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Discussion: Projet KO

  1. #21
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    April 2006
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    mais c'est qu'à mon sens, il ne faut pas se tromper de cible ; demander au "public" de se poser au niveau le plus "culturel" , c'est évidemment un bien,
    mais est-ce que cela ne nous pousse pas à mécomprendre l'accès du "public" à une culture qui n'est peut-être pas du tout ressemblante à la Culture , très élevée, officielle mais aussi officieuse (av garde etc) , mais tout en n'étant pas ressemblante , elle contient pourtant ses qualités trés spécifiques ; par ex ; la comparaison du rock (pop, , funk, progressif rock , etc ) au classique ; quelles ressources d'énergie et de concentration et de position du corps (entre autres ) ne sont elles pas exigées dans la zic du 20 éme ? qui sont non pas absentes du classique, mais celui-ci distribue autre chose autrement.
    la qualité littéraire de la SF laisse à désirer... mais ne s'origine-t-elle pas autrement et ailleurs ?
    ce qu'il faut voir à mon sens , c'est que les "gens " ont découvert un Moi, une personnalisation, et que cette personnalisation a cherché et trouvé mille moyens d'exister ; avec et par un système industriel certes, mais on peut tout autant se demander ; dans la "télé réalité" (outre les stupidités souvent extérieures au programme lui-même ) , n'existe -t-il pas là effectivement ce que la télé (comme médium absolu) se devait de réaliser ... puisque somme toute on n'est n dans le littéraire (!!), ni dans le cinéma , mais dans un face à face des plus communs ... cette communauté là ne mérite-t-elle pas une attention soutenue ? qu'est-ce qui passe ? comment cela passe t il dans mon cerveau ? quelle attitude et quelle affectivité ? cad en somme quel miroir ?

    donc ne pas s'interroger sur ce que la culture média aurait pu être, parce qu'elle est entièrement réalisée ... et se demander , en quoi est-elle fondée ? expriessive exactement , où est sa précision ?
    bref, c'est quoi son essence.

  2. #22
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    Citation Posté par Nielsen Voir le message
    "néant télévisuel qui mène le plus grand nombre à l'abrutissement"(in magazine littéraire

    C'est bien la condition pour que la culture soit "de masse" et universelle. Il faut toucher tout le monde.

  3. #23
    Garrisonsdicks Guest

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    Bonjour mes gens ça fait longtemps!

    Voilà un petit dialogue que j'ai eu hier avec Inès, une gamine de CE1 à peu près semblable à toutes les autres gamines de CE1 qui vont au cenre de loisirs après l'école.
    INES: T'aimes bien la tektonik?
    MOI: Heu, pas vraiment non...
    INES: Mais t'aimes bien Tokyo Hotel quand même?
    MOI: Hem... On peut pas dire que j'aime, mais on peut dire que je m'en fiche complètement.
    (Là, elle me regarde avec les sourcils froncés, la bouche en cul de poule)
    INES: Mais alors, t'as aucun goût!

