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Discussion: L'orgueil des ignorants

  1. #11
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    February 2008
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    Par défaut oups

    Pourriez vous s'il vous plait Zwardoz, compléter de vous même la deuxième de mes sous-constantes par: je suis confronté aux lois physiques (mais quelle est leur nature donc). Merci et au plaisir de vous lire.

  2. #12
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    April 2006
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    Je reviens donc à JE. Comme le dit Hermès à Asclépios, avec cette bonne logique inattaquable, "le mobile n'est il pas nécessairement moins grand que le lieu du mouvement?"

    Houla , ça fait beuacoup à répondre … mais pour avancer au plus immédiat, il se trouve que le mobile est plus grand.
    Pour une raison simple, mais compliquée à étendre (…..), que le mobile, le je, est une forme.
    Cad n’a aucun contenu particulier ; pour cette raison, il peut les épuiser tous, et c’est ce qu’il fait depuis toujours, mais il appert que depuis la philo, ça s’accélère. Ce dont la philo se rend parfaitement compte ; elle le dit d’elle-même, qu’elle systématise ce qui auparavant était bricolé dans le mélange des genres. (cad que l’on mêlé l’imaginaire aux idées, les attentes et espérances aux projets, les pratiques au Sens, etc).
    A partir de la philo, il faut commencer de tout séparé ; et le sol commun, neutre, blanc, vide, de ces séparations (cad de cette complexité croissante), c’est l’être ; soit, on ne le remarque pas assez, une forme pure et simple. Un « là », posé comme ça. Et posé évidemment par… un Sujet.
    (ce que l’on ne sait pas encore au début, il faut attendre Descartes pour que l’on puisse dire ; c’est pour un sujet que le discours est ; c’est parce que le discours s’est resserré, formellement, et ce formalisme entraine tout à sa suite).
    Donc vous avez bien raison de vous interrogez sur le sujet, mais la question est ; quel sujet ?
    Alors l’occident a pour habitude de considérer qu’il inventé quelque chose ; il dit que le sujet est une « substance » ou que le discours est un universel auto suffisant, etc. Peu importe, enfin ça importe effectivement, mais il faut alors immédiatement entrer dans le concret des diverses paroles (le sujet de ce fil de discussion en somme). Mais en gros, il faut considérer au minimum que le sujet est créé par les textes (signes) qu’il écrit ou qu’il lit.
    D’où l’importance de les lire, ou à tout le moins de les comprendre. Parce que ça dessine ou invente un Sujet formel, sans doute, sur une surface abstraite (l’être), ce qui ne serait rien, sauf que ça fonctionne … ad ; le sujet du texte ou du discours , n’est pas le je-moi-subjectif-vécu, etc.
    c'est pour cela qu'il a élaboré une logique (formelle) de ce qui est.

  3. #13
    Garrisonsdicks Guest

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    Citation Posté par mes mots Voir le message
    en tout cas, je me sens plus libre en terme de pensée aujourd'hui, que lorsque j'étais à l'universitaire, car la réalité sociale, la réalité du marché du travail, me fait mesurer l'étendue de ma naiveté lorsque j'étais à la fac, pas sûr que les ignorants ne soient pas ceux qui étudient...
    il ne s'agit pas là de la même ignorance, ceux qui étudient pense "concept", et ceux qui triment dans un boulot qu'ils n'aiment pas ou qui tirent sur la corde pour joindre les deux bouts, pense "concret"...
    Oui oui oui, mais non... J'ai un boulot que je n'aime pas et en même temps je suis des cours qui me barbent.
    La fac a cela de magique qu'il faut à la fois travailler "conceptuellement" et "concrètement". Ce n'est pas parce qu'on est étudiant que l'argent pour vivre tombe du ciel (ah, si, la bourse sociale de 100€ par mois).

