne crois pas qu'il faille penser à la "thèse qu'il faudrait soutenir pour faire plaisir au professeur". A moins que ce soit un exercice précis qui est demandé.
    Pour avoir déjà corrigé des copies de DEUG (à l'époque ça fait déjà quelques années!) je peux témoigner qu'un correcteur est d'abord sensible à la force de la problématique, à l'argumentation, à l'illustration et enfin au style. Peu importe la thèse soutenue, tant que le correcteur ne considère pas qu'on se "fiche" de lui. A la limite, on est presque plus exigeant quand ça va dans son sens!

    Il me semble que tu pourrais creuser encore un peu les deux concepts de bonheur et de liberté. Mais c'est peut-être dû au caractère ébauché du plan. Raaaa je manque de temps!

  3. #3
    Date d'inscription
    April 2008
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    Citation Posté par Showdown Voir le message
    Salut à tous,

    En TP, j'ai trouvé un sujet intéressant : les relations entre les concepts de liberté et de bonheur.
    L'opinion "populaire" (c'est-à-dire courante) veut que la liberté permette de chercher le bonheur, et que le bien suprême de l'humanité soit justement ce bonheur.
    D'un autre côté, Tocqueville a dit que "ceux qui cherchent la liberté pour autre chose qu'elle-même sont faits pour servir". C'est cette opposition qui m'a poussé à réfléchir là-dessus.

    Voici mon plan (c'est encore synthétique) :




    I – Liberté comme moyen d’atteindre le bonheur
    - Opinion « populaire », « sens commun », on ne peut être heureux en n’étant pas libre mais on peut chercher le bonheur grâce à la liberté dont on jouit
    - Utilitarisme : en étant libre, on peut gérer son propre bonheur
    Transition : est-on vraiment libre avec l’utilitarisme ? Cette gestion arithmétique permet-elle vraiment de conserver sa liberté ?

    II – La liberté n’est pas limitable à la recherche du bonheur individuel
    - Tocqueville : liberté politique permet un ensemble de valeurs collectives, non limitées à un bonheur individuel – d’où il suit qu’une pure recherche du bonheur individuel serait égoïste, un repli sur soi, un abandon de la politique
    - Existence collective, non individualiste, où la quête du bonheur individuel ne doit pas prendre toute la place – seule cette existence collective garantit la liberté de chacun au sein du tout, et empêche l’individu de devenir pur isolat
    - Transition : trop peu d’individualisme fait risquer un néo-holisme, un état totalitaire. Comment passer outre ?

    III – Liberté comme sublime, volonté de puissance, instinct, spontanéité (dasein)
    - Bonheur, non à l’extérieur, mais en soi s’il existe – nous sommes décideurs de notre état d’esprit – volonté de puissance, elle seule permet à l’individu de garder sa liberté ; ni recherche aveugle des plaisirs, ni embrigadement dans un collectif envahissant, mais quête pour garder sa liberté en tant que spontanéité et tendance à se poser des questions
    - Dasein, être-là qui se pose des questions + spontanéité humaine, prise à la base de la liberté ; seul l’effort sur soi-même, la curiosité et ses conséquences, garantissent à l’homme de pouvoir faire des choix et agir avec une certaine marge de manœuvre (due à ses réflexions et à sa volonté). Il s’agit bien de liberté, car l’homme peut choisir les questions qu’il se pose et sa propre démarche tant qu’il ne se retrouve pas soumis à une fausse liberté (la recherche des plaisirs ou l’embrigadement politique)
    - Néanmoins, peu d’hommes ont le tempérament d’assumer une telle manière de vivre et ce sont les deux premières qui sont adaptées aux masses. Cf. l’opinion populaire et ceux qui prétendent la dépasser par une politique de masse qui ne conduit au fond qu’au totalitarisme. Pour les masses, le bonheur réside dans la jouissance matérielle, la satiété et la spiritualité qui les empêche de se lasser des plaisirs éphémères – la preuve, les gens las de la sociétés de consommation cherchent le salut dans un regain de spiritualité. « L’indépendance est le privilège des puissants ! »


