Posté par
zwardoz
Je ne vois pas pourquoi la philo devrait « retrouver » le levier (qui permet de soulever la réalité) cad l’individu, puisque pour la bonne raison qu’elle ne l’a jamais lâché.
Même les constructions structuralistes, ou psychanalytiques, comme Lacan, ne travaillent que pour arranger les tourments et les impasses des individualités. La philo s’y ait pris depuis bien longtemps ; d’abord en imposant le discours (objectif et aussi métaphysique des grecs) à tout espèce de savoir … fût –il théologique ; lequel n’est pas une récupération de la pensée par la religion, mais la récupération de la religion par la pensée … Descartes clôt l’impossibilité (d’écrire la pensée de dieu) et inscrit, en plus, le discours objectif comme étant pour-un-sujet. Là aussi c’est tellement évident, nécessaire que personne ne peut plus remettre en doute l’avancée ; on doit faire avec. Que signifie un discours « objectif » au sens « grec » ? Sinon qu’il est compréhensible ici et maintenant (et non pas « ailleurs et par personne » (dieu ou le divin, qui ne sont pas « là », ce que sont tous les autres sortes de discours à cet instant là de l’humain).
De quoi parlent Sartre, Husserl, Lacan, Heidegger, sinon de notre être ? Et de plus en direct et non pas via un discours théorique (sur l’être, les principes épistémologiques, etc).
Or cependant même si l’on vous parle métaphysique et ontologie, on ne parle pas pour ne rien dire ; puisque votre être, ça n’est pas d’abord un être physique, psychologique , relationnel, etc, c’est d’abord un être de signes … cad que le physique (sauf désordres empêcheurs évidemment), le psy et le relationnel pour exister pour-vous, sont d’abord via et dans des systèmes de signes ; donc s’en prendre à ces signes , même de très loin, c’est déjà méta commanditer autre chose autrement.
En fait, en philo comme partout, rien n’est dit au hasard et pour rien ; de toute façon, soit la philo est, et elle ne s’est jamais trompé (c’est seulement que l’on ne comprend pas pourquoi et comment elle a raison ou qu’on l’a oublié), ou elle n’existe pas.