    Je ne vis pas l'université comme un "carcan". La fac est tout d'abord le lieu de la recherche, où l'on est formé à être chercheur. Il n'y a pas de pensée unique, mais une multitude de professeurs, thésards, CNRS, etc., qui ne s'entendent pas forcément sur ce qui est enseigné aux étudiants, tout simplement parce que, pour la plupart, ils enseignent le thème qui constitue leur propre domaine de recherches.
    Il est dommage de voir le contenu des enseignement dispensés à l'université comme celui du collège ou du lycée. Au cours de mon cursus, j'ai désappris la moitié des idioties que l'on nous injecte dans le crâne dans le secondaire.

    L'université est le lieu propice de la pensée individuelle, du discours personnel, et de la joute argumentative. Il suffit simplement de s'y rendre en tant qu'étudiant, acteur de ses études, et non en tant qu'élève qui reçoit passivement une quantité d'informations dans l'attente de décrocher un diplôme inutile.

    C'est en tout cas comme cela que je vis les études de philo. On est écouté, conseillé, jugé, pris en compte. Parce qu'on n'est plus spectateur de ses études, mais que l'on participe activement, à son échelle, de la vie intellectuelle humaine.
    Les enseignants-chercheurs, les professeurs, les maîtres de conférence, les directeurs de mémoire, tous nous poussent à publier, à élaborer des projets de recherche, à vendre les qualités de nos écrits.
    Bien sûr je ne prétends pas avoir autant de connaissances et de talent que mon directeur de mémoire, par exemple, qui publie pour le CNRS et pour un tas de revues de sciences humaines depuis une quarantaine d'années. Mais après les trois années de licence, j'estime avoir acquis assez de connaissances et de méthode de recherche pour proposer mes propres idées, qui ne cessent de se forger et de se transformer au fur et à mesure de mes rencontres et de mes lectures.

    En tout cas, si je conçois que la vie intellectuelle ne rime pas avec la vie économique (n'en déplaise aux Solers et autres Onfray), elle est pour moi suffisemment enrichissante pour que je me contente de mon mi-temps au smic pendant encore quelques années.

  4. #14
    Garrisonsdicks Guest

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    Wakus et Zwardoz, désolé de m'imiscer dans votre kamoulox, mais j'ai une petite intervention personnelle, là, juste comme ça, traquillement, sans gêne, non mais dis donc!

    ça concerne Zwardoz je crois;
    Tu semble concevoir la PHILO comme une madame, singulière, presque personnifiée (genre: "oui mais la philo fait cela", ou "la philo dit ceci").

    Je t'aime bien (éléctroniquement, bien sûr) mais je ne partage pas ce point de vue.
    Pour moi, ce qu'on appelle "philosophie" est une discipline arbitraire complètement idiote et sans fondement. Oublions cette appellation d'origine crétine.

    Le réel sens de "philosophie" s'attache à une attitude. Je fais de la philosophie lorsque je pose des questions de droit sur des présupposés de fait. Et c'est ce que (bizarrement) l'on nous apprend à faire depuis la terminale. Les sujets de dissertation sont tout sauf philosophiques. Un au hasard: "les passions sont-elles aliénantes?"
    Une reflexion philosophique peut-elle répondre à cette question?
    Non. Lorsque je tente de répondre à ce genre de question, je fais de la psychologie, ou peut-être de la métaphysique, ou même de la gnoséologie. Mais sûrement pas de la philosophie.
    La méthodologie enseignée depuis la terminale insiste sur le fait de développer une problématique. Là, on rentre dans la réflexion philosophique. "Peut-on légitimement penser la subjectivité comme le lieu de la contrainte passionnelle?" (c'est un peu hasardeux, c'est juste pour l'exemple). ça y est, on est dans cette démarche un peu épistémologique, si propre à l'attitude philosophique.

