Au travers des ces champs/chants, Je , en m'appropriant une "surface" sans cesse renouvelée,vais pouvoir explorer les sous constantes de l'éxistant (JE). Je reviens une fois de plus à ma vision EGOcentrique.

Mais dans le discours pur, votre distinction est trés interressante, et je m'aperçois, avec horreur, que j'en suis les grandes lignes en vous écrivant.
L'être en tant qu'existant (admission formaliste de ce qui est) "détermine" le champ/chant du possible, en tant que surface à découvrir, mais éxistante en tant que telle. Le JE observateur théorique; comme tout l'ensemble, peut alors effectivement être positionné par un regard extérieur en ayant une vue "globale", totalisante, du JE vis à vis d'un formalisme ETRE, au sens de ce qui est, ou de ce que JE admet ETRE. Tout cela biensûr en admettant que j'ai compris vos explications. Mais, le mobile réel, le JE de JE SUIS, sera toujours plus petit que le lieu du mouvement.

Mon souci, n'est pas celui du discours. Les philosophes de l'antiquité, se voient comme PROGREDIENTES.Des hommes qui ne doivent jamais cesser de progresser. Or le discours , tel que vous le présentez, c'est à dire le discours seul, me semble-t-il n'offre que difficilement des possibilités d'évolution réelles, puisqu'il ne prend pas corps, puisque le JE réel, ne se l'approprie pas, le JE auteur et explorateur des champs/chants n'set ici qu'une représentation formelle, dans une autre représentation formelle, toutes deux observées par un regard théorique.Un regard totalisant, et donc fini, au sens de délimité, non évolutif.

Alexandre Jollien (on pense ce que l'on veut de ses livres et assertions) a une phrase qui pour moi résume tout.
"La philosophie n'est pas faite pour tenir salon, elle est faite pour tenir debout". Maxime qu'il s'est admirablement appliquée à lui même, puisqu'il y a encore quelques années, il ne marchait pas, parlait difficilement et ne pouvait tenir un crayon. Et je suis d'accord avec lui sur un autre point. Il y a plus de poid et de sens dans l'acte philosophique, que dans le discours philosophique. Le "pousse toi de mon soleil" d'un Diogène le cynique face à Alexandre le grand, en dit plus, et en fait plus pour l'humanité, et pour la philosophie elle même, que cette joute d'arguments que nous menons, et que tout le monde oubliera. Cela ne veut pas dire qu'il faille réduire la philosophie spéculative à rien, ce qu'elle n'est pas. Mais sans le retour à JE, qui permet d'incarner le discours, elle n'a plus pour objet qu'elle même, et devient un inutile Ouroboros.

Elle tourne en autonome, dans un éspace temps théorique, ivre de la virtuosité de son propre discours (souvent passionnant d'ailleurs), et ne repousse plus les limites de son propre champ/chant d'investigation.

En faisant cela, elle se définit elle même comme close, et rares sont ceux qui de ce fait éprouvent encore la nécéssité de son éxistence...Et ça c'est navrant!!

REtrouver le lieu de rencontre du dicours théorique et de son expression dans le réel, dans le JE, devrait à mon avis, REdevenir la prochaine limite de son champ/chant d'investigation. Sinon elle va devenir AUTOsuffisante, et donc ce qu'elle est déjà pour beaucoup, INUTILE.

Et l'outil de raisonnement me direz vous (si si me direz vous:-)?
La géométrie en est un, et pas des moindres, mais cet outil n'a pas pour but la question du sens, et ne peut déboucher de ce fait sur une conscience, au sens d'attitude, de comportement, vis à vis de ce sens recherché.C'est ce reproche là que je faisais dans mon premier post, et c'est de là qu'est partie notre dialogue.

Et en cela, la philosophie reste l'outil absolu...Pour l'instant.
Car un marteau avec lequel on ne plante jamais le moindre clou REEL, est inutile. Notre chance avec la philosophie, c'est qu'elle peut encore faire de nous des PROGREDIENTES.


Bon ben voilà j'ai fini...Vous pouvez atomiser mes arguments:-)