    J’hésite un peu à mettre cette troisième idée dans ma dissert et je songe à l’édulcorer, voire à la remplacer. Non que je n’assume pas mes thèses, mais j’aimerais éviter de me faire sacquer par un prof qui ne partage pas forcément mes vues et qui risque de les trouver « extrémistes ». Si je devais édulcorer ou remplacer la dernière idée, qu’est-ce qu’il pourrait y avoir à la place ?
    "L'homme fait semblable d'etre libre pour atteindre le bonheur,mais autant q'un "article" de shopping;Une contradiction mentale!La FAIBLESSE DUE A L'IMPATIENCE lui rendre esclave de son desir.celui ci"esclave" cherche seulement a monger!,LE PLUS COURT CHEMAIN VEUT IL.Mon AMI,tu es INTELEGENT ds le bon chemain(mon avie),mais tu maitrise bien ton enseignant triste!..
    ....*le pauvre sans L'UNIQUE.

  4. #4
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    April 2008
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    Citation Posté par Showdown Voir le message
    Salut à tous,

    En TP, j'ai trouvé un sujet intéressant : les relations entre les concepts de liberté et de bonheur.
    L'opinion "populaire" (c'est-à-dire courante) veut que la liberté permette de chercher le bonheur, et que le bien suprême de l'humanité soit justement ce bonheur.
    D'un autre côté, Tocqueville a dit que "ceux qui cherchent la liberté pour autre chose qu'elle-même sont faits pour servir". C'est cette opposition qui m'a poussé à réfléchir là-dessus.

    Voici mon plan (c'est encore synthétique) :




    I – Liberté comme moyen d’atteindre le bonheur
    - Opinion « populaire », « sens commun », on ne peut être heureux en n’étant pas libre mais on peut chercher le bonheur grâce à la liberté dont on jouit
    - Utilitarisme : en étant libre, on peut gérer son propre bonheur
    Transition : est-on vraiment libre avec l’utilitarisme ? Cette gestion arithmétique permet-elle vraiment de conserver sa liberté ?

    II – La liberté n’est pas limitable à la recherche du bonheur individuel
    - Tocqueville : liberté politique permet un ensemble de valeurs collectives, non limitées à un bonheur individuel – d’où il suit qu’une pure recherche du bonheur individuel serait égoïste, un repli sur soi, un abandon de la politique
    - Existence collective, non individualiste, où la quête du bonheur individuel ne doit pas prendre toute la place – seule cette existence collective garantit la liberté de chacun au sein du tout, et empêche l’individu de devenir pur isolat
    - Transition : trop peu d’individualisme fait risquer un néo-holisme, un état totalitaire. Comment passer outre ?

    III – Liberté comme sublime, volonté de puissance, instinct, spontanéité (dasein)
    - Bonheur, non à l’extérieur, mais en soi s’il existe – nous sommes décideurs de notre état d’esprit – volonté de puissance, elle seule permet à l’individu de garder sa liberté ; ni recherche aveugle des plaisirs, ni embrigadement dans un collectif envahissant, mais quête pour garder sa liberté en tant que spontanéité et tendance à se poser des questions
    - Dasein, être-là qui se pose des questions + spontanéité humaine, prise à la base de la liberté ; seul l’effort sur soi-même, la curiosité et ses conséquences, garantissent à l’homme de pouvoir faire des choix et agir avec une certaine marge de manœuvre (due à ses réflexions et à sa volonté). Il s’agit bien de liberté, car l’homme peut choisir les questions qu’il se pose et sa propre démarche tant qu’il ne se retrouve pas soumis à une fausse liberté (la recherche des plaisirs ou l’embrigadement politique)
    - Néanmoins, peu d’hommes ont le tempérament d’assumer une telle manière de vivre et ce sont les deux premières qui sont adaptées aux masses. Cf. l’opinion populaire et ceux qui prétendent la dépasser par une politique de masse qui ne conduit au fond qu’au totalitarisme. Pour les masses, le bonheur réside dans la jouissance matérielle, la satiété et la spiritualité qui les empêche de se lasser des plaisirs éphémères – la preuve, les gens las de la sociétés de consommation cherchent le salut dans un regain de spiritualité. « L’indépendance est le privilège des puissants ! »