    Platon, lorsqu'il fait demander par Socrate des trucs du genre "qu'est-ce que la vertu?", ou "qu'est-ce que le courage?", n'est pas dans l'attitude philosophique. Par contre, quand le même Socrate questionne les réponses données pas ses sectateurs à ces mêmes questions, là, Platon développe une reflexion philosophique.
    Le "philosophe" reste-t-il philosophe une fois qu'il est sorti de cette attidude de questionnement de droit? Pour moi non. La philosophie est une action humaine, et non pas une discipline. Je ne suis pas philosophe quand je prends mon bain, ou quand je me demande si il y a une vie après la mort. Je le suis peut-être un peu plus lorsque je me demande de quel droit on affirme que l'eau de mon bain est un assemblage de molécules, ou pourquoi on peut dire qu'il y a ou non une vie après la mort.
    Husserl, lorsqu'il évoque les thèses de l'ego transcendantal, ou de la constitution de l'objet dans la relation noético-noématique, ne philosophe pas. Il fait de la gnoséologie, ou à la limite un peu de psychologie et d'ontologie. Mais lorsqu'il utilise les mêmes thèses pour rechercher un fondement à la connaissance humaine, ou pour questionner telle ou telle affirmation sur la réalité objective ou sur le jugement prédicatif, là, il entre dans la réflexion philosophique.

    La philosophie n'est pas le domaine de la question de l'Être. Laissons cela aux réflexions ontologiques. La philosophie est le domaine du questionnement, de la recherche de critères, de fondements, de justifications des jugements humains.

    L'attitude philosophique qui pourrait être tienne, là, maintenant, serait de me demander de quel droit, sur quels critères je peux affirmer cela. Et comment je peux affirmer que ces critères sont les bons. Mais moi je m'arrête là, je voulais juste dire le fond de ma pensée. Bisou.


    Pour Wakus:
    Je te cite, c'est plus facile:
    Je n'ai pas besoin d'imager l'objet que je suis, je suis sujet, je suis donc subjectif, comment pourrai je m'objectiver? JE SUIS, c'est cela qui me détermine, ici et maintenant, à un point de l'espace temps, à partir du quel je suis obsevateur
    Cette conception positionnelle de la subjectivité n'est elle pas elle même fondée par une inférence qui implique que "je me considère comme un objet dans le champ de l'objectivité"? (En tant que "point de l'espace-temps", c'est à dire en tant que me considérant moi-même comme ayant une identité de substance).
    Je pose juste la question ;-)
    Ton avis m'intéresse, je bosse en ce moment sur les apories d'une conception positionnelle de la subjectivité. Dis moi tout!

  5. #15
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    Par défaut Réponse 1

    Première réponse à Garrisonsdick, parce que c'est la moins longue (la réponse hein!! :-) et ensuite j'aurais besoin de précisions de la part de Zwardoz

    Dans la mesure où je pense que c'est moi; conscient et pensant; qui détermine mon chant d'investigations, chany lui même évolutif puisque j'en détermine sans cesse les limites, je ne peux que m'identifier à cet objet, qui m'est donc co-évolutif.Encore que pour moi cette identification partielle étant en devenir, elle ne renvoie qu'à moi, qu'à JE systématiquement. Mais c'est un fait, cela pose la question d'une interférence, et le casse tête de la question du JE.La contradiction est difficile à résoudre, tant que je ne considère pas la philosophie, comme une interface des chants de savoir, mais comme une discipline autogène, qui n'aurait besoin que d'elle même pour répondre à tout.Il y a là, nécéssité de faire appel; grâce à l'interface philosophie; à un autre chant d'investigation. Sortir du discours pour le discours. En l'occurence, la psychanalyse, mais j'y reviendrai.

    Philosophiquement, la question qui se pose à mon avis d'elle même, n'est pas celle du paradoxe ou de l'interférence, mais celle du début.La poule, ou l'oeuf?

