Il est sans doute vrai de considérer comme incertitudes diverses toute espèce de propositions ; et alors ?
Je veux dire ; on fait quoi ?
Puisqu’il me semble qu'à condamner toute vérité possible, c'est en comparaison d'une Vérité indubitable ; qui ne vient pas, forcément.
De même, à penser à toute force que quiconque ne dit pas le vrai, ment ou qui dit le vrai, le dit faussement, en proie à une nécessité aveugle ou n'est-ce pas simplement ignorance qu'il se l'avoue ou pas ; dans le fond, le fond du fond, peu importe ...
Parce que si l'on comble tel vide, par n'importe quelle "vérité», le tout ça n'est pas de tomber juste (du premier coup ou après mille tentatives), mais d'exprimer.

Parce que si vous exprimez une erreur, une fausse résolution de pseudo problème, etc,
Au moins l'erreur ne reste pas dissimulée par devers nous, elle est là, elle est-là ; et donc incontournable qui sera contournée, repensée
le grand danger, ça n'est pas de dire n'importe quoi (on ne prend conscience dialectiquement au moins, et du reste le n'importe quoi qui vient tout seul, sans effort particulier, n'est que très rarement, voir jamais, réellement n'importe quoi ... ça vient, même l'erreur en lieu et place, à nous de savoir en quoi et comment ...), mais de ne rien dire ou de ne plus rien dire
Par excès de précautions ou par attente d'une Vérité qui serait absolue,
La philo a eu beau jeter de tous ses feux une "Vérité" ; chacun a toujours su dès le début que n'importe quelle vérité est là pour la contradiction, la différence, l'autre, l'altérité
Encore faut-il que ce qui traîne dans nos cerveaux soit exprimé.
Ceci étant vous avez bien raison de cafouiller dans l'épistémologie ; ça n'est jamais sans conséquences réflexives.


Par ailleurs je ne pense pas qu'il faille bannir l'ego ...
En fait l'être et tous ces machins là, n'existent que par et pour un sujet ; ça n'existe pas collectivement, et ça n'a pas de sens en tel objet particulier (la pesanteur par ex, ou les batraciens, ou la densité des molécules)
Ça n'a de sens (cad d'effets, pas de "Sens de la vie" etc) que Un (sujet) face à Un (l'être en général).

La démocratie n'existe pas absolument, puisque de toute façon rien n'existe absolument, mais qui songerait à nier qu'il vaut mieux être né en 1958 qu'en 1858 ??
Qu’autrement dit, il ne s'agit absolument pas de penser pour des essences (LA démocratie, LA philosophie), mais de mesurer les effets (réels)
Ainsi lorsque le philosophe cause de la démocratie, c'est pour annoncer ce qui ne marche pas bien ou s'effondre :
Ou ce qui pourrait être mieux et surtout pas pour valider telle organisation dont vous avez raison de souligner qu'elle est à la base déjà hiérarchique (que la Hiérarchie est le mode le plus immédiat (de tri des informations) dans n'importe quelle société humaine et c'est cela qu'il faut limiter, combattre, concasser au travers de n'importe quelle période de l’histoire)

Ainsi la philo est dans les textes eux-mêmes (puisque nous sommes d'accord qu'elle d'abord connaissance) la mesure mille fois renouvelée des effets du Dire, de l'Expression.