    J’hésite un peu à mettre cette troisième idée dans ma dissert et je songe à l’édulcorer, voire à la remplacer. Non que je n’assume pas mes thèses, mais j’aimerais éviter de me faire sacquer par un prof qui ne partage pas forcément mes vues et qui risque de les trouver « extrémistes ». Si je devais édulcorer ou remplacer la dernière idée, qu’est-ce qu’il pourrait y avoir à la place ?
    "L'homme fait semblable d'etre libre pour atteindre le bonheur,mais autant q'un "article" de shopping;Une contradiction mentale!La FAIBLESSE DUE A L'IMPATIENCE lui rendre esclave de son desir.celui ci"esclave" cherche seulement a monger!,LE PLUS COURT CHEMAIN VEUT IL.Mon AMI,tu es INTELEGENT ds le bon chemain(mon avie),mais tu maitrise bien ton enseignant triste!..
    ....*le pauvre sans L'UNIQUE.

  5. #5
    Date d'inscription
    May 2003
    Messages
    388

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    Liberté et bonheur,naturellement sont réciproquement incompatibles...

    D'abord parce que le bonheur est déjà,en soi,une réponse
    possible pour ce que l'on peut comprendre par liberté.....
    En quoi peut-on avoir besoin d'une liberté si l'on a atteind
    un soi-disant "bonheur"?
    Au plus tard,lorsque ce bonheur sera"actuel,alors toute liberté devient superflue.....donc.

    Inversement peut-on dire que le bonheur ne peut être qu'un obstacle pour la liberté....
    Car,comme lorsqu'il est question du bonheur uniquement
    ce concept,en fait,ne se laisse jamais,intégralement réaliser....
    De cette manière,comme le bonheur, et comme déjà dit"potentiellement" la liberté ne peut être que relative,que dans un processus en progression.....

    Dire que l'on n'est libre ne veut donc pas dire grand-chose....

    On peut avoir quelques libertés,avoir la disponibilité de.....

    Mais une liberté "intégrale" ne pourrait être qu'une utopie
    divine,une fiction qu'il faudrait d'abord inventer avant de pouvoir en parler.....

    Le bonheur dont vous parlez donc pour quelqu'un qui rechercherait une liberté authentique serait du trop peu....

    Et pour un bonheur,est-il nécessaire d'être libre?

    En fait l'opposition liberté/bonheur,ontologiquement parlant,est encore beaucoup plus radicale.....

    Que recherche-t-on,donc,si l'on veut "se libérer de" quelque chose ou obtenir un droit?
    -Faire table rase d'un passé
    -ouvrir une perspective
    - obtenir une initiative.....

    De toute manière il ne peut être question que de deux choses:

    a)obtenir une paix ou la possibilité de faire ou non,comme l'on voudra....
    b)la possibilité d'agir,de réaliser quelque chose,directement ou non:une dynamique,en un mot.....

    Dans les deux cas le bonheur se présente comme exactement opposé:
    il est toujours un but ou un résultat.....
    Il se fige,ainsi, dans une définition plate, comme une forme quelconque de la suffisance ou de la facilité...

    Principalement le bonheur se laisse toujours fixer
    dans la compréhension d'une inactivité chronique:

    les choses,de quelque nature,d'ailleurs,ne se laissent plus optimisées,elles obtiennent le caractère parfait d'une situation parvenue à sa perfection....
    Ce ne peut être que du subjectif mais cela vaut quand même:tout est au beau fixe....

    Effectivement ne peut-il être question que d'un mensonge bien construit ou d'une lubie fainéante....

    Les uns se sentent bien dans leur peau et se comprennent bien avec tout le monde...Aucun besoin ou envie n'a à être refoulé: on peut vivre sans frein.....etc....etc...

    Finalement à force d'obtenir ce que l'on veut l'affaire perd en réalité ou,si le bonheur a besoin de moins, de quel type de suffisance parle-t-on là?

    Au moyen de cette double remarque peut-on remarquer les limites du bonheur.....
    Par contre,sans devoir être utopique,la liberté se laisse définir inversement,comme la recherche de possibilités de plus en plus excellentes....
    On peut donc voir,ainsi, l'opposition fondamentale pouvant exister entre bonheur et liberté:

    ils ne peuvent avoir le même objectif
    ou même être l'un pour l'autre
    une raison suffisante,
    peut-être.....

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