    Etais-je conscient en arrivant, ou est ce ce mondeéxtérieur, ce monde objet, qui fait que je le suis devenu?
    Quel est le début du processus évolutif de mon propre chant d'investigation? Et là, j'appelle le chant PSY. A mon avis tout a commencé le jour où nouveau né, j'ai mis mon poing dans ma bouche et où de fait, j'ai commencé à me définir mentalement un contour. Pas d'observation réelles ou de questionnement sur le monde objet autour de moi.Cette sensation dans ma bouche, correspond simultanément à celle sur mon poing et ces deux sensations interagissent, quand l'envie ou l'impérieux réfléxe anténatal de sucer mon poing se font préssants. BOUM! JE SUIS.

    Aprés cela, tout n'est qu'une suite d'observations et de retours à soi. JE est le point de départ de tout, et c'est à lui que tout revient.

    D'où une autre question, qui peut nourir les apories du JE spatiotemporel: Suis je moi aussi en tant qu'être physique, un lieu objet où s'exprrime la conscience, et donc la subjectivité?

    L'aporie reste- t elle quant à la question du JE vis à vis de l'objet monde? Mon avis personnel est que non.
    Reste-t-elle dans la question du corps vis à vis de la conscience?
    Tout dépend de ce que j'admet pour vrai, de mon postulat invérifiable, à savoir, ai je la certitude intime qu'il y a ou non, un lien indéfectible entre corps et conscience, en sachant qu'aux premiers instants de ma vie, je prends conscience de moi, sans prendre conscience du monde. Là doivent alors intervenir d'autres interfaces, de l'ordre de l'intime: foi, expérience spirituelles ou initiatiques, démarche psy...etc

  6. #16
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    Par défaut Précision

    Au lieu de lire BOUM! JE SUIS, lire plutot BOUM! J'EXISTE! Car il y a une distinction à faire biensûr.

  7. #17
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    Bisous tout le monde aussi,
    (faut se méfier sur les forums, il y en a qui se prennent la tête pour rien :- )

    Ceci étant, je ne sais plus du coup ce que vous entendez par philosophie.
    Libre est chacun de s'en formuler une définition, de penser qu'elle commence ici et pas là, de par celui-ci et pas de par celui-là, chacun planifie sa lecture comme il veut, rien à redire.
    Mon problème est que je ne vois pas comment scinder la philo en divers secteurs ...
    Retirer l’ontologie, l’être, l’éthique, etc , ça n’est pas seulement laisser ces questionnements à d’autres disciplines (religions, politique, arts, sciences, etc ) mais c’est aussi dissoudre l’unité de fait , cad dans les faits historiques eux-mêmes, qu’il existe au moins un discours qui a tenté cent fois d’articuler tout cela ; je ne vous réclame pas sur le droit de limiter à ceci ou cela, mais sur les faits que quoi qu’on dise, (au 20 ème ou 21 ème) il existe une telle intentionnalité qui courre depuis longtemps …
    Que faut-il en penser et pour quoi faut-il penser cet ensemble ?
    Non dispersé et ayant à soi son unité ; libre à chacun de dire que la philo n’existe pas, mais le fait est là, et si l’on veut interroger notre être, lequel est a priori culturel, je ne vois comment faire l’impasse sur la définition « rationnelle », « historique », « occidentale » si l’on veut, de l’homme : tout cela entre guillemets , parce que l’amusant est de penser que ces choses là ne sont pas vraiment résolues du tout , entre guillemets , mais néanmoins, question de fait encore, cette conception fondée sur des signes , a quand même pas mal révolutionné tout ce qui est humainement réalisable ; en quoi, comment , pourquoi ?
    Pour rebondir sur votre problématique à vous ; comment ; peut-être en manipulant le discours, le langage, sans doute aucun, mais le comment n’est pas à mon avis, uniquement appréhendable via une philosophie « analytique ». Le comment consiste précisément à se positionner d’une certaine manière devant, ou au milieu, ou en dehors (comme vous voulez) de « ce qui est ».
    Pour cette raison, wakus on peut sans doute aussi augmenter considérablement notre connaissance en remontant dans le psychique lui-même, au sens psy. Mais le problème philosophique en soi n’est pas là ; le sujet que la philo manipule, elle l’invente, cad qu’il doit logiquement posséder en soi son propre calcul ; exister indépendamment de n’importe quelle condition, conditionnement, causalité, etc. Il ouvre à lui-même un espace, qui aussi limité soit-il (on sait que l’on ne peut plus prétendre à « être-tout », même via le Concept tel qu’en lui-même), existe et discerne son propre champ.
    Notamment en ceci ; je ne suis pas un « être physique », je suis une forme. On n’a toujours pas démoli la différence cartésienne de l’esprit et d’un corps (qui se trouve être le mien … pour illustrer).
    Que tout soit matériel, à mon sens je pars du principe que c’est une base nécessaire, (sinon on pense rapidement n’importe quelle spiritualité … ce qui est bien, mais en son ordre, qui n’est pas philosophique), mais que dans la matérialité il puisse exister des ou une qualité émergente qui vaut de et par soi, me semble théoriquement la seule possibilité ; cad que cette qualité définit son propre champ d’action.