    Je ne tire pas de conséquences ou de morale de ce dialogue qui confronte mon cynisme élitiste à l'immaturité d'une gamine de 7 ans, mais je trouve qu'il en ressort un aspect de la réalité consumériste qui parcourt nos villes et nos campagnes. Le goût et l'esthétique populaires ont changé. Pour montrer son bon goût, il ne s'agit plus d'accrocher une immense reproduction de la Joconde dans sa salle à manger, ou de faire apparaître appolinaire à côté d'Onfray et de Kundera dans sa petite bibliothèque. La marque de culture d'aujourd'hui, du moins telle que je la vois à travers beaucoup de gens que je rencontre, réside dans l'extraordinaire dévotion devant le journal de Perneau, les débilités des chroniqueurs de Ruquier, et le faux débat complètement inessentiel concernant les p*tes de luxe comme Carla Bruni.
    Il ne s'agit pas réellement d'un abrutissement, mais plutôt d'un affaissement de l'élitisme dans l'économie de marché. Il ne faut pas oublier que le mec qui présente la Star Ac' a été nommé chevalier des arts et lettres, et que Gilbert Montagné a été décoré de la légion d'honneur.
    L'effet Michel Drucker y est peut-être pour beaucoup. Avez-vous déjà regardé vivement dimanche? Tout le monde y est merveilleux, magnifique, génial. Tous les récits de vie ont la même originalité de supermarché, genre "j'étais devant chez moi, je chantais, et Dove Machintruc est passé à ce moment-là, il m'a dit "viens enregistrer un truc au studio". A côté de ce culte de la personne publique, il y a toujours un mec provocateur, genre Coffe, ou un imitateur super méga génial, pour faire une critique politiquement correcte de la personne publique.
    A côté de ça, les manoeuvres politiques dangereuses passent inaperçu. Aïe, la visite de Khadafi risque de faire des mécontents, et ça fait pas beaucoup vendre! Pas grave, regardez, Sarkozy sort avec Bruni à Disneyland! ça au moins c'est intéressant!
    Le plus marrant dans tout ça, c'est que personne n'est obligé de regarder Drucker ou Ruquier. Mais le culte de l'apparence fait qu'on va toujours préférer parler de Steevie qui pleure dans le Loft au snobisme bobo ridicule des lecteurs de télérama qui vont à l'opéra ou à des concerts de free jazz sans savoir à quoi ils ont affaire. Finalement, cela revient singulièrement au même.
    J'en déduis que la disparition de la vie privée entraîne parallèlement une disparition de l'injonction d'authenticité. L'originalité, si elle ne correspond pas à un cadre bien défini, à des critères posés et transcendants (par exemple l'incongruité calculée de Julien Bidulechouette dans le cadre rigide de la Star Ac'), est complètement ignorée. Dans une époque où la contre-culture est une marque d'intégration sociale et où on achète des jeans pré-troués, l'étalage de la vie privée fait même diparaître la notion d'obscénité.
    Nous ne sommes pas soumis à un abrutissement général, mais plutôt à une généralisation du voyeurisme légal.
    Ce qui n'a rien, mais alors rien à voir avec Tokyo Hotel ou la tektonik.

  4. #24
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    Thumbs down Projet KO

    C'est surtout cette mélasse à smoking ouvert, que l'on oppose au déguisement permanent de chaque jeune, qui doit connaître certains passages obligés pour s'identifier et mieux se connaître ensuite, qui fait que le schisme est de + en + grand, entre ceux qui analysent, s'informent, ne campent pas dans cette cadence inexorable du paraître...

    Ils vont grandir cependant, tous, mûrirent...

    Je mettais à mon époque (dans mon cartable un pantalon, nous n'avions le droit qu'aux jupes) une très grosse médaille avec une chaîne, pour ressembler à Juliette Greco...(j'avais de jolis cheveux blonds clairs en queue de cheval , je les lâchais devant mon nez, qui était à le retroussette, pour avoir l'air inspiré, libre et cacher mon visage, comme s'il avait quelquechose à révèler d'étrange, de différent).... Je copiais purement et simplement. Je chantais "Gare au Gorille" de G. BRASSENS, sans en comprendre le moindre mot....(si cela avait été le cas, je serais tombée par terre de honte à l'époque...aujourd'hui j'en souris)....Je suis devenue une papivore, nez dans les bouquins, oubliant mes sacs plutôt que mes petits compagnons de papier....alors peut-être que tout n'est pas perdu.....

    Ne les méprisons pas, ils vont s'élever, ou se perdre avec le temps, ils ont leur chemin, et vous savez... j'ai représenté longtemps beaucoup d'artistes (devenus des mythes), et l'un d'eux Marcel Mouloudji, chantait déjà un texte qui s'appelait "Tout fout' l 'camp".... mais il chantait aussi "le déserteur" de Vian, car à l'époque il y avait la guerre et le service militaire.... etc.....

