Bonjour !

Voilà, j’ai une explication à faire sur ce texte de Hume :

"Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d'existence ; et que nous sommes certains, plus que par l'évidence d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi, je bute toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception. Quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps, je n'ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n'existe pas. Si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort et que je ne puisse ni penser ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé et je ne conçois pas ce qu'il faudrait de plus pour faire de moi un parfait néant. Si quelqu'un pense, après une réflexion sérieuse et impartiale, qu'il a, de lui-même, une connaissance différente, il me faut l'avouer, je ne peux raisonner plus longtemps avec lui".

Voici mon intro., qu’en pensez vous ?

Dans ce texte, Hume cherche à répondre à la question « qu’est-ce qu’est le moi ? »
Pour lui, le moi correspond à quelque chose que nous ne pouvons pas identifier de façon simple et précise. Le moi est impalpable, caché par un amalgame de sentiments, de pensées et d’impressions. On ne peut pas le saisir, mais seulement le percevoir. C’est la perception de ce moi qui fait que nous sommes.
On peut diviser ce texte en quatre grandes étapes de réflexion :
En premier lieu, L.1 à 5, Hume expose la conception du moi de certains philosophes. Pour lui, ceux-ci sont dans l’erreur car ils le conçoivent comme bien identifié, parfaitement perceptible, continu et de la plus grande simplicité.
En second lieu, des L 5 à 10, il présente ce que lui à observé par rapport à son moi, qui se limite à des perceptions de diverses pensées, impressions et sentiments qu’il ne peut dépasser.
En troisième lieu L10 à 17, il analyse la situation lorsque les perceptions sont écartés. Pour lui, dès lors que ces perceptions sont absentes, il n’y a plus d’existence possible.
En fin, L 16 à 19, il émet l’hypothèse selon laquelle quelqu’un pourrait percevoir les choses différemment mais que ce serait alors impossible pour lui de le comprendre.
Tout cela nous conduit à nous demander si le moi qui est quelque chose qui nous semblerait caché, ne serait pas quand même un des éléments les plus importants de notre existence psychique.