  8. #18
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    Par défaut Réponse Zwardoz partie 1

    Je vous demande par avance de m'excuser, mais je vais couper ma réponse en plusieurs posts, parce qu'elle est assez longue...

    D'abord Zwardoz, voyez comme sont les mots et les notions changent d'un individu à l'autre. Alors pourquoi pas la notion de philosophie.Vous utilisez la notion de champ, comme en électro-magnétisme et physique théorique je suppose, j'utilise la notion de chant ethologique.Le chant est un schéma structural (comme peut l'être parfois le discours philosophique), caractérisé par des paramètres variables, comme la durée du signal, le nombre et l'ordre de succéssion des notes et motifs de la gamme de fréquence. Bref , un schéma fixe (comme une formule) mais dont le résultat varie en fonction de ce que le chant mesuré va être ou emettre.
    Mais l'important c'est que nous nous entendions sur la représentation symbolique, que cette notion implique dans notre argumentaire. Alors utilisons aussi celle du champ de physique théorique qui me va trés bien , et qui d'ailleurs se prète mieux à la notion de "surface" abstraite.

    Je voudrais revenir à votre avant dernier post où vous me parliez du JE. Je ne vais pas vous mentir, je ne sais pas si j'ai bien compris votre explication. C'est assez nébuleux, car elle m'oblige à élaborer une pensée du "réel", et une pensée abstraite. Une en partie sensible, et une purement intelligible.
    Je vais quand même éssayer dans l'ordre d'apparition.

    "JE est une forme sans contenu...qui de ce fait peut les épuiser tous".

    déjà pour moi, JE est un état, un principe qui se contient lui même. Un poste fixe qui pense, ou plutot qui a conscience d'être, et autour duquel se développent, en fonction de ses questions et observations, les champs/chants d'investigations possibles, qui deviennent sa surface d'expression au fur et à mesure, son lieu d'évolution possible.
    Ce que vous appelez les contenus, sont pour moi (je pense), les champs/chants d'investigation, où je projette une observation partielle, qui me revient et me fait évoluer. Du coup vous comprendrez qu'avec cette vision EGOcentrique, votre triple distinction JE-SUJET-ETRE est pour moi une étrange complexité.

    L'ETRE: Je vais essayer de vous le retranscrire comme je l'ai "compris", et je vous en donnerai ensuite ma propre définition.
    Il semblerait, que vous fassiez une différence entre un ETRE philosophique et un ETRE réel (être étant ici à prendre en tant que verbe ET nom commun). Cet être serait composé de l'ensemble indifférencié des champs/chants d'investigation de LA pensée humaine, y compris l'imaginaire etc... Ensemble dans lequel la philosophie, comme principe, se propose de mettre de l'ordre. Et là nous reviendrions à votre idée de départ selon laquelle JE (forme vide de contenu) se définit par rapport à un ensemble d'éléments de savoirs, sensibles et (ou) intelligibles, dans lequel, il est placé comme sur un "échiquier".
    Du coup ce JE offert à tous les possibles, s'exprime de manière exponentielle, puisque l'être (plan indéfini vierge), se complexifie lui aussi de manière hyperbolique, en multipliant les différenciations.