    Faisons en sorte de ne point mépriser, mais davantage d'accompagner...(on en sortira peut-être un peu grandi, pour nous-mêmes, seulement)... Sourire, grognon.......!!!!

  5. #25
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    Angry Projet KO

    Je viens d'aller consulter votre site, tant on ressent de l'humeur dans vos messages....

    Et bien cher Garrisonsdicks, "'y'a ben du movais français dans vos écrits..."

    Un "tit" exemple :

    "Je crois que personne ne s'en rappelle" dites-vous "!! et ben c'est pas ça du tout, "qui fot dire."... mais :

    "Je crois que personne ne s'en souvient, ou se le rappelle"...grgrgr... je n'ai pas tout lu.....

    Vous verrez, vous continuerez de vous parfaire, tels qu'eux le feront aussi, à leur niveau à leur rythme..

    Quant à la musique, c'est du sous-sous-sous Magma....
    Mais bon.. on n'est pas tous des génies.....

  6. #26
    Nielsen Guest

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    Chère Prosodie, avec tout le respect qui vous est dû,
    l'expression"tel qu'eux" n'est elle aussi pas correcte. Il fallait dire "tel que eux". Je ne suis pas linguiste mais cette restriction paraît étrange. De même, certains de vos post sont parfois a la limite du dicible. Mais c'est peut-être volontaire. Mais cela n'a pas d'importance.

    Ce qui est remarquable, c'est l'acharnement inlassable dont vous faites preuve pour défendre vos idées. Mais on a l'impression que vos discours, lisses, naissent d'un formatage exacerbé.
    Pourquoi cet aveuglement propos de ce qui nous entoure ? Comment est-ce possible de ne pas se rendre compte ?
    Il faut nuancer, certes, mais je vous adresse une supplique: Arrêtez de faire passer la réalité pour ce qu'elle n'est pas. Si je suis dans l'excès du "tout va mal", vous êtes dans l'excès du "tout va bien". Personne n'a raison en définitive.

    "Osez ne pas penser comme les autres, c'est commencer à penser" (Ionesco)

    Quant au discours de Garrisonsdicks: merci. Voilà quelqu'un de lucide. Enfin.

  7. #27
    Garrisonsdicks Guest

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    Citation Posté par Prosodie Voir le message
    Je viens d'aller consulter votre site, tant on ressent de l'humeur dans vos messages....

    Et bien cher Garrisonsdicks, "'y'a ben du movais français dans vos écrits..."

    Un "tit" exemple :

    "Je crois que personne ne s'en rappelle" dites-vous "!! et ben c'est pas ça du tout, "qui fot dire."... mais :

    "Je crois que personne ne s'en souvient, ou se le rappelle"...grgrgr... je n'ai pas tout lu.....

    Vous verrez, vous continuerez de vous parfaire, tels qu'eux le feront aussi, à leur niveau à leur rythme..

    Quant à la musique, c'est du sous-sous-sous Magma....
    Mais bon.. on n'est pas tous des génies.....


    Merci, c'était parfaitement inutile.
    C'est ce genre de snobisme intellectuel qui me fatigue constament quand je mets les pieds à la fac; et qui me pousse moi aussi à faire une remarque parfaitement inutile.

