Toutefois les Anciens détenaient déjà des notions étendues sur la réalité. Comment donc faisaient-ils pour dépasser la perception et le ressenti ? Sûrement déjà par l'intuition que nous avons spontanément. C’est incontestablement une avancée, mais on sait quelles en sont les limites et les risques propres à la subjectivité. Ils en disposaient encore d'une autre : l'analogie. Son principe est « ce qui est visible ici doit pouvoir admettre une équivalence ailleurs dans l'invisible ». Il semblerait bien que tout se répète dans l'univers, sous des formes plus ou moins complexes certes, mais en gardant des ressemblances, des cycles, des équivalences, des structures identiques... D'emblée l'analogie était autrefois la base du langage. Elle avait déjà permis de concevoir des notions particulièrement éloignées de l’immédiateté, telles que Dieu, la cosmologie (ou la vision du Tout), les harmonies, les multiples cycles, les causes communes à quantité d'événements...
Reprendre aujourd'hui l'analogie comme méthode de décryptage de la réalité ne permettrait sans doute pas de dépasser les Anciens. Mais joindre cette méthode à l'énorme connaissance nouvelle apportée par la science moderne, c'est, pourrions-nous le penser, accroître considérablement la puissance de l'analogie. C'est ce que nous avons pratiqué ici, avec des résultats probants, extraordinaires et révolutionnaires parfois, comme le lecteur aura l’occasion de les découvrir. Ceci confirme donc le bien-fondé de notre approche. Cette connaissance enrichie assure une cohérence dans sa totalité : tous les concepts se justifient mutuellement.
Nous disposons ainsi d'une connaissance nouvelle, se révélant extrêmement vaste et pénétrante, qui a, en outre, cet avantage énorme d'être simple. Elle est simple parce que s'articulant comme autrefois sur l'analogie. Rien n'est plus accessible à la compréhension que de comparer deux formes, l'une connue et l'autre inconnue mais ressemblante. Toute les analogies ont ici reçu des confirmations scientifiques. Nous sommes dorénavant en terrain surrationnel, c’est-à-dire dans la synthèse accomplie entre l’irrationnel et le rationnel.
Cette simplicité est telle que ce livre peut être dédié aux jeunes, à partir de 15 ans. Il se lit comme le journal. Et pourtant il parle de domaines encore mal connus, parfois très subtils. Il prouve par là que l'analogie confirmée par la science reste un outils puissant pour rendre le complexe, voire l'invisible, parfaitement accessible à tous.