    Et enfin, il y a le sujet, qui adopte le point de vue divin, en posant le JE à un point de l'être, être qu'il semble de fait embrasser d'un seul regard, en en déterminant le formalisme.


    S'il vous plait, je serai reconnaissant aux lecteurs de cette rubrique, de ne pas rajouter au débat que j'ai avec Zwardoz, tant que je n'ai pas envoyé tous mes posts de réponse, et Zwardoz je vous demande aussi à vous de ne pas couper ma réponse avec un nouvel argumentaire pour l'instant, sinon je vais me paumer c'est sûr. Je vais faire le plus vite possible dans cette journée. D'avance merci à tous.

  9. #19
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    Par défaut Réponse Zwardoz partie 2

    Vous faites donc si je comprends, une séparation entre un questionnement "philosophique" du réel, du JE au sens où je l'entends, et un questionnement théorique, un discours, où là effectivement votre triple distinction JE-SUJET-ETRE a un sens.
    Mais à quoi sert il? Vous m'excuserez j'espère cette question un peu raide, je ne suis pas philosophe, je suis géomètre-topographe.
    Si le dicours n'a pour but, cause et lieu d'expression que lui même, si il n'a comme champ/chant que des formalismes, par lui même etablis, sur une "surface" abstraite, prédéterminée elle même dans ses contours, qu'est devenue l'idée même de philosophie au sens ethymologique du terme?

    Sorti du réel, du Je (suis) évolutif et en quête d'un sens réel quant aux sous-constantes de l'être (JE SUIS) à savoir:
    -Je suis né
    -Je suis confronté aux lois physiques (quelles sont elles?)
    -Je suis confronté à l'autre
    -Je suis confronté aux passions
    -Je suis confronté au politique
    -Je vais mourir... à quoi sert la philosophie, ou plutot, le discours philosophique?

    Quand je me contente (et c'est déjà énorme), de faire évoluer ce JE , dans une quête de savoir et de compréhension réels, JE n'ai pas besoin de cette triple distinction.
    Arrivé à l'âge de raison (partons du principe qu'il en éxiste un:-), JE SUIS se distingue du corps, je situe cette transformation pour beaucoup d'entre nous sur la période de l'adolescence, période de mutation physique, où souvent le JE, a du mal à se reconnaitre dans sa nouvelle "forme". JE SUIS se mue alors (tant bien que mal) en un état, la conscience d'être, un point fixe, sans contenant ni contenu, dont continuent de partir des observations, et au quel reviennent réponses (parfois) et questions nouvelles (souvent). Mais dans ces deux cas, réponses ou questions, cela ne fait que déterminer un espace d'expression, un champ/chant d'investigation, qui n'est pas l'être total (même formalisé) et surtout n'est pas JE, mais qui m'y renvoie.
    L'adolescence, mutation totale, et période propice aux expériences enseignantes et (ou) radicales (sexe,remise en cause des autorités en général, recherche d'absolu ou d'ivresse, mise en danger...etc) est un moment où le JE, ne s'identifie plus à la forme qui le représente, parfois jusqu'à la détruire.

    Ces réponses nouvelles ne constituent pas la délimitation d'un éspace vierge dénommé l'être, mais un champ/chant d'investigation, et de ce fait d'appropriation de connaissances, où l'appropriation s'accélère de manière explosive, exponentielle...Ce que vous appelez l'ETRE est pour moi l'APPROPRIATION. Je n'irai pas jusqu'à dire l'AVOIR, mais je pense qu'il y a de ça. Suis-je la nourriture que mon corps absorbe? Certes elle constitue ma forme, et PAR ELLE MEME, il semblerait qu'elle soit (être), mais participe-t-elle de ma seule certitude:JE SUIS.