  8. #28
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    c'st qu'il ne faut pas croire tout ce que l'on nous raconte ; ça n'est pas ce qui fait façade qui compte, pas ce qui brille, et s'expose poussant de plus en plus loin l'obscénité ,
    mais au mouvement de fond ; enfin aux mouvements de fond ; qu'est-ce que la star ac à côté de la libération des femmes ? (il a fallu attendre le milieu du 20 éme pour qu'une femme puisse ouvrir un compte courant ... en france ....)
    de la prise en compte des minorités ? de la liberté de chacun dans ses goûts et couleurs ? etc

    bref le 20 éme est empli de libérations de toutes sortes ; qu'une partie ou même toutes , soient récupérées , comme on disait , par un système productiviste ... soit !
    mais comment aurait-on pu le penser autrement ?
    c'est comme si on disait ; internet c'est très bien , mais vraiment les gens racontent tout et n'importe quoi ... c'est que justement internet , c'est précisément cela ;
    mille fois les systèmes de production ont mis la main sur les libérations, et mille et une fois, les "gens" ont déplacé leur libération ; la question que l'on doit toujours se poser , où est la libération , là , en ce moment ? parce qu'elle bouge sans cesse.
    en comparaison des milliards d'informations échangées (bien vant internet , l'information "en soi" ) la star ac, ça n'est rien du tout , tf1 rien du tout , le pessimisme à la francaise, rien du tout

    mais il est excellent d'adopter une lucidité, ça c'est sûr;
    et qui consiste en ceci ; l'information (en soi) est de plus en plus contrôlée et produite , et cela , cette production, au lieu de se laisser surprendre par la SF, le rock, les hippies ou les punks, cette production c'est elle qui ayant réfléchi, a décidé de prendre la main ... cad qu'elle produit non pas de la médiocrité , mais de la banalité (ce qui est pire, qui sent le 19 éme siècle rabougri tandis que la médiocrité peut être charmante, miroir oh miroir !) ) banalité qu'elle enrobe ; rien de plus traditionaliste que la star ac (les valeurs libérales caricaturales et franchement ignoblement mises en scène , zont pas peur du ridicule, mais je crois que peu de personnes en sont dupes ; je veux dire; c'est "autre chose " que les gens regardent dans la tv realité ),

    rien de plus moisi que cette ambiance télévisuelle, mais il est vrai aussi que c'est un média en passe de mourir ... dépassé par les programmes numériques (à la carte , gratuits ou pas ...) , de même que le cinéma rapporte moins que les jeux vidéos (interactivité, esthétique , etc ) : par ex ; les communautés de gamers sont actives ... voir hyper actives. en ce sens là aussi les gens font leur histoire ; navarro face à counterstrike , ça n'est rien du tout.

  9. #29
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    Par défaut We are accidents waiting to happen

    Tout ce que vous avez dit est pertinent.
    Je retiens particulièrement ceci :

    la dimension du cycle et du recyclage [NIELSEN] et de la médiocrité/banalité [ZWARDOZ]

    La sensation de médiocrité qui pollue notre horizon existentiel prendrait sa source dans le nivellement des reliefs intra mondains (bon je jargonne heideggérien mais je vais traduire grossièrement pour les heureux profanes). La démocratisation de la culture permet un accès plus large à une communauté d’esprits fatalement en instance d’arrachement à l’immédiateté. Qu’on se le dise, notre société progresse dans le spirituel, au sens absolument non axiologique, d’une complexification dans les liaisons du cortex. L’intellect se densifie en même temps que le réel s’opacifie.
    Les esprits sont du cou_p happés dans une spirale asymptotique qui - malgré les larmes de nos élites – fait que tous avançons vers le mieux/pire.

    Mais quelles en sont les conséquences ? Si l’exercice intellectuel était réservé depuis des centenaires à des élites, radicalement différenciées de la masse, celles-ci pouvaient jouer le rôle de pistons à toute dynamique historique. L’idée même de « Révolution » dépendait de ce partage des pouvoirs. L’annihilation du pôle oligarchique a rendu impossible ces grandes épopées. Et nos esprits démocratiques d’être aujourd’hui englués dans un immobilisme de fortune : il n’y a plus que des « faux départs » donnés par des gens qui n’ont plus la position et l’autorité pour que les « autres » les écoutent. Plus de berger = plus de troupeau, et c’était bien la tâche première de la Déclaration Universelle. Mission accomplie pour nos sociétés qui sont les rejetons tyranniques de ce nivellement populaire et qui en portent les stigmates.

    On a libéré l’Homme et c’est tant mieux. Mais l’Homme était-il prêt à être libre ?
    Non, mais il apprendra. Et je renvoie dos à dos les positions extrêmes de Prosodie ou Nielsen dont l’apparente opposition n’est que jeu de façades. Il n’y a ni Bisounours panglossiens, ni paysages Munchiens ici-bas. Juste les sempiternels déserts de la condition humaine qui attendent toujours des heures de gloire qui tardent à poindre.

    Et je retombe sur la dimension du recyclage : On reste dans le temps du « temps qui donne à penser parce que nous ne pensons pas encore » (Still Heidegger).
    On a déjà tout vu là. C’est bon ! Qu’on nous apporte autre chose ! Il ne s’agit plus de minorités qui dressent ce constat. Le monde tourne sur lui-même depuis assez longtemps. Ici se situe l’origine de notre sentiment de médiocrité. Il n’y a plus que des Remake, du ressucé de ce qu’on a déjà vu et revu.

    Prosodie nous parlait du free-jazz et de cette époque où l’expérimental était possible… Il y avait des espaces à dévorer, quitte à laisser les mentalités grégaires sur place. On ne sait plus faire du neuf.
    Est-ce le syndrome Narcisse d’une époque qui se consume dans son reflet ?

    Ou sommes-nous ces petits véhicules (pas de bouddhisme merci) qui avancent par « rétro friction » ?

  10. #30
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    Très intéressant !

    Mais je ne suis pas sûr que nous soyons destinés à recycler du vieux.
    pour prendre une tournure hégélienne ( : - ), puisque l'esprit est achevé dans son expression, il est devenu lettre morte , mais c'est qu'il est devenu de ce fait esprit vivant, réel , effectif ; ce que signifie en propre la démocratie : et sa dure très dure lutte et conquête continuelle, jusqu'au 20éme, puis son développement exceptionnel ; c'est pour cela que j'insiste sur la positivité qui se dégage de tout ce chambard ; le Moi qui est une effectivité réelle de chacun , est historiquement le premier Moi reconnu de et pour et par chacun ; jamais ça ne fût réalisé historiquement.
    donc du 20 ème , on peut dire qu'il faut en tirer une historicité réelle , un devenir de soi , qui est tellement vraie et réelle , que nous n'en percevons pas les réalisations et les bienfaits ;
    Alors complexité oui, de chacun et des organisations, et impossibilité de construire la pensée de cette complexité, ces complexités ; parce qu'une société complexe, forcément individualiste parce qu'individualisée (ce que signifie "complexe"), devrait être en mesure d'élaborer ses propres concepts ... en philo, mais aussi en droit, en culture, en représentations de soi ; or ça manque ...
    Du coup c'est toujours le 19 éme, ou le moralisme, ou l'ineffable (heideggérien, par ex ... :-), qui revient.
    De même le substrat des mauvais films, émissions tv ou mauvaise SF, ou zic grumeleuse, plonge dans la facilité et la banalité du déjà (trop) connu.
    Mais il est bien évident, que la montée en puissance de Tous, ne peut pas être jugée selon des critères élitistes (au sens péjoratif et finalement figés), mais que dans tout le fatras qui se déverse, il y a déjà des élévations extraordinaires absolument accrochées actuellement à ce qui est ...
    On les reconnaitra dans un siècle, par ex, chacun pour l’instant choisit les siens ; free jazz ou rock progressif, Bd ou ciné, etc
    Par contre la progression de Tous, mérite évidemment, quant à ses propres finalités, une attention décisive ; parce que via chaque Moi se décide, se choisit, s’invente, ce devenir historique là. Et cela ne peut être compris tant que l’on demeure dans une référence culturelle décalée qui ne prendrait pas au sérieux cette culture effectivement vivante du 20 éme …

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