    Mais alors on remet tout en cause tout le temps , me direz vous...Ben oui, je sais, je n'ai toujours pas grandi de ce côté là. JE SUIS, voilà ma seule certitude consciente.




    S'il vous plait, je serai reconnaissant aux lecteurs de cette rubrique, de ne pas rajouter au débat que j'ai avec Zwardoz, tant que je n'ai pas envoyé tous mes posts de reponse, et Zwardoz je vous demande de ne pas couper ma réponse par un nouvel argumentaire , pour l'instant. D'avance merci à tous.

  10. #20
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    Par défaut

    Apparemment ce qui vous gène, c’est la position d’un sujet dont vous ne voyez pas ce qu’il peut signifier. (à vous de rectifier le cas échéant)
    Je dis cela sans connaitre vraiment votre état d’avancement dans la philo (du reste je ne sais pas trop où je me situe moi-même…. Donc ….).
    Nul ne songerait je crois raisonnablement à nier ou ignorer les connaissances , cad ce à quoi vous vous référez peut-être (je suis un être vivant , percevant, physico chimique , immergé plus ou moins dans un monde humanisé plus ou moins, doué d’une personnalité reconnue , cad ayant un statut , (citoyen, de droits et de devoirs, d’une psychologie , d’un passé , etc ).
    Mais il me semble que cette individualité là que l’on a immédiatement prise pour donnée et absolument évidente est une acquisition tardive ; elle n’existe théoriquement que par la démocratie (anglaise, US, française etc ), et réellement que lorsqu’en sus de la théorie , les « gens » obtiennent les moyens de leur liberté … par ex l’éducation, du début du 20 ème … ou les droits des femmes des années soixante… en France … on croit rêver …. ).
    Bref cette individualité qui est la vôtre ou la mienne tout autant puisque d’une manière ou d’une autre, c’est la même « chose » (étrange) qui nous interroge … (puisque nous sommes du même moment historique ….).
    Cette individualité est soutenue par une culture très spécifique et très exacte ; à savoir la construction du Sujet (grand S), entité culturelle singulière.
    En fait vous dites que ce Sujet vous ne voyez pas en quoi il intervient dans votre ou vos vécus (immédiats ou réfléchis puisque vous avez la chance d’y réfléchir explicitement, tandis que beaucoup y pensent mais dans leur vécu immédiat seulement, y réfléchissent comme tel …), vous interrogez donc, à partir précisément de ce Sujet là … le grand S.
    C’est lui qui vous pousse à exprimer ou à ré exprimer le vécu, les vécus… c’est parce que votre vécu est construit par et autour d’une unité culturellement admise et reconnue et développée comme personnalité , que cependant cette personnalité (qui est comme vous le manifestez très bien de tous ces événements et découvertes et inventions de soi , de réellement Soi ) cete personnalité donc pour s’interroger, doit remonter à son ascendance , son origine culturelle, celle qui a imposé la forme du sujet comme effectivement réelle ; ad , pour raccourcir, ce qui soutient le moi, le et les vécus, les expériences et les organisations de ces individualités que nous sommes tous, (devenus et historiquement originaux , cad inventifs ), ce qui soutient ces développements c’est (par ex) le Sujet cartésien , le sujet kantien, la faculté de discours vrai (les grecs pour rebondir sur ce que Garrisonsdicks amenait ).
    Cad en somme une certaine manière d’élaborer un ensemble cohérent de signes qui finissent par s’imposer comme vrais … et ils le sont à la fois pour un sujet, et pour un monde humain ou humanisé ou en cours d’humanisation.

    bien sur vous évoquez beaucoup de problématiques et je ne prétends faire le tour de quoi que ce soit ... :- )

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